Le réchauffement climatique accélère le courant océanique le plus puissant du monde. Climat : la COP26 accouche d’un accord en demi-teinte. Elle avait été qualifiée de « moment historique » pour notre destin, de « sommet décisif », voire de « réunion de la dernière chance ».
Si la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) n’a pas réussi à constituer le tournant pour l’humanité qu’appelaient de leurs vœux la société civile et les scientifiques, elle a pourtant suscité un premier virage vers plus d’efforts dans la lutte contre le dérèglement climatique. Cette grand-messe, qui a réuni autour de 30 000 personnes à Glasgow (Ecosse), s’est achevée samedi 13 novembre avec plus d’un jour de retard. D’autant plus attendue qu’elle avait été repoussée d’un an du fait de la crise sanitaire, elle a réussi à arracher des avancées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour s’attaquer aux énergies fossiles, principale cause du réchauffement. Elle est également parvenue à achever les règles d’application de l’accord de Paris, en suspens depuis six ans. COP26 : « L’acidification des océans est une véritable épée de Damoclès » Dans le cadre de la COP26 qui se tient à Glasgow jusqu'au 12 novembre, Futura vous propose une série d'entretiens avec des experts du climat pour décrypter le réchauffement climatique en cours, ses causes et ses conséquences, les risques auxquels nous devrons faire face si nous ne parvenons pas à maîtriser la hausse des températures et à ne pas dépasser les 1,5 °C, les solutions qui existent et celles à mettre en place.
L'urgence climatique n'est pas un vain mot ! Aujourd'hui, nous donnons la parole à Catherine Jeandel, chercheuse du CNRS au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales. Explorez les interviews de chercheurs, photographes, voyageurs témoins d'un monde qui change sous le joug du réchauffement climatique. Cela vous intéressera aussi [EN VIDÉO] L’inquiétant réchauffement des océans En 2020, les océans ont absorbé l’équivalent de 20 sextillions de joules. Futura : Quels sont les principaux impacts des activités humaines sur l’océan ? Accord de Paris : seul un pays a tenu ses promesses pour limiter le réchauffement. Les engagements climatiques pris par les États du monde entier sont un premier pas.
Mais pour l'heure seul un pays, la Gambie, a pris les mesures adéquates pour maintenir le réchauffement bien en dessous des 2°C. À l'inverse, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète ne se distinguent pas au tableau. Le « Grand Hiver » de 1709 : quand le froid tuait les hommes. Rapport du Giec : visualisez le dérèglement du climat depuis 30 ans en cinq infographies. "Les émissions résultant des activités humaines augmentent considérablement les concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre.
" Cette phrase, extraite du premier rapport du Giec* (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), date de 1990. Depuis, cet organisme lancé par les Nations unies pour évaluer les informations scientifiques sur le réchauffement climatique, ses risques et le rôle de l'activité humaine a publié quatre autres rapports. Lundi 9 août, c'est le premier volet de son sixième rapport, attendu pour l'automne 2022, qui est rendu public.
Comment le changement climatique va bouleverser l’humanité. La Terre piège désormais une quantité de chaleur « sans précédent » Depuis 2005, notre Terre semble avoir tendance à piéger de plus en plus de chaleur.
À tel point que le déséquilibre entre la chaleur reçue du Soleil et la chaleur émise vers l'espace est aujourd'hui qualifié par les chercheurs de « sans précédent ». Provoquant à un réchauffement plus rapide qu'ils l'avaient imaginé. Cela vous intéressera aussi [EN VIDÉO] L’inquiétant réchauffement des océans En 2020, les océans ont absorbé l’équivalent de 20 sextillions de joules. Jamais depuis 1955 la température de l'océan n’a été aussi élevée. S'il fait (encore) si bon vivre sur notre Terre, c'est le résultat d'un subtil équilibre. Historiquement, ce bilan radiatif est très légèrement positif. Le gouvernement a trois mois pour prouver qu’il respecte ses engagements climatiques, une première en France. « Un pas de géant, a salué l’ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot sur Twitter.
Les objectifs climatiques de la France deviennent contraignants. » Si on n’en est pas encore là, l’Etat va en tout cas devoir rendre des comptes sur ses politiques de lutte contre le changement climatique et ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. Dans une décision inédite rendue jeudi 19 novembre, le Conseil d’Etat donne trois mois au gouvernement pour « justifier que la trajectoire de réduction à horizon 2030 pourra être respectée ».
La France s’est engagée à diminuer ses émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. En janvier 2019, la ville de Grande-Synthe, dans le Nord (et son ancien maire, désormais député européen Europe Ecologie-Les Verts, Damien Carême), avait saisi le Conseil d’Etat d’un recours visant « l’inaction climatique » de la France. COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat. « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, le samedi 12 décembre au soir, par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels.
Lire aussi Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » Changements climatiques. Résumé Problème complexe, transnational et multi-acteurs, le réchauffement de la planète est une conséquence directe des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.