Référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie : le non l’emporte d’une courte tête. Le non à l’indépendance est arrivé de justesse en tête du référendum organisé en Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre, selon les résultats provisoires communiqués par le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, sur la base de l’intégralité des bureaux de vote.
Le « non » récolte 53,26 % des voix face au « oui », 46,74 %. Au-delà de son verdict, ce scrutin est également marqué par une forte participation, qui s’élève à 85,64 %. Retour sur le jour du vote : forte participation lors du référendum en Nouvelle-Calédonie Près de 181 000 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853, étaient appelés aux urnes pour dire s’ils souhaitaient ou non « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ». Un troisième référendum possible Un premier scrutin avait été organisé le 4 novembre 2018 dans le cadre des accords de Nouméa (1998) ; il avait vu les pro-France l’emporter par 56,7 % des voix.
. « Un message de profond respect » Référendum en Nouvelle-Calédonie, ou l’espoir d’un destin commun. Les électeurs du territoire doivent se prononcer dimanche pour ou contre l’indépendance.
Une revendication en perte de vitesse depuis trente ans. LE MONDE | 03.11.2018 à 10h26 • Mis à jour le 03.11.2018 à 12h08 | Par Patrick Roger (Nouméa (Nouvelle-Calédonie), envoyé spécial) Pour De Gaulle, qui raffolait des formules à l’emporte-pièce, la Nouvelle-Calédonie était « une bande de terre peuplée par une bande de cons ». Après des années d’affrontements meurtriers, la poignée de main historique entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou scellant les accords de Matignon du 26 juin 1988, prolongés par l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, avait fait naître l’espoir d’une nation en construction, intégrant toutes les communautés. Référendum en Nouvelle-Calédonie : la victoire en demi-teinte du non à l’indépendance. S’il donne un ancrage légitimé par les urnes à la France, ce vote ouvre aussi une nouvelle phase de dialogue avec des indépendantistes confortés par les résultats.
LE MONDE | 04.11.2018 à 16h30 • Mis à jour le 04.11.2018 à 16h33 | Par Patrick Roger (Nouméa, envoyé spécial) La victoire est nette, mais certainement pas aussi large que ne l’avaient espéré les partisans du non à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Dimanche 4 novembre, ils ont obtenu 56,4 % des suffrages exprimés (78 361 voix) contre 43,6 % (60 573 voix) en faveur de l’accession à la pleine souveraineté. L’autre enseignement majeur de ce scrutin est la participation historique pour un scrutin de cette nature : 80,6 % des électeurs inscrits ont pris part au vote. Celle-ci avait été de 74,2 % lors de la consultation sur l’approbation de l’accord de Nouméa de 1998.
Lire aussi : Référendum en Nouvelle-Calédonie : revivez la journée de vote et l’annonce des résultats Des clivages politiques flagrants. Nouvelle-Calédonie : 5 questions sur le référendum d'indépendance. "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?
" C'est la question à laquelle vont répondre une partie des habitants de la Nouvelle-Calédonie ce dimanche 4 novembre, au cours d'un référendum qui divise profondément. Il intervient au terme de trente ans de décolonisation graduelle. Le "caillou" dispose en effet déjà d'une autonomie unique dans la République. A l'exception des fonctions régaliennes et de trois secteurs transférables hors référendum mais encore en discussion - contrôle de légalité, enseignement supérieur et communication audiovisuelle - toutes les compétences sont exercées par les pouvoirs locaux.
« Il ne faut pas considérer l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie comme une rupture avec la France » Notre correspondante en Nouvelle-Calédonie, Claudine Wéry, a répondu aux questions des lecteurs du « Monde.fr » sur le référendum sur l’indépendance qui aura lieu dimanche.
Si le non à l’indépendance gagne – ce que les sondages prévoient à trois jours du vote –, la question de l’indépendance ne sera pas close pour autant : un deuxième référendum pourra être organisé dans les deux ans à la demande d’un tiers des membres du Congrès. Comment les habitants de l’archipel se préparent-ils au vote ? A Nouméa, Macron plaide pour le maintien d’une relation étroite entre la France et la Nouvelle-Calédonie. Sans prendre expressément position dans le débat sur le référendum du 4 novembre, le chef de l’Etat dit vouloir « construire » ensemble l’avenir.
Le Monde | 05.05.2018 à 09h20 • Mis à jour le 06.05.2018 à 13h48 | Par Patrick Roger (envoyé spécial en Nouvelle-Calédonie) En conclusion de ses deux jours et demi de séjour en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a prononcé, samedi 5 mai au Théâtre de l’Ile, à Nouméa, un discours résolument tourné vers l’avenir du territoire et de la France dans la région indo-pacifique. « Je crois à l’axe indo-pacifique, à cette ambition géopolitique, a déclaré le chef de l’Etat, qui avait déjà développé ce thème au cours de sa précédente étape en Australie. Nous avons un rôle à jouer. Cette stratégie est essentielle si nous ne voulons pas que cette région tombe sous une nouvelle hégémonie. » Référence explicite aux ambitions chinoises dans la région. Macron défend la France en Nouvelle-Calédonie tout en prônant l’apaisement. Macron en Nouvelle-Calédonie, un déplacement à haute portée politique et symbolique.
Problem loading page. Nouvelle-Calédonie, l’histoire d’un territoire divisé. En Nouvelle-Calédonie, Philippe rattrapé par les enjeux écologiques. Le premier ministre, en visite sur l’île de Lifou, a été interpellé sur une pollution aux hydrocarbures.
Il a aussi évoqué la menace du changement climatique. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Patrick Roger (Lifou (Nouvelle-Calédonie), envoyé spécial) A la sortie de l’aérodrome de Wanaham, à Lifou, une des îles Loyauté à l’est de la Nouvelle-Calédonie, le premier ministre, Edouard Philippe, et sa délégation sont accueillies par deux rangées d’insulaires protestant contre la pollution par les hydrocarbures qui touche les côtes de l’île depuis le 27 novembre. Une catastrophe pour cette communauté d’un peu plus de 9 000 habitants pour laquelle la pêche et le tourisme constituent les principales ressources. En Nouvelle-Calédonie, Edouard Philippe promet que « l’Etat jouera son rôle » dans le référendum de 2018. Le premier ministre est arrivé samedi à Nouméa, où il a rencontré le tout nouveau président du gouvernement, élu jeudi.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Patrick Roger Arrivé en début de matinée samedi 2 décembre à Nouméa, le premier ministre Edouard Philippe a commencé son « cheminement » en Nouvelle-Calédonie par une cérémonie d’honneurs militaires, en compagnie de toutes les autorités locales, sur la place Bir-Hakeim. Puis il a effectué une courte déambulation au marché de la ville, la musique locale ayant cette fois remplacé la musique militaire, avant de commencer ses premiers entretiens politiques au siège du gouvernement territorial.
Une rencontre dont le déroulement, jusqu’au dernier moment, est resté incertain puisque, la veille de M. Regain de tension en Nouvelle-Calédonie, malgré l’accord politique. Nouvelle-Calédonie : ce que contient l’« accord politique » sur le référendum d’autodétermination. Le premier ministre, Edouard Philippe, a obtenu un consensus sur la constitution des listes électorales pour la consultation, qui doit avoir lieu d’ici novembre 2018.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Patrick Roger « On a craché le sang mais on y est arrivé », soufflait Philippe Gomès, le chef de file de la principale formation non indépendantiste, Calédonie ensemble, jeudi 2 novembre, après dix heures de réunion du comité des signataires de l’accord de Nouméa. Dix heures de réunion intenses, sous l’égide du premier ministre, Edouard Philippe, au terme desquelles l’ensemble des délégations est parvenu à un « accord politique ». Cet accord déblaie une partie des points d’achoppement auxquels se heurtait la préparation du référendum sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, prévu au plus tard en novembre 2018. Quel était l’enjeu de la réunion de jeudi ? Cette composition empoisonne en effet, depuis près de quinze ans, les relations politiques sur le territoire. Et M. Avant le référendum, les Calédoniens exposent leurs divergences à l’Onu - Page 2.