Article Le Monde EA vieillissement. Les Chinois rechignent à faire plus d’enfants, malgré la levée progressive des restrictions. Pékin pourrait tolérer un troisième bébé par famille, l’assouplissement de la politique de l’enfant unique en 2016 n’ayant pas porté ses fruits.
LE MONDE | 17.09.2018 à 10h01 • Mis à jour le 17.09.2018 à 18h38 | Par Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance) Avec des salaires trois fois supérieurs au revenu moyen urbain en Chine, Tian Lin et Hua Ming forment un foyer aisé. Tous deux travaillent dur. Dans la journée, les parents de Tian Lin gardent leur petite fille, Hua Yutong, née il y a dix mois. Pourtant, ils ne s’estiment pas assez riches et se considèrent trop occupés pour avoir un deuxième enfant. « C’est trop d’énergie », dit Tian Lin. « Quand je gagnerai un billiard de yuans, peut-être », renchérit son mari, sarcastique. La politique de l’enfant unique a déjà été élargie à deux enfants par couple début 2016. La population du Japon poursuit son inquiétant déclin. L’Institut pour la population et la sécurité sociale évalue à 88 millions le nombre probable de Japonais en 2065, contre 126 millions en 2015.
Le premier ministre Shinzo Abe parle d’« une crise nationale ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Lundi 8 janvier, 1,23 million de Japonais ayant eu 20 ans au cours des douze derniers mois ont participé aux traditionnelles « seijinshiki », les cérémonies d’entrée dans l’âge adulte. En ce jour férié, les jeunes femmes vêtues de kimonos aux teintes chatoyantes et les hommes en costume ou en ensemble hakama-haori ont assisté à des réunions publiques dans leur commune pour écouter leurs aînés énoncer leurs droits et devoirs.
Puis ils ont envahi les gargotes pour fêter ce jour qui leur donne officiellement le droit de boire de l’alcool. Et la tendance à baisser devrait se poursuivre. La première conséquence de cette évolution est le vieillissement accéléré de la population. « Si la baisse du chômage se confirme, l’indicateur de fécondité pourrait augmenter de nouveau » Le démographe Gilles Pison a commenté, mardi, la dernière étude de l’Insee sur la démographie française.
Elle révèle un changement de dynamique en France, où les naissances baissent pour la troisième année d’affilée et où le taux de fécondité décroît. Le dynamisme démographique exceptionnel qui a caractérisé la France jusqu’au tournant des années 2010 semble avoir vécu. Les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), mardi 16 janvier, montrent que si la population continue d’augmenter, pour s’établir à 67,2 millions de personnes, elle le fait à un rythme moins soutenu que les années précédentes. Gilles Pison, professeur de démographie au Muséum d’histoire naturelle, et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques, a répondu aux questions d’internautes lors d’un tchat mardi, en voici les principaux extraits.
Baisse de la natalité : il faut redonner du sens à la politique familiale. Editorial.
Le nombre de naissances en France est en baisse pour la troisième année consécutive, selon les données publiées par l’Insee mardi. Editorial du « Monde ». Pendant des années, la France a fait figure de paradoxe en Europe en matière de natalité. Même si les Français apparaissaient parmi les peuples les plus pessimistes du monde, ils continuaient inexorablement à être – avec les Irlandais – les plus féconds du Vieux Continent.
Mais, depuis 2012, on observe un lent, mais régulier, ralentissement de ce dynamisme démographique. Natalité : vers la fin de l’exception française. Les naissances baissent pour la troisième année de suite.
Le taux de fécondité passe à 1,88 enfant par femme, s’éloignant du seuil de renouvellement de la population. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaëlle Dupont Est-ce une mauvaise passe ou la fin d’une époque ? Le dynamisme démographique exceptionnel qui a caractérisé la France jusqu’au tournant des années 2010 semble avoir vécu. Les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), mardi 16 janvier, dépeignent un tableau plus sombre. Deux facteurs expliquent cette évolution : une baisse de la natalité et une hausse de la mortalité. Pour quelle raison ? Lire aussi : L’espérance de vie des femmes en léger recul Baisse des allocations familiales Autre explication conjoncturelle possible : les coups de rabot portés à la politique d’aides aux familles pendant le quinquennat de François Hollande.
Lire aussi : Les taux de fécondité européens à la lumière des politiques familiales. Les taux de fécondité européens à la lumière des politiques familiales. Le nombre d’enfants par femme est de 1,5 en Allemagne, contre 1,35 en Italie et en Espagne.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par service international En France, le taux de fécondité des femmes s’affiche en baisse, mais reste, à 1,88 enfant par femme, l’un des plus forts d’Europe, selon les chiffres publiés par l’Insee mardi 16 janvier. Chez les pays voisins, la situation du marché de l’emploi et les politiques familiales influent sur ce taux, et le dynamisme démographique demeure un enjeu politique. Allemagne Dans la période récente, c’est chaque année une petite satisfaction : le taux de fécondité est en hausse.
Le pays enregistre les effets d’une politique familiale volontariste mise en place durant le premier mandat d’Angela Merkel, qui avait introduit le salaire parental et considérablement augmenté le nombre de places en crèche. Royaume-Uni.