Marina Gastaud
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La douleur des filles est moins prise au sérieux que celle des garçons. Temps de lecture: 2 min — Repéré sur CNN Les garçons sont forts et intrépides, stoïques face à la douleur; les filles sont douillettes et plus expressives quand elles souffrent.
En 2019, ces stéréotypes paraissent absurdes. Pourtant, c’est la perception qu’aurait la population américaine des enfants face à la souffrance physique, selon une étude menée par des psychologues de l’Université de Yale. Elle a montré que le degré de douleur chez les petites filles était moins pris au sérieux que chez les jeunes garçons. 246 adultes ont visionné une vidéo montrant un enfant en train de se faire piquer les doigts. «Les stéréotypes de genre explicites –par exemple, que les garçons sont plus stoïques ou les filles plus émotives– peuvent fausser l'évaluation de la douleur des enfants par les adultes», ont conclu les universitaires.
Des stéréotypes qui perdurent dans le domaine médical Brian Earp, co-auteur de l’étude, explique que le phénomène observé s’applique surtout aux femmes. Dire que le spermatozoïde pénètre l’ovule, c’est faire de lui un preux chevalier. Temps de lecture: 10 min Si un enfant vous demande comment on fait les bébés, plutôt que de parler de cigogne ou de chou, vous allez sûrement utiliser une métaphore habituelle et répondre que papa plante la petite graine dans le ventre de maman.
Après tout, vous avez appris à l’école que la fécondation s'effectuait par la rencontre entre un spermatozoïde et un ovocyte, le premier pénétrant le second après une course contre des millions de participants dont ressort un seul gagnant. La «petite graine» n’est donc pour vous qu’une façon imagée, compréhensible pour les enfants, de parler de la reproduction sexuelle et de la réunion des gamètes mâle et femelle. Sauf qu'en réalité, ça ne se passe pas du tout comme ça. Eh non, les gamètes mâles ne sont pas de vaillants chevaliers lancés dans une course folle pour fusionner avec un gamète femelle qui attendrait nonchalamment le baiser princier du vainqueur qui viendrait réveiller la Belle au bois dormant.
Ne pas laisser trop de pouvoir aux femmes. Livres pour enfants : les clichés sexistes n'ont jamais été aussi présents. Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent.
Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes. Des livres roses, avec des paillettes, des histoires de fées et de princesses qui poireautent en attendant leur chevalier. Pour les petits gars virils : l’escadron de pirates, cow-boys, et autres pompiers dans leur gros camion.
Certes, derrière les piles, il y a aussi des livres qui sortent du lot, féministes et antisexistes assumés. En cette journée de la femme, tour des rayons avec Mariotte Pullman (1), libraire dans les Hauts-de-Seine et Clémentine Beauvais (2), auteure et chercheure en littérature jeunesse à Cambridge, en Angleterre. Les héroïnes sont bien plus sexuées qu’avant Mariotte Pullman : «Prenez Charlotte aux fraises. Ressources pour une littérature non genrée.
Vous le savez peut être, j’ai participé, en décembre dernier, au salon du livre jeunesse de Montreuil à une table ronde intitulée « La diversité dans la littérature jeunesse, quelles réponses des bibliothèques ? », organisée par le ministère de la culture. C’est Sophie Agié qui modérait la table ronde. Elle est responsable de la médiathèque Visages du Monde (Cergy) et membre de la commission Légothèque une des commission de l’Association des Bibliothécaires de France qui s’intéresse aux questions de genre, d’orientation sexuelle et sentimentale, d’interculturalité et multiculturalisme. Et j’y participais avec Penda Diouf, responsable de la bibliothèque Ulysse (Saint-Denis) qui fait partie du réseau de lecture publique de Plaine Commune, autrice de théâtre et coorganisatrice d’un festival de théâtre, Jeunes textes en liberté, qui travaille sur la question de la diversité « pour que justement ça n’en soit plus une ».
C’était vraiment une chouette expérience. Comment l’explique-t-on ? La binarité, c'est pas mon genre. Sex Education, une série enfin moderne sur le sexe - L'Express Styles. Parler de cul, sans être cul-cul : peu de séries mettant en scène des adolescents osent relever le défi.
Elles se contentent souvent d'interminables plans de baisers langoureux et de caresses pour suggérer la relation sexuelle. Bien loin de cette image édulcorée, la nouvelle série de Netflix Sex Education rue dans les brancards dès le premier épisode en mélangeant scènes de sexe décomplexées, nudité autant féminine que masculine, mais aussi panne de libido et rêves de puceaux... LIRE AUSSI >> Sexualité: les podcasts libèrent la parole Des séances de thérapie sexuelle Diffusée sur Netflix depuis début janvier, la série fait déjà sans sensation tant elle raconte avec finesse l'éveil à la sexualité des ados.