Point sur - La République face aux mémoires de la 2GM depuis les années 1990. 14-18, une guerre mondiale : Les mémoires allemandes de la Grande Guerre du 15 novembre 2013. Semaine spéciale « 14-18, une guerre mondiale » Les manifestations françaises du Centenaire de la Grande Guerre pensaient, dans un premier temps, privilégier la perspective franco-allemande.
C'est une tradition maintenant quasi établie et quasi un automatisme. Kohl et Mitterrand à Verdun, Merkel et Sarkozy sous l'Arc de Triomphe... (403) Le massacre du 17 octobre 1961 à Paris. 17 octobre 1961: massacre d'Algériens à Paris. Guerre d’indépendance : des mémoires multiples... et concurrentes ? - Ép. 3/4 - Algérie, naissance d'une nation. 1958-2019.
A l'image de bien d'autres mémoires de conflits armés, la mémoire de la guerre d'indépendance se révèle depuis bientôt 60 ans rétive aux tentatives du pouvoir algérien pour la corseter, l'enfermer dans un récit national univoque. La Fabrique analyse ce feuilletage complexe des mémoires... Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard s'entretiennent avec Emmanuel Alcaraz, auteur de Les lieux de mémoire de la guerre d’indépendance (Karthala), Karima Dirèche, historienne, directrice de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis et Nedjib Sidi Moussa, sociologue, auteur de Algérie, une autre histoire de l’indépendance (PUF).
Qui sont les harkis ? Enseignement - Guerre d’Algérie : Emmanuel Macron reconnaît la responsabilité de la France dans la disparition de Maurice Audin. Guerre d'Algérie : mais qu’a donc fait papa dans cette galère ? - Ép. 1/4 - Algérie, les ineffables mémoires. C’est en substance LA question qui reste encore et toujours en suspens, près de 60 ans après la fin de la Guerre d’Algérie.
Car comme à chaque "retour" de l’enfer, c’est le silence qui s’impose car tout ce qu’on pourrait dire est ineffable. D’ailleurs, qui pourrait comprendre ? Alors on lisse, on édulcore, on romance, on invente, on tempère, ou on tait. Dans le sillage de l’historienne Raphaëlle Branche, auteure de "Papa, qu’as-tu fait en Algérie ?
", nous sommes allés à la rencontre de ces "bleus", de ces bidasses d’à peine 20 ans dont certains prenaient le train pour la première fois, puis le bateau pour traverser une mer qu’ils n’avaient jamais vu. Guerre d'Algérie : les soldats du refus - Ép. 2/4 - Algérie, les ineffables mémoires. "Il ne faut pas croire !
" Sur les 1,2 millions d’appelés combien voulaient la faire cette guerre ? Pourtant, ils y sont tous allés, par goût du romantisme et du voyage ou par conviction politique, ou encore au nom de cette idée que "le régiment" virilise et fait de vous un homme, un vrai, un dur. Ils sont pourtant près de 12 000 à avoir refusés, d’une manière ou d’une autre, de participer à cette guerre, soit 1% des appelés. Refusant de devenir les "dormeurs du val" d’une guerre qui n’était pas la leur, certains firent comme le Déserteur de Boris Vian. Guerre d'Algérie : la mémoire des déplacés - Ép. 3/4 - Algérie, les ineffables mémoires. Pourtant, la plupart de ces "rapatriés" n’avaient jamais connu la métropole.
Ils étaient Maltais, Allemands, Italiens, Espagnols, Français, Arabes, Berbères, Musulmans, Juifs, Chrétiens… présents depuis 150 ou 2000 ans. Mais, la France, ils ne la connaissaient pas. Alors le 19 mars 1962, l’exil commence. Un véritable exode. En trois ans, pas moins d’un million de personnes arrivent en métropole. Guerre d'Algérie : récits individuels et récit national - Ép. 4/4 - Algérie, les ineffables mémoires.
Comment concilier les mémoires individuelles, subjectives, incomplètes et mythologisées, communautarisées, à celles consignées dans les livres scolaires ?
Un récit national mouvant au grès des alternances et du courage politique, celui de reconnaître ou d’ouvrir les archives, au grès des enjeux électoraux et de l’évolution historiographique. Mais également au grès du climat social. Comment faire sens avec la réalité objective des faits et la subjectivité de ceux qui les ont vécus ? "Affaire intérieure" pour les uns, "problèmes", "questions", "drame" ou "tragédie" pour les autres, "guerre", "guerre coloniale", "guerre sans visage" pour certains, la diversité dans la manière de nommer les événements vécus est révélatrice des tensions que cette histoire alimente encore aujourd’hui.
Car elle provoque simultanément dans l’opinion publique des sursauts passéistes et des prises de conscience douloureuses. La mémoire peut-elle réconcilier les peuples ? Entretien avec l'historien Benjamin Stora, spécialiste de l'histoire de l'Algérie en général et de la guerre d'Algérie en particulier, auquel le Président de la République vient de confier la mission de travailler sur la question de la mémoire entre la France et ses anciens départements, des deux côtés de la Méditerranée.
Dans sa lettre de mission, le chef de l'Etat dit qu'il importe que l'histoire de la guerre d'Algérie soit connue et regardée avec lucidité. Le travail de réconciliation commence-t-il obligatoirement par une meilleure connaissance ? L'histoire doit être au centre de la réfléxion et pas simplement la mémoire. Comme disait l'historien Pierre Nora : si les mémoires divisent, l'histoire rassemble. Parallèlement à la mission confiée à Benjamin Stora, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé le directeur général du Centre des archives algériennes, Abdelmadjid Chikhi, pour mener un travail de "vérité". Mémoires et expériences de la guerre d'Algérie. La guerre d'Algérie a provoqué de multiples expériences de guerre et une diversité des mémoires.
Raphaëlle Branche revient sur ce rapport à la guerre dans le cadre familial. Raphaëlle Branche* présente ici les principaux enjeux mémoriels de la guerre d’Algérie mais aussi la façon dont s’est construite l’histoire des deux côtés de la Méditerranée. Avec trois travaux majeurs, l’historienne a couvert trois pans essentiels à la compréhension du conflit : l’usage de la torture par l’armée française pour réprimer le nationalisme algérien, puis elle a analysé de façon complète l’embuscade de Palestro en 1956 en replaçant l’événement dans un contexte plus large. Aujourd’hui, elle aborde l’expérience de guerre, son récit et son silence dans le cadre familial.