Jusqu’où obéir à la loi ?, par Nuri Albala & Evelyne Sire-Marin (Le Monde diplomatique, avril 2006) Les « faucheurs » de plants de maïs transgéniques aux associations qui, comme Droit au logement (DAL), réquisitionnent de leur propre autorité des appartements vacants, la désobéissance à la loi devient une forme fréquente d’action politique et sociale.
Pour la justifier, on invoque d’impérieuses raisons, comme le principe de précaution – les effets des plantes transgéniques sur la santé sont mal connus – ou l’indignité sociale qui frappe les personnes dépourvues d’habitations décentes. Ces justifications, évidemment nobles, pourraient assez aisément emporter l’adhésion. Cependant, que répondre à ceux qui leur opposent d’autres principes fondamentaux, comme la liberté de la recherche scientifique ou le droit de propriété (reconnu par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen) ?
Deux expressions sont couramment invoquées pour justifier les violations de la loi : la désobéissance « civique » et la désobéissance « civile » . « Baïonnettes intelligentes » Hémisphère gauche - Penser l’insoumission avec Henri Laborit - Libération.fr. Henri Laborit (1914-1995), médecin, chercheur, philosophe, était convaincu que la diffusion du savoir en neurosciences jouerait un rôle libérateur pour les sociétés.
Il s'attacha notamment à décrire les mécanismes psychobiologiques de la dominance et de la soumission, ainsi que les conditions de leur dépassement. Trente ans plus tard, ses conclusions restent criantes de modernité. Force est de constater que le concept de soumission occupe une place grandissante dans le paysage culturel et social de notre pays. A tel point que son refus est devenu le mot d’ordre d’une force politique mobilisant plusieurs millions de citoyens. Si l’accès de ces idées au second tour de l’élection présidentielle semble peu probable en l’état actuel des choses, cela ne nous dispense pas de réfléchir à ce que signifient la soumission et son refus. L’exigence de faire mieux et de penser mieux demeure. Portrait non daté du chirurgien, biologiste et écrivain français Henri Laborit (1914-1995).
Conclusion Partage. Pour raisons d'accoutrement, par Alain Garrigou (Les blogs du Diplo, 18 octobre 2016) Les polémiques sur les questions religieuses, qu’on y participe ou qu’on s’en défie, ne sont pas si nouvelles que l’on puisse faire comme si tout était nouveau.
Et quelques précautions qu’il faille prendre dans les références au passé, il reste des traces éclairantes des anciennes controverses dans des textes particulièrement incisifs et lucides. L'énigme de la servitude volontaire. Posée pour la première fois par Étienne de La Boétie, la question de la servitude volontaire demeure un mystère que maintes théories politiques ont tenté en vain d’élucider.
Aujourd’hui, le texte initial continue de susciter l’intérêt des philosophes politiques. « Je désirerais seulement qu’on me fît comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui, que de le contredire (1). »
Servitude.dvi - servitude.pdf. LaBoetie-Extraits.pdf. Discours de la servitude volontaire. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Discours de la servitude volontaire. Le Discours de la servitude volontaire ou le Contr'un est un ouvrage rédigé en 1549 par Étienne de La Boétie à l'âge de dix-huit ans. Sa première publication date de 1574. Ce texte consiste en un court réquisitoire contre l'absolutisme qui étonne par son érudition et par sa profondeur, alors qu'il a été rédigé par un jeune homme d'à peine dix-huit ans. Étienne de La Boétie. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Étienne de La Boétie ([labɔesi][1] ou [labwa'ti] « avec un t dur comme dans ortie »[2]) est un écrivain humaniste et un poète français, né le à Sarlat et mort le à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux. La Boétie est célèbre pour son Discours de la servitude volontaire. Il fut l'ami intime de Montaigne qui lui rendit hommage dans ses Essais. Biographie[modifier | modifier le code] Discours de la servitude volontaire/Édition 1922.