Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois suite à la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré le , électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police, ces émeutes se sont ensuite répandues à travers la France dans un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage et l'insécurité. L'état d'urgence a été déclaré le , puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives. Au 17 novembre, la police déclare être revenue en situation normale mais des inquiétudes persistent. Au total, on dénombre plus de 10 000 véhicules incendiés[2], des bâtiments publics de première nécessité calcinés, des écoles vandalisées, souvent des écoles maternelles, ou des Maisons associatives pillées, des passagers d’autobus menacés de mort.
« Pour combattre la rhétorique de l’extrême droite, il faut admettre que l’immigration des ex-colonisés est une réalité planétaire » Chronique.
Troublant télescopage : alors que les séquelles du colonialisme sont de plus en plus couramment invoquées pour expliquer différents dysfonctionnements sociaux – racisme, discriminations, bavures policières –, la guerre d’Algérie, paroxysme de la violence coloniale française, n’apparaît plus comme le premier ferment de préjugés racistes. Un Français d’origine algérienne peinerait aujourd’hui à se référer aux exactions de l’armée française dans les djebels pour expliquer les préjugés qui le visent. Marine Le Pen peste contre l’idée de repentance à l’égard d’Alger, mais prétend tourner le dos aux racines « Algérie française » de son organisation et au passé de son père, accusé d’avoir pratiqué la torture (ce qu’il a toujours nié). Cet effacement progressif traduit le mécanisme de normalisation historique d’un événement qui a si longtemps instillé son poison dans la société française.
Cette année-là, Paris Match pouvait titrer « Les “bicots” sont-ils dangereux ? Aux Lilas, l’incompréhension face à la mort d’un garçon de 13 ans, roué de coups. Aucune rivalité n’est connue entre les quartiers de la victime et des agresseurs.
Les policiers s’interrogent sur une hausse des rixes en Ile-de-France. LE MONDE | 16.10.2018 à 06h35 • Mis à jour le 16.10.2018 à 17h09 | Par Louise Couvelaire Ce devait être un duel. Ce fut une exécution. Etre né en 1998, à Bondy: à la rencontre de la génération Mbappé. A Toulouse, après les violences, la municipalité et l’Etat envisagent un couvre-feu. Dimanche soir, puis à nouveau lundi soir, des échauffourées ont opposé la police à des habitants du quartier du Mirail, entraînant l’arrestation de dix-huit personnes.
Après de premières violences, dimanche 15 avril, au cours desquelles onze véhicules ont été incendiés, le quartier sensible du Mirail, à Toulouse, avait connu, lundi soir, une deuxième nuit de violences, le préfet appelant au « retour au calme ». « Les forces de l’ordre ont été prises à partie tout au long de la nuit et ont procédé à dix-huit interpellations pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d’outrage », déclarait, mardi matin, dans un communiqué le préfet Pascal Mailhos. « Les jeunes des cités n’ont pas grand-chose à perdre » Dans une tribune au « Monde », le sociologue et anthropologue Marc Hatzfeld explique que les affaires et les paroles non tenues des politiques activent une crise de l’autorité qui prend la forme de violences inacceptables.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marc Hatzfeld (sociologue et anthropologue des banlieues) [Le 7 mars, le lycée Suger (Seine-Saint-Denis) et ses alentours ont été le théâtre d’échauffourées et de saccages. L’anthropologue Marc Hatzfeld décrypte les racines de la violence au sein d’un quartier qui n’est pas une zone de non-droit. Et explique comment les affaires de conflits d’intérêts et les paroles non-tenues des politiques attisent une rage qui prend la forme d’inacceptables violences.] TRIBUNE. Il est cependant violent, mais pas tant par les personnes qui l’habitent que par les conditions de la vie qui s’y déploient.
J’ai entendu des histoires d’existences fourvoyées dans les impasses de la solitude et de l’abandon. Mais l’existence quotidienne fait face. La Rumeur tourne à Pigalle. Hamon regrette « le rendez-vous manqué » entre Hollande et les banlieues. Alors que de nouvelles manifestations dénonçant les violences policières se sont tenues samedi 18 février dans le pays, Benoît Hamon, candidat de la Belle Alliance populaire – le Parti socialiste (PS) et ses alliés – à l’élection présidentielle, regrette, dans un entretien publié dans le Journal du dimanche, que le quinquennat qui s’achève n’ait pas permis « d’apaiser les relations entre la police et la population ». « Il y a incontestablement un rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues.
Il y a eu, en 2012, une volonté d’agir pour les quartiers. TV : « Héroïnes », ouvrières et catcheuses. Notre choix du soir.
Les quartiers populaires, oubliés du quinquennat Hollande. Le président, peu intéressé par le sujet, a poursuivi les efforts de rénovation urbaine, mais il a renoncé à ses promesses de campagne sur les contrôles d’identité et le vote des étrangers LE MONDE | • Mis à jour le | Par Louise Couvelaire Soucieux de « déminer » les tensions qui menacent d’embraser les banlieues après le viol présumé du jeune Théo L. par un policier le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Seine-Denis), François Hollande multiplie les déplacements.
Après une visite à Aubervilliers, mardi 14 février, sur le thème de l’emploi des jeunes, le chef de l’Etat doit se rendre à Rennes jeudi pour parler politique de la ville. Difficile pourtant de masquer que cinq ans après avoir massivement voté pour François Hollande – ou plutôt contre Nicolas Sarkozy et son ambition de passer les banlieues au Kärcher –, les quartiers populaires ont la gueule de bois. Les promesses du candidat Hollande ? Un ton, mais pas d’actes Candidat,... Bobigny : comment le rassemblement contre les violences policières a dégénéré. Les organisateurs disent leur amertume après les incidents violents qui ont terni la manifestation de soutien à Théo L.
Mardi 14 février, François Hollande se rendra de nouveau en banlieue. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Louise Couvelaire et Julia Pascual Ils avaient répondu présents par centaines. Des jeunes, des parents, et même quelques enfants. Banlieues, cités, quartiers... où est la "polis"? C’est en 1990 qu’ont eu lieu les premières émeutes de banlieue en France, rappelle le sociologue Laurent Mucchielli.
Depuis, les problèmes sociaux et institutionnels à l’origine de ces violences perdurent. A la fin de l’année 1990 et au début de l’année 1991, une série d’explosions de colère dans une dizaine de quartiers de la banlieue lyonnaise puis de la banlieue parisienne, popularisa en France le mot « émeutes ». A l’époque, celui-ci faisait souvent peur, associé qu’il était aux mots « drogue », « ghetto », « violence urbaine », etc. Il était pourtant bien choisi. Emeute provient du verbe « émouvoir ». La séquence qui se déroule ces jours-ci à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) constitue un classique du genre, et vient simplement nous rappeler qu’en vingt-sept ans nous n’avons rien appris et rien changé aux problèmes sociaux et institutionnels qui génèrent régulièrement les éruptions violentes de ce type. Une très vieille série.
A Aulnay-sous-Bois se rejoue un scénario vieux de trente ans. A Aulnay-sous-Bois, un policier mis en examen pour viol, la cité des 3 000 sous tension.