Le long et douloureux parcours des salariées victimes de harcèlement sexuel. Article réservé aux abonnés Le 17 mai, Emmanuelle savourait sa victoire.
Pédophilie : un prêtre et un ex-évêque d’Orléans renvoyés devant le tribunal. Le prêtre, accusé d’atteintes sexuelles sur mineurs, et l’évêque, soupçonné de non-dénonciation, seront jugés vingt-cinq ans après les faits.
Le Monde | 28.06.2018 à 16h13 • Mis à jour le 29.06.2018 à 11h17 | Par Soren Seelow Un prêtre du diocèse d’Orléans, le père Pierre de Coye de Castelet, et l’ancien évêque de la ville, Mgr André Fort, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel, mardi 26 juin, pour une affaire de pédophilie datant des années 1990, a-t-on appris, jeudi, auprès du parquet d’Orléans, confirmant une information de Mediapart. Le prêtre, âgé de 69 ans, sera jugé vingt-cinq ans après les faits pour « atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans » ; l’évêque, qui a aujourd’hui 82 ans, pour « non-dénonciation » des agissements de l’abbé.
L’affaire remonte à l’été 1993. « Jamais un enfant ne peut donner un consentement éclairé à des relations sexuelles avec un adulte » Dans une tribune au « Monde », un collectif de médecins et de juristes dénonce le recul du gouvernement sur les violences sexuelles sur mineurs.
Collectif Tribune. Comme beaucoup, nous avons été profondément heurtés par de récentes décisions judiciaires selon lesquelles des enfants de 11 ans pourraient avoir eu des relations sexuelles librement consenties avec des hommes majeurs. L’ancien producteur Harvey Weinstein inculpé d’un viol et d’une agression sexuelle. Il s’agit de sa première inculpation depuis les premières accusations contre lui, il y a sept mois, qui ont fait éclater le mouvement planétaire #metoo.
L’ancien producteur de films Harvey Weinstein, accusé par des dizaines de femmes d’agressions sexuelles, a été inculpé, vendredi 25 mai à New York, pour un viol en 2013 et une agression sexuelle en 2004, a fait savoir la police de New York. Il s’agit de sa première inculpation depuis les premières accusations contre lui, il y a sept mois, qui ont par ailleurs fait éclater le mouvement planétaire #metoo.
Viol et atteinte sexuelle des mineurs. La culture du viol, un concept pour en finir avec notre fatalisme. Cessons d’être pessimistes et de considérer que le viol fait partie de la nature humaine, affirme Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale ».
Le concept de culture du viol, souvent mal compris, constitue un levier remarquable pour changer nos réflexes. Le viol, les abus, sont-ils une fatalité ? Font-ils partie de la nature humaine… et plus précisément d’une certaine nature masculine ? Au regard des derniers chiffres diffusés par l’Ifop, qui font état de 12 % de femmes violées et de 43 % touchées et caressées contre leur gré, on pourrait prêter le flanc au pessimisme. Ce serait pratique : en déclarant la partie perdue d’avance, nous nous dédouanons des efforts nécessaires pour changer la situation.
Ce laisser-faire prend la forme de discours désabusés et absurdes : « C’est comme ça, ma bonne dame », « Les accidents sont inévitables », « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs » (traduction : « On ne fait pas de sexualité sans casser des gens »). Harcèlement de rue : un rapport propose une amende pour « outrage sexiste et sexuel » Le rapport remis mercredi au gouvernement évoque peu les enjeux de la mise en œuvre concrète de cette future contravention de 90 euros.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Julia Pascual Les députés ont répondu à la commande gouvernementale. Cinq mois après avoir été chargés par Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de travailler sur la « verbalisation du harcèlement de rue », cinq parlementaires devaient rendre public, mercredi 28 février, un rapport sur le sujet. L’enquête pour viol visant Gérald Darmanin classée sans suite. L’enquête préliminaire pour « abus de faiblesse » ouverte le 13 février par le parquet de Paris est, elle, toujours en cours.
Une première décision vient d’être rendue dans l’une des deux affaires à caractère sexuel qui visent Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics. Affaire Weinstein : « Pourquoi l’usine à rêves n’a rien vu ou n’a rien voulu voir » Dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », rappelle que la loi du silence domine dans le milieu du cinéma, en raison de la peur et de la complaisance.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Michel Guerrin (Rédacteur en chef au « Monde ») Chronique. Parions que le plus gros scandale de l’histoire d’Hollywood depuis des décennies n’est qu’à son début. Si la presse et la justice vont décortiquer les abus sexuels du producteur américain Harvey Weinstein, plusieurs voix s’élèvent pour interroger « le système » et se demander pourquoi l’usine à rêves n’a rien vu, ou n’a rien voulu voir, pendant trente ans.
Il fallait un alignement de planètes rare pour que le scandale surgisse. Il fallait un prédateur autant respecté sur les tournages que sordide dans les chambres d’hôtels. Affaire Weinstein : un scandale aux répercussions politiques. Le Parti républicain accuse le Parti démocrate d’avoir tardé à dénoncer les agissements du producteur hollywoodien, l’un de ses généreux donateurs.
Aux Etats-Unis, le scandale provoqué par les accusations d’agressions sexuelles contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein atteint aussi la sphère politique. Depuis le début de l’affaire, le Parti démocrate se retrouve sous le feu des critiques des élus républicains qui l’accusent d’avoir tardé à se distancier du mogul lequel a contribué au financement d’un grand nombre de ses campagnes. « Joignez l’acte à la parole : rendez tout l’argent sale d’Harvey Weinstein », a lancé le Comité national républicain, dans une nouvelle vidéo mise en ligne mercredi 11 octobre.
Harvey Weinstein était une figure incontournable pour tous les grands candidats démocrates depuis deux décennies, bien qu’il ne fasse pas partie de leurs plus riches contributeurs. M. Un habitué de la Maison Blanche. Cinéma : la chute d’Harvey Weinstein. Le fondateur de la maison de production a été limogé dimanche à la suite d’accusations de harcèlement sexuel.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) et Thomas Sotinel (à Paris) Le cas de Sarah, 11 ans, victime d’atteinte sexuelle, relance le débat sur le consentement des mineurs. La jeune fille avait accepté de suivre un homme de 28 ans. Plusieurs pétitions réclament la création d’une présomption de non-consentement en cas de relation sexuelle entre un majeur et mineur.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaëlle Dupont Existe-t-il un âge avant lequel un enfant ou un adolescent ne peut consentir de façon éclairée à un acte sexuel avec une personne majeure ? Oui, répondent des voix de plus en plus nombreuses. Plusieurs pétitions et pas moins de quatre propositions de loi émanant d’élus de toutes les tendances politiques réclament la création d’une présomption de non-consentement en cas de relation sexuelle entre un majeur et un mineur âgé de moins de 13 ou de 15 ans – les positions varient sur ce point.
Le producteur hollywoodien Harvey Weinstein désormais accusé de viol. De nouvelles révélations, publiées dans le magazine « New Yorker », ont suscité une avalanche de réactions dans le milieu du cinéma. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Les revirements de la jurisprudence sur les viols avec un objet. Dans un contexte marqué par l’affaire Théo L., le tribunal de Bobigny a considéré, lundi, qu’un acte de pénétration anale par une matraque télescopique relevait du viol. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Julia Pascual « Il y a eu une pénétration », a dit la présidente de la 14e chambre du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis), lundi 20 février, devant une salle d’audience comble.
Par conséquent, « les faits sont de nature à entraîner une requalification criminelle ». Dans un contexte marqué par l’affaire Théo L., une juge correctionnelle a considéré qu’une pénétration anale à l’aide d’une matraque relevait du viol et donc d’un procès criminel devant une cour d’assises. Elle s’est donc déclarée incompétente pour juger des faits subis par Alexandre T. le soir du 29 octobre 2015, au cours de son interpellation par des policiers municipaux de Drancy. « Cette qualification était indéniable, a réagi l’avocate de la victime, Me Marie-Cécile Nathan.