Attaques Informatiques et virus, comment se protéger. Cet article est un extrait du magazine Sciences et Avenir n°852 (daté février 2018) en kiosque jusqu'au 21 mars 2018 (voir aussi dans cet article l'édito vidéo de Dominique Leglu, la directrice de la rédaction du magazine). La nouvelle a fait l'effet d'une douche glacée. Jusque-là, les spécialistes en sécurité informatique pointaient les risques de piratage du Wi-Fi "ouvert", à savoir les connexions sans fil à Internet ne nécessitant pas de mot de passe, comme dans certains lieux publics. Or, un chercheur de l’Université catholique de Louvain (Belgique) a découvert une faille dans le Wi-Fi sécurisé, censé être protégé ! Robots-soldats : programmés pour tuer. Ils n'existent pas encore.
Mais, déjà, des milliers de citoyens et d'experts cherchent à les interdire. Eux ? Ce sont les Systèmes d'armes létales autonomes (Sala) : des machines de guerre pilotées par une intelligence artificielle (IA), capables d'ouvrir le feu de leur propre initiative. IA : pourquoi le remplacement de l'humain par la machine relève du fantasme. Avec la place croissante occupée par l’IA dans l’économie, c’est un nouveau monde du travail qui se profile, marqué par la complémentarité hommes/machines.
Tout a commencé par une étude publiée en 2013 par deux chercheurs de l’Université d’Oxford, « The future of employment: how susceptible are jobs to computerization? » (« Futur de l’emploi : quels métiers sont susceptibles d’être informatisés ?»). Celle-ci dresse un constat alarmant : près de la moitié (47%) des emplois américains risqueraient d’être automatisés au cours des deux décennies suivantes.
Depuis, les rapports sur le sujet se sont succédé, certains parvenant à des conclusions identiques, voire encore plus inquiétantes (une étude de McKinsey parue en 2017, indique ainsi que 50% des tâches effectuées dans le monde sont déjà susceptibles d’être automatisées), d’autres plus modérées (telle cette étude d’un think tank américain tablant plutôt sur 25% d’emplois menacés). Les robots créent des emplois.
Des robots humains, trop humains. La société japonaise de prêt à porter, Uniqlo, a annoncé la semaine dernière, sa volonté d’investir 770 millions d’euros dans un grand plan de robotisation et d’automatisation de ses entrepôts au Japon et ailleurs.
Cet investissement massif doit lui permettre de s’armer face à son principal concurrent, le géant américain Amazon, qui occupe une place chaque jour plus importante sur le secteur de la mode en ligne. Un système qui permettra surtout au groupe nippon de réduire drastiquement ses dépenses en personnel. Car bien sûr cette automatisation à marche forcée ne se fait pas sans conséquence sur l’emploi : dans son entrepôt pilote d’Ariake à Tokyo, la robotisation a entraîné une réduction de près de 90% du nombre de salariés.
Des robots face à la pénurie de main d'oeuvre? Paradoxalement, les robots sont présentés au pays du soleil levant comme une solution face au manque de main d’oeuvre. L'hypothèse d'une sympathie réciproque entre robots et humains. Des robots qui nous ressemblent de plus en plus. Erica, au visage ultra-réaliste, plonge son regard noir dans celui de son interlocuteur.
Comme elle, les humanoïdes occupent toujours plus de place dans la recherche robotique car leur forme humaine serait, selon des chercheurs, l'une des clefs pour les intégrer pleinement à notre vie quotidienne. "Vous avez mentionné le management de projets. Pouvez-vous m'en dire plus ? ", demande Erica lors d'un entretien d'embauche factice où elle joue l'employeuse, ne comprenant pas le fond de la conversation mais rebondissant lorsqu'elle détecte un mot clef. Si l'insertion des robots dans notre quotidien est source de polémiques, notamment par crainte d'un impact négatif massif sur l'emploi, elle est inévitable, selon les spécialistes réunis au congrès international de la robotique IROS 2018 à Madrid qui s'est achevé vendredi. - Humains, mais pas trop -
Quand la surveillance devient intelligente, jusqu’où peut-elle aller ? L’Intelligence Artificielle s’immisce dans les moindres recoins de nos vies.
Elle écrit pour nous, prend en note ce que nous lui dictons, répond à des questions simples via les chatbots… Elle nous propose des films et séries qui sont susceptibles de nous plaire, elle peut même poser un diagnostic de santé fiable. L’Intelligence Artificielle entoure notre consommation, les entreprises s’en équipent pour réduire leurs délais de production et améliorer la satisfaction du client final.
Cependant, on oublie souvent que l’Intelligence Artificielle développée à bon escient peut aussi sauver des vies, régler des conflits et bénéficier à l’être humain. Il s’agit seulement de la programmer ainsi. Comment est-ce que les forces de l’ordre utilisent l’IA ? · Quels usages sont faits de l’Intelligence Artificielle dans la sécurité ? Une des grandes innovations est la reconnaissance faciale, qui offre, entre autres, une nouvelle manière de déverrouiller son téléphone. Pourquoi est-ce un problème ?