Remplacé par des machines ou dirigé par des algorithmes ? – Ethnographies numériques. Il y a quelques semaines, AlphaGo, un programme informatique de la société Deep Mind, a vaincu le joueur coréen Lee Sedol dans une série de parties de Go.
Pour divers observateurs, ce fut un moment marquant, car ce jeu de plateau a pendant longtemps été réputé comme difficile à maitriser par des machines. Au-delà de cette victoire, un aspect du dispositif de jeu a attiré mon attention : ce n’était pas la machine qui poussait les pierres, mais une autre personne. Situé à gauche sur la photographie ci-dessous, une sorte de croupier aux ordre du programme, et se chargeant de transposer les mouvements de pierres noires et blanches apparues à l’écran sur le plateau (goban) que l’on voit filmé dans le direct.
Photographie du défi Google DeepMind, 9 mars 2016 Seoul, Corée du Sud (Crédit: AP Photo/Lee Jin-man) Vous cherchez un métier d'avenir ? Devenez chaperon numérique ou pilote à distance. Le World Economic Forum, qui s'intéresse à l'avenir de l'économie mondiale, se penche à son tour sur l'avenir des marchés du travail à l'heure du numérique, du collaboratif et de l'ubérisation.
Pour cela, il se réfère à une étude repérée par l'agence nationale australienne pour la Science, le Csiro (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation). Voilà qui prouve qu'aux antipodes les préoccupations sont les mêmes que sous nos latitudes en matière d'emploi. L'étude, en effet, cherche à savoir dans quelle mesure les savoir-faire requis par les emplois de demain seront ou non adaptés aux compétences possédées par les salariés, à l'horizon d'une génération, soit 20 ans. Cap sur 2035. la créativité aussi importante que la technologie En Australie comme ailleurs, les chercheurs pensent que les transitions vont s'accélérer et les changements s'enchaîner à grande vitesse. Las Vegas plus touché que Boston, la Chine que le Royaume-Uni Pilote à distance ou data analyste de santé.
Félicitations ! Vous êtes renvoyés ! - New York... La génération Erasmus, chair à canon de l’armée Zalando. Mehdi Atmani Emploi.
L’entreprise allemande affiche un taux de rotation du personnel sans précédent. Adepte de nouvelles techniques de management, elle crée dans son sillage tout un prolétariat numérique. La page «emplois» de Zalando a de quoi faire rêver n’importe quel jeune Européen au chômage. 10 concepts insolites sur le monde du travail de demain.
Le monde du travail est peuplé de concepts parfois étranges, des termes qui servent à éclairer les évolutions de l’entreprise ou du management : blurring, bore-out, présentéisme, computérisation, plafond de verre, multitasking, recrutement prédictif… Des tendances à la mode sur lesquelles les consultants aiment surfer lors de conférences sur le futur du marché des talents.
L'économie collaborative, c'est fini. La sortie en grande pompe du rapport Terrasse signe d’une certaine façon l’entrée de l’économie collaborative sur la scène politique, la vraie.
Cauchemars et facéties #19. « C’était fantastique et je ne pense qu’à deux choses depuis que je suis de retour dans notre monde... » Vélorution Pour commencer, un article de iataa sur le monde merveilleux des nouveaux services de livraison à vélo, dont le fonctionnement est calqué sur Uber.
Travail du futur : beaucoup de technologies et peu de risques. Une grande entreprise, des robots à la place de salariés et la possibilité d’apprendre par soi-même érigée en principe : les jeunes imaginent leur emploi dans la décennie à venir.
A quoi va ressembler le travail du futur? Certains considèrent qu’il s’appuiera sur le numérique et le partage de données. D’autres imaginent les transformations de l’environnement de travail du salarié : un avenir où coworking et télétravail seront la norme. Mais qu’en pense la génération Y? C’est l’objet d’une nouvelle étude commandée par la Future Foundation à l’occasion de l’édition 2016 du Forum Économique Mondial. Le Turc mécanique d'Amazon. « La suppression des intermédiaires ». N°714.
Qui des algorithmes ou des clients seront nos nouveaux patrons. L’année dernière, la société hongkongaise Deep Knowledge Venture a nommé un algorithme à son conseil d’administration, rapportait notamment le Huffington Post.
L’algorithme, développé par Aging analytics, avait pour mission d’analyser les résultats prévisionnels des sociétés dans laquelle la société d’investissement en capital risque envisageait d’investir. Cette préfiguration du nouveau rôle des données dans la prise de décision va-t-elle aller encore plus loin ? Les robots ne nous volent pas notre travail, ils deviennent nos patrons ! C’est ce que suggère Elizabeth Dwoskin pour le Wall Street Journal. Travis Kalanick, le PDG de Uber, s’est souvent défendu du fait que Uber n’était pas le patron de ses chauffeurs, rappelle-t-elle : l’algorithme d’Uber est le vrai patron des chauffeurs.
L’économie de la réputation rejoue la lutte des classes — Officielle France. L’économie de la réputation rejoue la lutte des classes Les clients des plateformes de l’économie collaborative se sont mués en horribles petits chefs.
C’est le phénomène que décortique Josh Dzieza dans un long article publié sur The Verge, « The rating game », où comment la notation érigée en principe et la confiance en valeur maîtresse auraient produit un système de management bottom-up violent et inéquitable. “vous démarrez une course, vous êtes foutu” Chacun ne sait pas que les chauffeurs Uber voient leur compte désactivé lorsque leur note tombe sous les 4,6 sur 5 points (variable selon les pays). Les clients sans vraiment le savoir ont entre leurs mains le pouvoir de virer la personne pas vraiment employée par Uber. “Uber et Lyft ont créé un monstre” La simple notation non motivée renforce les biais et préjugés des clients. CP Slasheurs 15092015. L’« Ubérisation » de l’emploi est déjà partout ! LE MONDE ECONOMIE | | Par Marie-Claire Carrère-Gée (Présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE)) Les débats sur les nouvelles formes d’emploi sont marqués par la nostalgie d’un passé imaginaire – l’âge d’or du CDI – et la fascination pour un avenir fantasmagorique – la fin du salariat.
Or, l’âge d’or du CDI n’a jamais existé. Demain, tous sous-traitants ? Sous-traitance, crowdsourcing, auto-entreprenariat, travail collaboratif… différents phénomènes, facilités par le numérique, concourent à une externalisation du travail hors du salariat. Pour autant va-t-on, comme certains le prédisent, vers une massification du travail indépendant sous des statuts plus ou moins encadrés ? Aux États-Unis, et depuis peu en Europe et en France, le modèle classique du salariat semble être concurrencé par des travailleurs indépendants qui réalisent des tâches que les entreprises ont externalisées. Aux États-Unis, entre 1999 et 2014, le pourcentage de freelances est ainsi passé de 13% des actifs à plus de 30%. Entre 2004 et 2013, le nombre de travailleurs indépendants a progressé de 45% en Europe et de plus de 85% en France (enquête sur les ipros de l’EFIP), même si dans l’Hexagone le salariat sous la forme de CDI demeure dominant puisqu’il concerne 86,8% des actifs (enquête INSEE 2015).