Chrono-cartographie du massacre du 17 octobre 1961. Dans la recherche que je mène sur la structure des cinq épisodes d’état d’urgence déclarés par la France depuis 1955, un événement-clé est le massacre du 17 octobre 1961 à Paris, peu avant la fin de la révolution algérienne.
Ce qui frappe dans la commémoration annuelle (bien timide au regard de l’importance de l’événement) : l’unicité supposée de lieu et de temps. Selon le récit communément admis, les scènes les plus violentes, des policiers jetant des Algérien.ne.s dans la Seine, se produisirent autour de la place Saint-Michel, au centre de Paris, et advinrent à un moment d’exaspération où les manifestations de masse étaient interdites. Ce que révèlent au contraire les recherches, c’est la multiplicité des lieux et des moments du massacre. Pour comprendre l’événement, il faut le replacer dans son contexte historique : en 1961, la révolution menée par le Front de Libération Nationale (FLN), qui vise à décoloniser l’Algérie, entre dans sa septième année.
Les dernières colonies. Il ne reste plus dans le monde que seize colonies.
L’ONU d’ailleurs répugne à utiliser ce terme pour qualifier ces territoires, et préfère parler de « territoires non autonomes ». Mais ce décompte officiel omet nombre de « confettis », restes d’empires où vivent une dizaine de millions de personnes. Ces dépendances servent notamment de bases militaires et de paradis fiscaux. Nous avons regroupé sur cette page quelques documents cartographiques datant de 2005 et 2006, lesquels viennent compléter les deux cartes de synthèse que nous avons publiées précédemment sur visionscarto.net :
1. De Kenyatta à Sankara : les voix de la révolution africaine. Chaque semaine, La marche du monde vous propose de découvrir l’histoire de nos sociétés contemporaines.
Sur les cinq continents, nous recherchons des témoignages, mais aussi des archives radiophoniques et musicales, pour revivre les évènements et les mouvements qui éclairent l’actualité. En Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient, rafraîchissons-nous la mémoire et partageons notre histoire ! *** Diffusion Afrique : samedi à 13h10 (TU) *** Diffusions Paris et le monde : dimanche à 10h10 et 21h10 (heure de Paris), donc 08h10 TU et 19h10 TU. Retrouvez les sujets traités par cette émission sur RFI SAVOIRS = La nuit oubliée. Contrôle du corps des femmes ou biopolitique. Martine Spensky (sous la dir.), Le contrôle du corps des femmes dans les Empires coloniaux.
Empire, genre et biopolitiques, Paris, Karthala, 2015. Depuis que des successeurs et épigones de Foucault ont repris le terme et l'ont popularisé en en élargissant la portée et en en diluant le sens, tout est devenu biopolitique, comme la référence à Foucault – « infréquentable » académiquement de sa vie - est devenue obligée. Conférences et séminaires sur la biopolitique et les biopolitiques se sont enchaînés les uns après les autres, se référant à toutes sortes de sujets et à toutes les époques historiques.
Ces diverses « applications » sont elles-mêmes bienvenues, même si la signification première de la biopolitique est parfois quelque-peu occultée, alors qu’une certaine valeur politique en a été détournée, puisque applicable à tout. Quel est le sens de la souveraineté ? La décolonisation des esprits passe aussi par l'art. Quand on entre dans la vaste pièce du musée consacrée à ces expositions, on peut choisir de commencer par le côté gauche, attiré par les couleurs luxuriantes de la vidéo de Lisa Reihana, In Pursuit of Venus, qui est inspirée d'un papier peint français, Les sauvages de la mer Pacifique, dessiné par Jean-Gabriel Charvet au tout début du XIXe siècle.
On peut préférer être plongé dans le noir et aller à droite, où seules quelques lampes à LED invisibles éclairent discrètement les immenses photographies de Greg Semu. On y voit des corps puissants, des hommes et des femmes, des enfants et des vieillards lutter contre une mer déchaînée. The Raft of the Tagata Pasifika est inspiré par deux tableaux : The Arrival of the Maoris in New Zealand (L'Arrivée des Maoris en Nouvelle-Zélande) de Louis John Steele et Charles Goldie (1898), et Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault (1818-1819). Rechercher : Comprendre et enrichir ses connaissances > Histoire. Les Algériens dans la première guerre mondiale. De toutes les colonies françaises, l’Algérie représenta pour la France, avec l’Afrique-Occidentale française (AOF), la plus grande pourvoyeuse en ressources matérielles et en hommes.
Dans ce que l’on dénommait alors l’« Afrique française du Nord », c’est à l’Algérie que fut demandé l’effort le plus important. L’Algérie y répondit de fait, à la mesure de ce qui était attendu par le pouvoir colonial, en fournissant le plus clair des capitaux, des produits, ainsi que des hommes pour le front et pour le travail d’usine. C’était d’Algérie que provenait l’aide matérielle sans doute la plus substantielle au regard de celle fournie par l’ensemble de l’empire colonial français, exception faite de l’AOF. De timides essais d’édification d’unités industrielles furent tentés dans le contexte de la crise des relations maritimes qui raréfia brutalement les produits fabriqués importés. Appel à l’union sacrée Un loyalisme très relatif De l’ordre colonial à l’ordre militaire Le syndrome du tirailleur libéré.