Pour un accès libre et gratuit aux travaux de recherche : contournons les blocages de Sci-Hub et LibGen. On apprend dans un article de Numerama que le tribunal de grande instance de Paris a ordonné aux fournisseurs d’accès à internet (les FAI, c’est à dire Orange, Bouygues, Free...) de bloquer l’accès aux plateformes Sci-Hub et LibGen.
Ces plateformes ont pour but de mettre à disposition en libre accès des millions d’articles de revues scientifiques, ce qui n’est pas du goût de certaines sociétés d’édition, notamment Elsevier et Springer Nature. Ces groupes éditoriaux dont les chiffres d’affaires annuels se comptent en milliards de dollars multiplient en effet les actions en justice, soucieux de préserver leur juteux marché du savoir scientifique. Il faut savoir que ces éditeurs exigent aux universités des sommes exorbitantes, allant jusqu’à 10 millions d’euros par an (!) Pour ouvrir un accès à leurs catalogues. Voilà, évidemment ces méthodes de contournement sont également valables pour d’autres sites web.
Un chercheur pirate. À qui appartient la connaissance ? Cet article est tiré du dossier « La connaissance » publié dans le 7ème numéro de la revue trimestrielle Les Possibles, éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac.
La revue est disponible en ligne sur le site d'Attac. N'hésitez pas à vous inscrire pour la recevoir par email. par Hervé Le Crosnier Le terme « société de la connaissance » est devenu un signe de ralliement pour décrire les sociétés contemporaines [1]. Il désigne d’une part le basculement technique qui offre une place de plus en plus grande aux machines de « traitement de l’information » dans le processus productif.
Société de la connaissance Le terme date de la fin des années 1990. La notion de société de la connaissance a au départ été portée dans une vision irénique par l’Unesco, qui ajoutait même la notion de « société des savoirs partagés ». Évolution du monde des brevets À l’origine le système des brevets est conçu pour les applications industrielles. Le nouveau rôle de l’Université. Manifeste de la guérilla pour le libre accès, par Aaron Swartz #pdftribute. Il se passe quelque chose d’assez extraordinaire actuellement sur Internet suite à la tragique disparition d’Aaron Swartz : des centaines de professeurs et scientifiques du monde entier ont décidé de publier spontanément leurs travaux en Libre Accès !
Il faut dire que sa mort devient chaque jour plus controversée, les pressions judiciaires dont il était l’objet n’étant peut-être pas étrangères à son geste. Comme on peut le lire dans Wikipédia : « En juillet 2011, le militant américain pour la liberté de l’Internet Aaron Swartz fut inculpé pour avoir téléchargé et mis à disposition gratuitement un grand nombre d’articles depuis JSTOR. Il se suicide le 11 janvier 2013. En cas de condamnation, il encourait une peine d’emprisonnement pouvant atteindre 35 ans et une amende s’élevant jusqu’à 1 million de dollars. » On peut suivre l’évolution du mouvement derrière le hashtag #pdftribute (pdf hommage) qui a déjà son site et son compte Twitter dédiés. Des éditeurs scientifiques trop gourmands.
Un conflit profond oppose Elsevier, l’un des plus grands éditeurs scientifiques, à un regroupement de plus de 200 universités allemandes, lesquelles exigent une baisse des coûts d’abonnement et la possibilité de diffuser gratuitement une partie des articles écrits par des universitaires allemands et publiés dans une des revues d’Elsevier.
Ce conflit n’est pas propre à l’Allemagne : ainsi, en France, les négociations se tendent entre les bibliothèques de mathématiques et Springer, un des autres très grands éditeurs scientifiques, autour des mêmes questions. Rappelons que ces éditeurs ne sont pas des philanthropes : le taux de marge réalisé par la branche scientifique d’Elsevier était, en 2016, de 36 %, plus élevé que celui d’Apple, Google, ou Amazon… Ces conflits illustrent à quel point le modèle économique des revues académiques n’est plus viable. Ce modèle a pourtant été, et continue encore à être, une source de profits considérables pour les éditeurs. Et comment s’en étonner ? A librarian perspective on Sci-Hub: the true solution to the scholarly communication crisis is in the hands of the academic community, not librarians. Sci-Hub is a pirate website that provides free access to millions of research papers otherwise locked behind paywalls.
Widespread dissatisfaction with scholarly communications has led many to overlook or dismiss concerns over the site’s legality, praising its disruptive technology and seeing justification in the free access it affords people all over the world. Ruth Harrison, Yvonne Nobis and Charles Oppenheim discuss the challenges Sci-Hub presents to librarians advocating for open access to scholarly content. Sci-Hub perversely enhances the status of prestige publication and its narrow view of what constitutes value in scholarly communications, its users risk causing their libraries to be in breach of licensing agreements, and the site operates with an utter contempt for copyright law that should not be ignored. Librarians often appear as the unwanted spectre at the open access to literature feast; urging restraint whilst others access research papers via Sci-Hub.
So, what is Sci-Hub?