Dix graphiques qui illustrent les inégalités en France. Le deuxième rapport de l’Observatoire des inégalités souligne les écarts persistants de situation dans de nombreux domaines. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anne-Aël Durand Dans l’ambitieuse devise de la France « liberté, égalité, fraternité », le deuxième point tient davantage, dans les faits, de l’idéal que de la réalité, tant les écarts de situation persistent entre les citoyens. C’est ce que relève le deuxième rapport de l’Observatoire des inégalités, publié jeudi 1er juin. Cette association, qui rassemble depuis 2003 une trentaine d’experts et chercheurs, s’appuie sur des statistiques diverses (Insee, ministères…) et travaux universitaires pour dresser un état des lieux des domaines où il est « urgent d’agir » pour réduire les décalages.
Plus d’un quart des revenus pour 10 % de la population La première des inégalités est financière et concerne les revenus. » A quel niveau vous situez-vous ? Des décalages qui s’amplifient dans le temps 10 %, 19 %, 23 % ? Toujours moins de généralistes et des médecins vieillissants. Toujours moins de généralistes et des médecins vieillissants par AFP DarkoStojanovic / Pixabay CC Les médecins n'ont jamais été aussi nombreux en France, mais ils vieillissent et le nombre de généralistes continue de baisser, relève l'Atlas 2015 de la démographie médicale publié mardi 16 juin par le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom). La France comptait 281.087 médecins, actifs et retraités, au 1er janvier 2015, soit 1,7% supplémentaire par rapport à l’année précédente. Cet effectif est cependant « gonflé » par le nombre de médecins retraités : 65.548 étaient inscrits à l’Ordre des médecins en 2015. Un chiffre en augmentation puisqu’ils étaient 60.823 en 2014.
Le nombre des médecins en activité régulière, c’est-à-dire exerçant au même endroit, hors remplaçants ou temporairement sans activité, s’élevait début 2015 à 198.365, en légère baisse par rapport à l’année précédente (198.760). Fortes disparités régionales 51,5 ans en moyenne Chiffres Clés. CMU : rapport, Fonds de financement de la CMU, ACS, allocataires, inégalités sociales. En bref - Actualités. Le quatrième rapport sur l’application de la loi du 27 juillet 1999 créant la CMU (couverture maladie universelle), remis au gouvernementGouvernementOrgane collégial composé du Premier ministre, des ministres et des secrétaires d’Etat chargé de l’exécution des lois et de la direction de la politique nationale. par le Fonds de financement de la CMU, vient d’être transmis au ParlementParlementOrgane collégial qui exerce le pouvoir législatif (adoption des lois et contrôle du pouvoir exécutif).
En France, le Parlement est composé de deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat.. Ce dispositif comporte trois volets : La CMU-C et l’ACS ont permis à environ 5 millions de personnes d’accéder à une complémentaire santé et de réduire ainsi très sensiblement les inégalités sociales de santé. Mais des refus de soins aux bénéficiaires de la CMU-C sont toujours signalés ainsi que la persistance d’un faible taux de recours à l’ACS. Renoncement aux soins. Renoncement aux soins pour raisons financières. Le renoncement aux soins pour raisons financières est de plus en plus mobilisé pour apprécier l’accessibilité financière aux soins des systèmes de santé. Il est mesuré à l’aide de questions du type : « Au cours des 12 derniers mois, avez-vous renoncé à un soin, pour des raisons financières ? ». Ce dossier examine la sensibilité des réponses des enquêtés à ce type de questions, en fonction de leur formulation.
Il s’appuie sur la vague 2013 du Baromètre d’opinion de la Drees, au sein de laquelle quatre jeux de formulation différents ont été soumis à quatre sous-échantillons de répondants. La valeur du taux de renoncement aux soins pour raisons financières est très sensible à la formulation de la question : les écarts de taux atteignent 15 points selon la formulation utilisée. Référence : Renaud LEGAL, Augustin VICARD. 2015, « Renoncement aux soins pour raisons financières », Dossiers Solidarité Santé n°66, Drees, Juillet.
40% des SDF ne bénéficient d'aucune prestation sociale. Une majorité de personnes sans domicile fixe voient un médecin ou un travailleur social dans l'année, mais 40% ne bénéficient d'aucune prestation sociale, a révélé une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publiée ce lundi 3 août. Se basant sur les résultats de l’enquête Sans-Domicile, menée en 2012 par l’Insee et l’Ined, l’étude montre que 85% des personnes sans domicile avaient consulté au moins une fois un médecin au cours des 12 mois précédents, et que 84% ont rencontré au moins une fois un travailleur social.
Les personnes qui ont consulté un médecin se sont le plus souvent rendues dans un cabinet médical privé ( 62%), plutôt qu’à l’hôpital (21%). Dans 5% des cas la consultation a eu lieu dans un centre d’hébergement, un foyer ou un accueil de jour. Le contact avec un travailleur social a principalement eu lieu via une association (45%) ou par une démarche personnelle (41%).
Soins palliatifs : des inégalités persistantes. L’offre de soins palliatifs s’est largement étoffée ces 25 dernières années mais de fortes disparités subsistent entre les régions françaises. Telles sont les conclusions de deux études inédites récemment parues dans la revue Médecine palliative. Une forte augmentation de structures dédiées Entre 1987 et 2013, le nombre d’unités de soins palliatifs (les USP, des services hospitaliers entièrement consacrés à ces soins, aux techniques de pointe) est passé de seulement 6 à 130. Sur la même période, 431 équipes mobiles ont vu le jour, tandis que depuis 2001, le nombre de « lits identifiés » est passé de 232 à près de 4 700. Cliquez sur les onglets au dessus du graphique pour passer d'une donnée à l'autre. D’importantes inégalités territoriales Cependant, malgré l’augmentation significative des capacités d’accueil, l’offre reste insuffisante.
> À lire : L’accès aux soins palliatifs reste inégalement réparti sur le territoire Haute-Normandie et Aquitaine largement déficitaires. Le tiers payant pour les bénéficiaires de l'ACS au 1er juillet 2015 prématuré selon les syndicats de médecins. Projet de loi Santé |19/06/2015 Le tiers payant pour les bénéficiaires de l’ACS au 1er juillet 2015 prématuré selon les syndicats de médecins par AFP Phovoir La mise en place du tiers payant pour les bénéficiaires de l'aide pour une complémentaire santé (ACS) au 1er juillet est prématurée, a estimé jeudi 18 juin le syndicat des médecins libéraux CSMF, en appelant au report de la mesure et à la "désobéissance civile". « Le dispositif en l’état actuel est inapplicable. Claude Leicher, le président de MG France, principal syndicat de généralistes, dénonce lui aussi la complexité du dispositif, sans pour autant appeler « à boycotter quelque chose dont le bénéfice s’adresse à des populations en difficulté ». L’extension du tiers payant aux bénéficiaires de l’ACS est la première étape de la généralisation de la dispense de l’avance de frais pour tous les assurés, prévue dans la loi de santé d’ici à 2017 et qui cristallise les tensions chez les médecins libéraux.
État de Santé : État de santé. Comment les CCAS renforcent l'accès aux soins. Les CCAS sont bel et bien présents sur le terrain de l'accès aux soins, révèle une récente étude de l'UNCCAS. L'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS) a présenté, mi-juin, une enquête sur le rôle des élus locaux et des CCAS engagés dans l'accès aux soins et à la santé des personnes en difficulté. Réalisée dans le cadre d'une convention nationale conclue avec le Fonds CMU, cette enquête a été menée d'octobre à décembre 2013 et ausculte l'action de 375 CCAS. Ses résultats ont été publiés dans le n° 7 (juin 2014) de la série Enquêtes & observations sociales*.
L'enquête dessine le profil des personnes aidées et présente les deux grands leviers d'intervention des CCAS en matière d'accès aux soins : les aides financières ; les actions relevant de l'accès aux droits et aux dispositifs légaux. Les aides financières L'accès aux droits - Élargir l'accès aux dispositifs légaux (CMU, CMU-C, ACS et AME). Chèque Santé, 1er titre prépayé de prestations de santé, prévention santé. Démographie médicale des spécialistes : les risque de déserts médicaux département par département. Creuse, Yonne, Cher : il ne fait pas bon avoir besoin d’un spécialiste en gériatrie dans le coeur du pays. Ou d’un rhumatologue en Lozère. Il n’existe aucun médecin dans ces spécialités, dans ces départements, en 2014.
Et ce malgré les efforts de bon nombre de collectivités territoriales pour contrer la désertification médicale, ou construire une offre de soin pour la population. Les territoires ruraux sont en première ligne, mais également certaines zones urbaines, dont Paris. Une première exploration des données du Répertoire Partagé des Professionnels de Santé(1), analysées au niveau départemental, avait fait émerger les départements à risque dans les 5 à 10 ans, pour les généralistes et les spécialistes, vus dans leur globalité.
Lire : Démographie médicale : les départements les plus touchés d’ici 5 à 10 ans La Gazette se penche aujourd’hui sur les médecins spécialistes, département par département (hors Outre-mer). Merci à Yanneck Bourgoin pour le code des données et de la carte. Remboursement des soins : va-t-on payer en fonction de nos comportements ? Le tiers payant généralisé fait entrer de plain-pied les complémentaires dans la prise en charge de notre santé. Avec des offres séduisantes, pour les uns; l'introduction à terme d'un système de bonus-malus, dénoncent les autres. Face à ce besoin de financement, les experts préconisent, eux, de définir un panier de soins "solidaire". D'autres pays réfléchissent, comme l'Angleterre à des solutions plus radicales.
Cela fait près de quinze ans que les comptes de l'assurance maladie n'ont pas été à l'équilibre. En 2014, son déficit s'établit à 6,5 milliards d’euros. Et à chaque fois les gouvernements de droite comme de gauche tentent de colmater un trou béant avec du sparadrap. Alors, pour éviter la cessation de remboursement ou pour ne pas laisser une dette abyssale aux futures générations, les experts de la santé appellent à un changement radical. Le scénario catastrophe Jean-Paul Ortiz, lui, n'est guère optimiste. Les usagers pour le principe de responsabilité Ecoutez... Dossier non recours aux droits.
État de Santé : Les oubliés du système de santé. 2000-2015 : les 15 ans de la CMU Couverture Maladie Universelle. Une avancée qui a permis à beaucoup d’accéder au système de santé. Mais les plus précaires ont toujours plus de mal à se soigner en France. Avec la CMU-C par exemple, qui donne droit à une prise en charge à 100%, 700 000 potentiels bénéficiaires ne la réclament pas. Pire pour l’ACS, l’Aide pour l’acquisition d’une Complémentaire Santé, 60% des personnes éligibles ne la demande pas. . « Etat de santé » s’est également rendu au Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientations de Médecins du Monde à Paris, la dernière chance d’être soigné pour beaucoup de malades exclus du système de santé et sans couverture sociale. Invité : Xavier Emmanuelli : médecin et homme politique, fondateur du Samu social de la ville de Paris. Renoncement aux soins.