L’Académie des sciences s’occupe du climat – {Sciences²} L’Académie des sciences a récemment – les 28 et 29 janvier – organisé un colloque sur le changement climatique.
L’ensemble du colloque peut être visionné ici. Quelques remarques s’imposent sur cette réunion : ► Comme l’écrit ma consœur Audrey Garric, il était temps. Trop longtemps, l’Académie des sciences a été soit paralysée, soit pire, par un petit groupe climatosceptique animé notamment par Claude Allègre et Vincent Courtillot et puissamment aidé par des dirigeants comme Catherine Brechignac.
Merci au mathématicien Etienne Ghys, secrétaire perpétuel et à Pierre Corvol, Président, pour avoir contribué à mettre l’Académie au diapason des autres Académies dans le monde. . ► Les exposés sur les résultats et méthodes des sciences du climat, mais aussi des volets technologiques et socio-économiques (quelles solutions) ont été présentés par des spécialistes dans un mélange de vulgarisation d’excellente qualité (exposé de Valérie Masson-Delmotte) Sylvestre Huet. Anthropocène : l’humanité mérite-t-elle une époque à son nom ? Cet article est publié dans le cadre de la prochaine Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire.
Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr. En mai 2019, les médias ont annoncé la validation par des scientifiques de notre entrée dans l’anthropocène, une nouvelle « ère » géologique baptisée au nom de l’humanité, mais pas vraiment en son honneur.
Il s’agit en effet de marquer un changement fondamental des rapports entre notre planète et nous, les humains étant devenus une force géologique qui dénature la biosphère de manière irréversible. Pas de reconnaissance officielle À y regarder de plus près, des annonces similaires ont déjà été faites, par exemple en 2016. En pratique, le dossier n’a que peu avancé depuis plus de deux ans.
OBSERVATOIRE CLIMAT-ÉNERGIE – Où en est la France ? La France est très en retard sur ses objectifs Climat et Economies d’énergie. En 2017, nous avons émis en France 6,7 % de gaz à effet de serre de plus que prévu, et consommé 4,4 % d’énergie de plus que programmé.
Dans le détail, le secteur du bâtiment est le plus mauvais élève avec un dépassement de 22,7 % de l’objectif fixé, suivi par celui des transports, qui augmente tranquillement ses émissions au lieu de les diminuer, et grimpe à 10,6 % au-dessus de la trajectoire de sobriété fixée par l’État. Seule l’industrie présente un bon bulletin, elle a rejeté 0,8 % de CO2 en moins que prévu en 2017. Ces chiffres, officiels, publics, étaient jusqu’ici peu faciles d’accès, manipulés surtout par les experts. Pour que tout un chacun, citoyen comme responsable politique, puisse mesurer l’avancement de la politique climat et énergie de la France, les ONG Réseau action climat (RAC) et Cler (Réseau pour la transition énergétique) ont décidé de les regrouper dans une présentation pédagogique, en ligne, au sein de l’Observatoire climat-énergie, présenté jeudi 13 septembre.
Un collectif de journalistes pour le climat. Pourquoi un collectif de journalistes sur le climat ?
Parce que les personnes touchées par le dérèglement climatique sont de plus en plus nombreuses, y compris sur le territoire français, qu’elles soient éleveurs d’ovins en forêt ardéchoise, ostréiculteurs sur l’étang de Thau ou mytiliculteurs sur l’île d’Oléron, qu’elles subissent la précarité énergétique en Seine-Saint-Denis, les métamorphoses des massifs alpins ou contractent la dengue à La Réunion ; Parce que chacun·e est témoin, voire victime, des conséquences du dérèglement du climat ; Parce que notre rôle, en tant que journalistes, est de donner la parole à ces observateurs, de raconter ce dérèglement global à hauteur de femmes et d’hommes, tout en recueillant un maximum d’informations et de données scientifiques sur les conséquences du dérèglement ; Parce que les articles isolés restent isolés et que le champ à défricher est vaste ; Vous trouverez ainsi dans les pages web ou imprimées de Basta !
Puisque vous êtes ici…