Les enjeux de la loi contre la manipulation de l’information. Alors que les fausses informations ont récemment pollué plusieurs scrutins électoraux, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Catalogne, une nécessité s'impose à toutes les grandes démocraties : celle de lutter contre la manipulation de l'information.
D'ores et déjà, plusieurs d'entre elles ont décidé d’agir : le Parlement britannique a mis en place une commission d’enquête ; le Parlement allemand a légiféré ; les autorités italiennes ont mis en place une plateforme de signalement des fausses nouvelles. Après l'adoption à l'Assemblée nationale, le 20 novembre, de la loi contre la manipulation de l'information, la France rejoint ces pays en se dotant d'un appareil juridique adéquat. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a salué l'adoption de ces textes qui vont "dans le bon sens". Alors que les infox ont sévi récemment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Catalogne, la nécessité de lutter contre la manipulation de l'information s'impose à toutes les grandes démocraties.
Infox et autres recommandations pour fake news. Portée par l’essor des médias sur la toile et l’activité des réseaux sociaux, l’expression anglo-saxonne fake news, qui désigne un ensemble de procédés contribuant à la désinformation du public, a rapidement prospéré en français.
Voilà une occasion de puiser dans les ressources de la langue pour trouver des équivalents français. Lorsqu’il s’agit de désigner une information mensongère ou délibérément biaisée, répandue par exemple pour favoriser un parti politique au détriment d’un autre, pour entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou encore pour contredire une vérité scientifique établie, on pourra recourir au terme «information fallacieuse», ou au néologisme «infox», forgé à partir des mots «information» et «intoxication». En tout état de cause, la Commission d'enrichissement de la langue française recommande l’emploi, au lieu de fake news, de l’un de ces termes, choisi en fonction du contexte.
Charlie Hebdo : qui sont ces sites qui vous parlent de complot ? Le Décodex a un an : ce qui a changé depuis son lancement. Il y a un an, le 1er février 2017, Le Monde lançait le Décodex.
Cet outil vise à aider les lecteurs à s’orienter dans un univers où rumeurs et fausses informations circulent massivement sur les réseaux sociaux, alimentant les peurs lors d’événements soudains comme des attentats ou pesant sur des campagnes électorales. Le Décodex se décline en plusieurs outils : Une extension pour les navigateurs Chrome et Firefox, qu’on peut installer en cliquant ici (pour Chrome) et là (pour Firefox) ;un moteur de recherche sur le site du Monde : www.lemonde.fr/verificationun robot répondant aux questions des internautes sur la messagerie Messenger de Facebook ;des fiches pédagogiques sur l’information et les différents formats journalistiques.
Les retours, positifs comme négatifs, ont été nombreux. Voici les principaux enseignements que nous en avons tiré. Fake news : tous une part de responsabilité ! S’il est un terme qui a fait florès en un temps record à partir de septembre 2016, c’est bien celui de « fake news ».
En pleine campagne électorale américaine, les partisans de Donald Trump, ceux qui ont su surfer sur son succès à coup de scandales et de déclarations tonitruantes pour faire de l’argent, ou encore des puissances étrangères en mal de déstabilisation, se sont employés à diffuser des informations fausses ou provocatrices pour affaiblir son adversaire (Hilary Clinton). Ils utilisèrent les réseaux socionumériques comme Facebook, Twitter, 4chan ou encore Reddit, afin de voir se disséminer ces contenus trompeurs présentés à la façon d’une information journalistique. Le diable est dans les écrans : vraiment ? Fake News - Michèle Cotta. Le poison de la désinformation, par Claude Julien (Le Monde diplomatique, juin 2018) Sournoise par nature, [la désinformation] doit être distinguée de la propagande ouverte.
Parce que nous vivons en démocratie, proclame lord Bethell devant le Parlement européen, « votre rapporteur estime que l’Union soviétique a le droit absolu d’essayer d’influencer l’opinion publique dans nos États membres en utilisant tous les moyens légaux et non clandestins » : diffusion de livres, périodiques, films, émissions de radio, etc. Ces formes d’action sont d’autant plus volontiers considérées comme légitimes que l’identification de leurs auteurs en garantit l’innocuité. Désinformation & Fake News : L'éducation aux médias doit-elle devenir une priorité absolue. Les dispositifs technologiques et législatifs se multiplient pour contrer les effets délétères de la désinformation qui percole allègrement sur le Web social.
Les médias classiques eux-mêmes dupliquent sans compter les opérations « fact-checking » pour endiguer les flux informationnels qui se prétendent plus vrais que vrais et qui cultivent la défiance populiste comme argument de séduction. Le danger est effectivement clairement identifié. Mais n’oublie-t-on pas un peu vite que l’éducation au décryptage de l’information et de la communication est un axe encore trop minoré ?
Réflexions libre cours Il s’appelle Aviv Ovadya. Ses observations l’ont effectivement convaincu que les informations charriées sur les médias sociaux obéissent de moins en moins à des critères de crédibilité et de fiabilité mais plutôt à des algorithmes basés sur la performance des partages, des taux de clics. Bientôt le phishing laser automatisé Elargir le champ d’action de la lutte Sources. Désinformation. Définition.