Les frontières tuent, le tourisme est complice. Le 14 Juillet à Briançon, et le 15 Juillet à Montgenèvre un groupe de solidaire a tenté de bloquer les feux d’artifices lancés à l’occasion de la fête nationale française.
A travers cette action, ces groupes ont voulu pertuber le divertissement en cours à l’heure où la nation et la frontière assasinent. En effet, chaque jour, des personnes qui n’ont pas les « bons papiers » tentent de traverser ces montagnes en se mettant en danger pour contourner les dispositifs policiers. Pendant que les touristes et les marchandises circulent librement.
Ces groupes dénoncent le divertissement et le tourisme qui dissimulent un dispositif frontalier raciste et meurtrier. Hautes-Alpes : la police "harcèle" les militants pro-migrants, dénonce une ONG. Ils utilisent "harcèlement" et "intimidation".
Dans un rapport publié jeudi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse les policiers français d'"entraver les activités humanitaires" des militants pro-migrants à la frontière franco-italienne. La publication, qui documente également les refoulements de "mineurs non accompagnés" vers l'Italie, intervient une semaine après la condamnation de trois dirigeants de l'organisation d'extrême-droite Génération identitaire pour l'opération anti-migrants menée dans cette même région en 2018. Lors de leurs maraudes, les bénévoles et militants associatifs sont régulièrement ciblés par des contrôles d'identité "abusifs", souligne le document qui se focalise sur la situation dans les Hautes-Alpes.
L'objectif "c'est de leur mettre des bâtons dans les roues" et de "gêner leurs actions", résume pour l'AFP Bénédicte Jeannerod, directrice France chez HRW. Le délit de solidarité continue d'être utilisé Bénédicte Jeannerod, directrice France chez HRW Lire la suite. Migrants: dans les Hautes-Alpes, les raisons d'un «deux poids, deux mesures»
Délit de solidarité. Prison ferme au procès des 7 de Briançon. La répression à l’égard des citoyens solidaires des exilés a franchi un nouveau cap, jeudi après-midi, à Gap (Hautes-Alpes). Le tribunal correctionnel y a rendu sa sentence concernant les sept de Briançon jugés le 8 novembre dernier. Tous ont écopé de peines de prison. Cinq d’entre eux, Benoît Ducos, Théo Buckmaster, Bastien Stauffer, Lisa Malapert et Eleonora Laterza ont été condamnés à six mois avec sursis « pour aide à l’entrée irrégulière d’un étranger en France », la circonstance aggravante de « en bande organisée » n’ayant heureusement pas été prise en compte. Deux autres, Jean-Luc Jalmain et Mathieu Burellier, sont condamnés à douze mois de prison dont quatre ferme. Le premier pour avoir relevé son tee-shirt face aux gaz lacrymogènes lors d’un rassemblement organisé au mois de septembre. . « Ça les dérange, alors ils ont décidé de taper fort » L’affaire remonte au printemps. Arrivés en ville, les participants se dispersent.
Génération identitaire: des membres gardés à vue et libérés. Trois hommes et une femme, ont été placés en garde à vue mardi par le parquet de Gap.
Membres de Génération identitaire, ils intéressent les forces de l'ordre pour leur lien avec les patrouilles antimigrants qui ont été organisées dans les Alpes entre avril dernier et l'été. "Les investigations se poursuivent" Les gardes à vue, qui "ont été levées à l'issue des auditions", se sont déroulées sur le ressort de trois parquets différents: celui de Lyon pour deux d'entre-elles, ceux de Nîmes et de Montpellier pour les deux autres, a précisé mardi soir le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, dans un communiqué.
LIRE AUSSI >> La petite entreprise Identitaire "Les investigations se poursuivent sous la direction du parquet de Gap", a conclu le communiqué. Immigration. Dans les Hautes-Alpes, la chasse aux étrangers fait un mort. Tourisme de masse et rejet des migrants. « Nous gérons ensemble une frontière commune et il y a ponctuellement, des deux côtés, de petits incidents regrettables. » Par ces mots diffusés dans la presse le 16 octobre, l’Élysée tentait de minimiser une crise diplomatique en train de gonfler avec l’Italie [1].
Le 12 octobre, deux gendarmes français étaient surpris par la police italienne sur la commune de Clavière, en train de déposer en camionnette, côté italien, deux réfugiés, ce qui déclencha l’ire de Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur issu du parti d’extrême droite La Ligue. Résultat, depuis le 20 octobre, des patrouilles de la police italienne gardent la frontière à l’entrée du village de Clavière, sur la route de Briançon à Turin. Cette frontière a vu passer, depuis un peu plus de deux ans, des milliers d’exilés à la recherche d’un avenir meilleur. Repas au Refuge Solidaire de Briançon (© Rabha Attaf) Saisis de cette alerte nous avons enquêté, autour de la frontière, sur ces possibles violences policières. Clavière : le squat "Chez Jesus" évacué. 14 h 30 : Selon le maire de Clavière, Franco Capra, l'opération d'évacuation est terminée.
La salle paroissiale va être surveillée durant plusieurs jours par des policiers, selon l'élu italien joint par téléphone, afin d'éviter toute nouvelle occupation. "C'est un soulagement, avoue Franco Capra qui a pu pénétrer dans les lieux. D'un point de vue sanitaire, c'était devenu inimaginable. Le refuge a posé beaucoup de soucis : seule une toute partie des militants agissaient avec un esprit humanitaire, étaient là pour aider les migrants.
Les autres n'ont fait que des choses qui ont nui à cette action humanitaire. " 14 h : Selon les médias italiens, qui citent des sources policières, 15 "no borders" étaient présents dans le refuge au moment de l'intervention des forces de l'ordre. Mort d'une femme dans le Briançonnais : l’association "Tous Migrants" dénonce "une chasse à l’homme" Des gendarmes français déposent deux migrants à Clavière, sans autorisation italienne. Dévoilée par nos confrères de La Repubblica [en italien], l'affaire a fait grand bruit en Italie.
Selon les médias cisalpins, des gendarmes français ont reconduit, puis déposé, deux migrants à Clavière (petite station de ski à la frontière franco-italienne), vendredi 12 octobre, sans prévenir les autorités italiennes. Si le commissariat de Bardonnechia a bien été informé par les militaires français d'une telle reconduction pour non-admission, les deux individus n'auraient pas dû être déposé sur le territoire italien, mais à la frontière de Montgenèvre (Hautes-Alpes). Les gendarmes français ont été repérés par des policiers italiens, très présents à Clavière depuis l’expulsion du squat “Chez Jesus”, mercredi 10 octobre. Le procureur de Turin a aussitôt ouvert une enquête. Colère de Rome après que des gendarmes français ont reconduit des migrants en Italie.
Le 12 octobre, deux migrants ont été ramenés en territoire italien par la gendarmerie française.
L’Italie s’agace : ce n’est pas la première fois que les autorités transalpines se permettent d’opérer sur son territoire. “La France nous envahit encore”, titre Il Fatto Quotidiano, furieux d’apprendre qu’une nouvelle fois, la police française a empiété sur la frontière italienne. “Vendredi 12 octobre, rapporte La Repubblica, la police italienne patrouillait dans le territoire de Clavière, dans le Val de Suse, quand elle a repéré et photographié un fourgon de la gendarmerie française, qui débarquait en cachette deux migrants, à presque trois kilomètres de la frontière.”
Une opération qui viole les accords internationaux, “en vertu desquels l’autorité étrangère doit avertir le commissariat de police et consigner les migrants au poste frontière”, souligne Il Fatto Quotidano. Une enquête a été ouverte par le parquet de Turin. “Nous n’acceptons pas d’excuses” Dans les Alpes, les migrants fuient l’Italie de Salvini. Migrants : une association dénonce les pratiques de la police française à la frontière franco-italienne.
France: Un migrant togolais retrouvé mort près de la frontière italienne.