Joan Robinson, rebelle à toutes les orthodoxies. Autant dans sa vie privée que dans son écriture et son enseignement, Joan Robinson était une non-conformiste.
Elle ne craignait pas la controverse et s’est mise à dos aussi bien les marxistes que les keynésiens et les néoclassiques. Elle aimait s’adresser à des auditoires hostiles et c’était un plaisir de l’entendre anéantir ses détracteurs avec un humour cinglant. L’importance et le statut de son interlocuteur ne la gênaient d’aucune manière. Victime du sexisme L’année 1975 ayant été proclamée Année de la femme, on s’attendait à ce que Joan Robinson reçoive le prix de la Banque de Suède en mémoire de Nobel. C’est à l’âge de 62 ans qu’elle est nommée professeur d’économie, sur la chaire laissée vacante par... son mari Pendant une cinquantaine d’années, Joan Robinson a publié vingt-quatre livres et quelques centaines d’articles, plusieurs de ses publications étant reconnues comme des contributions majeures. Concurrence imparfaite et critique de la théorie néoclassique Freedom and Necessity. La mort de David Graeber, penseur d'un après-capitalisme.
Comment définiriez-vous les bullshit jobs ?
David Graeber Leur définition est essentiellement subjective. Même les personnes qui font un bullshit job, ou « job à la con », ne peuvent en justifier l’existence. Si leur emploi pouvait disparaître, ça ne ferait aucune différence, comme me l’ont confié eux-mêmes des avocats d’affaires. Comment suis-je devenu conscient de ce phénomène ? Je viens d’une famille ouvrière, et le monde universitaire m’était étranger. Pourquoi ne pas évoquer dans votre livre les « jobs de merde », pénibles et mal rémunérés, plutôt que ces « jobs à la con » ? David Graeber On connaît déjà les jobs de merde. Vous évoquez un paradoxe. David Graeber Oui, mais peut-on encore parler de capitalisme ? Pourquoi les gens ne refusent-ils pas ces emplois absurdes ?
David Graeber Beaucoup de gens m’ont écrit que, au début, ils ont essayé de vivre grâce à des emplois utiles. David Graeber Je crois que c’est la chose la plus provocante que j’ai écrite. Sciences Humaines - Economistes. Jean-Baptiste COLBERT. Sans inventer de nouvelle théorie économique, Colbert, s'illustre par sa profonde modernisation de l'économie française sous le règne de Louis XIV.
Une action volontariste qui trouve, aujourd'hui encore, de fervents défenseurs. Que penser alors de la vie et de l'oeuvre de ce grand commis de l'Etat? C’est une série exceptionnelle que nous vous proposons cette semaine. Cinq portraits d’économistes et de philosophes qui ont marqué l’histoire de la pensée économique. Cinq figures dont nous allons explorer la vie et l’œuvre jusqu’à vendredi : nous allons ausculter le libéralisme d’Adam Smith et le féminisme de John Stuart Mill, faire la révolution avec Pierre-Joseph Proudhon et apprendre l’insoumission avec Ayn Rand.
Mais avant cela, partons à la découverte du plus célèbre contrôleur des finances de l’histoire, j’ai nommé Jean-Baptiste Colbert.
Karl MARX. John Stuart MILL. Figure du libéralisme britannique, élevé par un père particulièrement soucieux de son éducation mais aussi par Ricardo et Bentham, John Stuart Mill va élaborer sa propre conception de l'utilitarisme. Sa vision de l'individu libre le poussera à défendre l'émancipation des femmes en plein XIXe siècle. Notre déambulation parmi les portraits des économistes qui ont marqué l’histoire se poursuit. Après avoir traversé le 17ème siècle en compagnie de Jean-Baptiste Colbert et redécouvert les Lumières avec Adam Smith, nous allons pénétrer dans l’Angleterre victorienne sur les traces de John Stuart Mill. La vie et l’œuvre de ce grand penseur du libéralisme se confondent et nous plongent dans les bouleversements de la révolution industrielle britannique. Dans le sillage de David Ricardo et de Jeremy Bentham, John Stuart Mill enrichit la pensée économique grâce à ses théories sur la liberté et l’individu. Références sonores : Musiques : Générique : Time is the enemy / Quantic.
David RICARDO. Joseph SCHUMPETER. Amartya SEN. Adam SMITH. Léon WALRAS.