1909 Filippo Tommaso Marinetti: Manifeste du Futurisme
TextEditionsberichtLiteratur M. Marinetti, le jeune poète italien et français, au talent remarquable et fougueux, que de retentissantes manifestations ont fait connaître dans tous les pays latins, suivi d'une pléiade d'enthousiastes disciples, vient de fonder l'Ecole du "Futurisme" dont les théories dépassent en hardiesse toutes celles des écoles antérieures ou contemporaines. Le Figaro qui a déjà servi de tribune à plusieurs d'entre elles, et non des moindres, offre aujourd'hui à ses lecteurs le manifeste des "Futuristes". Est-il besoin de dire que nous laissons au signataire toute la responsabilité de ses idées singulièrement audacieuses et d'une outrance souvent injuste pour des choses éminemment respectables et, heureusement, partout respectées? Mais il était intéressant de réserver à nos lecteurs la primeur de cette manifestation, quel que soit le jugement qu'on porte sur elle.
Une vie intense rend-elle heureux ?
Est-ce que vivre une existence à 100 000 volts rend forcément heureux ? Pourquoi nos sociétés valorisent-elles les vies intenses, les expériences puissantes, denses, fortes, celles qui donnent le sentiment que la vie vaut vraiment la peine d’être vécu ? Une vie intense rend-elle forcément heureux ?
Etienne Klein : « Notre façon de confondre temps et vitesse en dit long sur notre rapport à la modernité »
Le philosophe et physicien français, Etienne Klein, 57 ans, est directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Il dirige le Laboratoire de recherches sur les sciences de la matière (Larsim) de Saclay, dans l’Essonne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Les tactiques de Chronos et Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (Editions Flammarion, respectivement 18,30 € et 20,30 €). Le fait de mener une réflexion poussée sur la notion de temps a-t-il une influence sur votre propre rapport au temps ? Pas vraiment. Ce n’est pas parce qu’on travaille sur le temps qu’on arrive mieux à le « gérer ».
Culture générale en BTS : la méthodologie complète - Cours BTS GPME
L’épreuve de culture générale en BTS GPME est une des plus difficiles à réviser. Pourquoi ? Simplement, car il n’y a pas de cours à proprement parler. En revanche, vous allez voir qu’en maîtrisant la méthodologie de la synthèse et de l’écriture personnelle, réussir cette épreuve écrite ne sera plus une montagne à vos yeux, mais une simple bosse sur une route de campagne. Oui, j’ai l’air sûr de moi.
Contredire l’accélération : manifeste pour une lutte immobile
TRIBUNE : Paradoxalement, l’accélération actuelle du monde nous immobilise, mais dans une immobilité passive, nous figeant dans les transports, consultant nos mails ou devant nos écrans. Dans son dernier ouvrage, Éloge de l’immobilité (éditions Desclée De Brouwer), Jérôme Lèbre nous invite à redonner du sens à une immobilité nécessaire à la réflexion, dans la continuité de toutes ces immobilités historiques, méditatives ou contestataires, et qui constitue aujourd’hui le meilleur moyen de « tenir et de lutter ». Docteur et agrégé en Philosophie, habilité à diriger des recherches, ancien élève de l’ENS, Jérôme Lèbre est professeur en classes préparatoires littéraires, directeur de programme au Collège international de Philosophie et chercheur associé à l’Université de Strasbourg.
Le Camino : le voyage par excellence
VOYAGE : Comme depuis plusieurs années, notre chroniqueur Daniel Guillon-Legeay parcourt 300 km à pied sur le chemin de Saint-Jacques. Il nous raconte cette aventure : « Le chemin est la forme extérieure de la vie intérieure qui se met en mouvement. En ce sens, le chemin n’existe pas ; il se fait en marchant ».
Slow life : le jour où j'ai ralenti
Pourquoi ralentir ? Et, surtout, comment ? Habituée à vivre vite, notre journaliste a tenté l’expérience. Et a découvert, à sa grande surprise, les bienfaits de la décélération. Confessions d’une ex-femme pressée. Au bureau, ma chef m’appelle Lucky Luke, et ce n’est pas pour mes paires de bottes ou mes gros ceinturons.
« Cette maladie s’appelle d’un nom très joli : la vitesse »
Au tournant du siècle, en 1907, Octave Mirbeau publie un étrange récit. Malgré son titre en forme de plaque d’immatriculation, « La 628-E8 » n’est pas à proprement parler un carnet de voyages. C’est un texte inclassable dans lequel l’auteur du « Journal d’une femme de chambre » parle de l’automobilisme comme d’une « maladie mentale » [PDF] : « Cette maladie s’appelle d’un nom très joli : la vitesse. » Making of
Culture général et expression
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Entretien avec Jérôme Lèbre : « L’écriture est ce qui reste de la parole, l’immobilité est ce qui reste du mouvement »
Jérôme Lèbre Jérôme Lèbre est philosophe. Normalien, il est professeur de philosophie en classes préparatoires littéraires, habilité à diriger des recherches, directeur de programme au Collège international de philosophie, membre associé du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine de l’Université de Strasbourg (Crephac) et de l’Equipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs de l’Université de Toulouse (Erraphis) ainsi que membre de l’Institut des hautes études en psychanalyse. Spécialiste de Jacques Derrida et de Jean-Luc Nancy, il est l’auteur de nombreux ouvrages tels que Vitesses (Hermann Philosophie, 2011), Derrida – La justice sans condition, (Michalon, 2013) ou Signaux sensibles (avec Jean-Luc Nancy, Bayard, 2017). En septembre 2019, il publiera son prochain ouvrage aux éditions Desclée de Brouwer intitulé Scandales. Pourquoi avez-vous choisi le concept d’ « immobilité » pour contrer la vitesse à laquelle court le monde ?
Paul Virilio : conjurer la vitesse
Alors que nous évoquions à l’instant la fascination du politique et des industriels pour la vitesse, objet fantasmagorique de puissance et de modernité, il était important de rendre hommage à celui qui fut l’un de ses principaux penseurs et critiques : l’urbaniste et philosophe Paul Virilio. Décédé le mois dernier à l’âge de 86 ans, il avait consacré une partie de sa vie et de son œuvre à l’étude de cette vitesse, omniprésente, omnipotente, sur nos vies sociales, économiques et politiques. Il étudie ainsi ces questions dans son ouvrage Vitesse et Politique : essai de dromologie, publié en 1977, dans lequel il réfléchit à l’accélération du monde. Il explique ainsi que la multiplication des technologies de transport et de communication, ces modes de transmissions instantanées, “réduisent, je cite, le monde à rien ».