L'esclavage, comprendre son histoire... Expliquer, transmettre, partager...- Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage...
Esclavage : 1642, et la France devint une puissance négrière... A partir du XVIIe siècle, des millions d’hommes et de femmes, arrachés au continent africain, vont constituer la main-d’œuvre docile et bon marché des plantations en plein essor.
Retour sur un sujet toujours douloureux. La tentation était trop grande. Afin d’exploiter les ressources des Petites Antilles, la France ne pouvait plus se contenter du travail d’une poignée de « trente-six mois », ces Européens engagés pour trois ans, au début du XVIIe siècle, pour défricher et cultiver le tabac. D’autant que les modes ont évolué : on raffolait en France du sucre de canne – la betterave à sucre ne sera développée qu’au XIXe siècle –, et il fallut trouver un moyen d’exploiter les terres fertiles de la Martinique, de la Guadeloupe et de Saint-Domingue.
Prenant exemple sur les Espagnols et les Portugais, ces premiers conquérants qui implantèrent l’esclavage dans le Nouveau Monde, Louis XIII autorise en 1642 la traite. Haïti, Martinique, Guadeloupe, Guyane… 200 ans de guerre et d’esclavage... Saint-Domingue (Haïti) 1629.
Chassés de Saint-Christophe, 40 hommes, dont le flibustier Pierre Belain d’Esnambuc, débarquent sur l’île de la Tortue et expulsent les Espagnols. 1663. Une colonie française s’installe à Petit-Goave, sur la côte occidentale de Saint-Domingue. 1697. 1789. 1791. 1793. 1794. Esclavage : le Code noir, un progrès ?... GEO Histoire : En quoi consiste le Code noir ?
Frédéric Régent : Ce texte s’est tout d’abord appelé l’édit de 1685 avant de prendre le nom de Code noir en 1718, à l’initiative d’un éditeur parisien. Avant sa promulgation, la législation des colonies émanait de décisions locales, soit du fait du gouverneur, soit du Conseil souverain [l’équivalent des cours de justice en France]. On assistait donc à des disparités entre colonies, d’autant que, sur le territoire français, l’esclavage était officiellement interdit et qu’il n’existait aucune législation. Cet édit était une façon de réaffirmer le pouvoir royal sur les colonies au détriment de celui des maîtres. Modifiait-il les rapports entre maîtres et esclaves ? Ce texte a-t-il amélioré les conditions de vie des captifs ? Pour aller plus loin, découvrez notre diaporama sur les heures décisives de la France caraïbe. ➤ Article paru dans le magazine GEO Histoire sur les Antilles (n°43, janvier - février 2019).
1802 : pourquoi Napoléon a-t-il rétabli l’esclavage ?... C’est l’une des contre-vérités de l’Histoire les plus tenaces. Joséphine de Beauharnais, fille d’un riche planteur de Martinique, et épouse de Bonaparte, aurait été à l’origine de la décision d’abroger l’abolition de l’esclavage votée par la Convention en février 1794.
Mais les historiens mettent aujourd’hui en doute cette influence. Napoléon souhaitait surtout reconstituer un empire colonial français en Amérique. Une garantie de prestige, mais surtout un atout économique : en 1789, un Français sur dix vivait du commerce colonial. Saint-Domingue représentait à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de sucre. Une manne qui tenait surtout à l’emploi d’une main-d’œuvre servile dans les plantations : un million d’esclaves arrivèrent aux Antilles au XVIIIe. Pour aller plus loin, découvrez notre diaporama sur les heures décisives de la France caraïbe. ➤ Article paru dans le magazine GEO Histoire sur les Antilles (n°43, janvier - février 2019).
Fin de l’esclavage en France : le rôle actif des abolitionnistes noirs... L’abolition de l’esclavage en France évoque en général un nom, Victor Schœlcher, et une date, 1848.
Il s’agit en réalité d’un processus long et complexe qui remonte au XIVème siècle, lorsque Louis X Le Hutin promulgue l’édit du 3 juillet 1315. Ce texte met fin au servage en proclamant que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc » : désormais, le sol français affranchit l’esclave qui le touche. L'histoire des esclaves racontée par l'archéologie dans une exposition itinérante... Destinée au jeune public à partir du collège, l'exposition itinérante "De sucre et de sang" montrera bientôt comment les apports récents de l'archéologie ont renouvelé l'histoire de l'esclavage des Africains subsahariens.
Des cimetières d'esclaves, des vestiges de cases, de colliers de servitude... Une exposition itinérante va présenter l'histoire de l'esclavage colonial racontée par l'archéologie, qui permet de donner corps à la réalité cette sombre période, a annoncé lundi l'Inrap. "De sucre et de sang", destinée au jeune public à partir du collège, sera diffusée par la Ligue de l'enseignement à travers ses différents réseaux en France, sous forme d"archéocapsule", un kit d'expositions pédagogiques, modulables et légères, produites par l'Institut national de recherches archéologiques préventives.
De nombreuses découvertes ces 20 dernières années A lire aussi : La France de l'esclavage racontée à travers les fouilles archéologiques de métropole et d'outre-mer... Frédéric Régent : "Le terme afro-descendance me gêne !"...