Portrait de Gisèle Halimi... Gisèle Halimi, avocate et figure du féminisme français, est morte à 93 ans... "Elle s'est éteinte dans la sérénité, à Paris", a déclaré l'un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avait eu "une belle vie".
L'une des grandes figures du féminisme est morte. Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée et figure du féminisme, est décédée... Elle fêtait ce mardi 27 juillet son 93ème anniversaire.
Gisèle Halimi, avocate de renom, écrivaine, et ancienne députée, qui a consacré sa vie à la cause des femmes et notamment à leur droit à l'avortement, est décédée ce mardi 28 juillet. C'est sa famille qui l'a annoncé à l'AFP. "Elle s'est éteinte dans la sérénité, à Paris", a déclaré à l'Agence France-Presse l'un de ses trois fils, Emmanuel Faux, pour qui sa mère a eu "une belle vie". La militante passionnée, née à Tunis le 17 octobre 1927 dans une famille juive, restera célèbre pour avoir fondé Choisir la cause des femmes, aux côtés de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand. Au sein de leur mouvement, elle militait en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Ou en 1972, quand elle obtient la relaxe de Marie-Claire Chevalier à l'issue d'un procès médiatisé qui fit basculer l'opinion publique que la question du droit des femmes à disposer de leur corps.
Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte. Pour parler de Gisèle Halimi, qui est morte le 28 juillet, au lendemain de son anniversaire, deux mots s’imposent d’emblée : battante, insoumise.
Le 27 juillet 1927, dans le quartier de la Goulette, à Tunis, lorsque naît Zeiza Gisèle Elise Taïeb, personne ne fait la fête. Comme elle le raconte dans La Cause des femmes (Grasset, 1974), son père, Edouard, est si désolé d’avoir une fille qu’il met plusieurs semaines à avouer sa naissance à ses amis. Ce père qui n’aime pas les filles aimera pourtant passionnément « sa » fille. Tandis qu’entre Gisèle et sa mère les relations ont toujours été difficiles, comme on peut le lire tant dans Le Lait de l’oranger (Gallimard, 1988), émouvant récit autobiographique, que dans Fritna (Plon, 2000). Mme Taïeb aurait sans doute voulu une fille plus docile. A 16 ans, elle refuse un mariage arrangé, obtient de faire ses études de droit en France, revient à Tunis et s’inscrit au barreau en 1949. Longue bataille contre la torture. Le combat de l'avocate Gisèle Halimi pour criminaliser le viol... L'avocate Gisèle Halimi est décédée le 28 juillet 2020.
Sa vie a été jalonnée de combats : la défense en tant qu’avocate des militants de l’indépendance algérienne, le combat pour le droit à l’avortement et la criminalisation du viol. En 1978, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes d’un viol collectif a contribué à l’adoption d’une nouvelle loi en 1980 définissant clairement l’attentat à la pudeur et le viol et reconnaissant ce dernier comme crime, alors qu’il était jusqu’alors considéré comme un délit en droit français.
Dans cette vidéo de notre partenaire Brut, l'avocate expose les grandes lignes de sa stratégie pour obtenir que le viol soit considéré à sa juste place, un drame dans la vie d’une femme. Une vidéo à regarder ci-dessous Société. Mort de Gisèle Halimi : ces deux procès qui ont fait avancer la cause des femmes... Sur les marches du palais de justice de Bobigny, Marie-Claire Chevalier respire.
Nous sommes en 1972 et la jeune femme de 17 ans sort libre de son procès. Accusée d'avoir avorté après avoir subi un viol, elle vient d'être relaxée. Son avocate, Gisèle Halimi, sait qu'une bataille vient d'être gagnée. "Le procès lui-même a marqué un pas irréversible", déclare-t-elle devant la presse. Droit des femmes : « Gisèle Halimi a sorti le combat féministe de l’illégitimité politique », salue la philosophe Geneviève Fraisse...
Avocate, femme politique et écrivaine engagée Gisèle Halimi est décédée ce mardi à l’âge de 93 ans.
Elle a fait de sa vie un combat pour le droit des femmes, marqué par le procès de Bobigny en 1972, qui a ouvert la voie à la légalisation de l’avortement. Pour la philosophe de la pensée féministe Geneviève Fraisse, si Gisèle Halimi ne portait pas une « utopie » féministe et n’était pas révolutionnaire, elle défendait la politique du féminisme. « Une républicaine passionnée » et « une grande combattante de l’émancipation des femmes », « un exemple pour toutes et tous » ou « une immense voix ».
Retour sur la carrière de Gisèle Halimi, infatigable combattante pour la cause des femmes. C'est une figure incontournable du mouvement féministe en France.
L'avocate, ancienne députée et autrice Gisèle Halimi est morte mardi 28 juillet, au lendemain de son 93e anniversaire. "Avocate irrespectueuse", selon le titre de ses Mémoires, elle se fait connaître en 1972 lors du procès emblématique de Bobigny, où elle assure la défense de Marie-Claire Chevalier, mineure jugée pour avoir avorté à la suite d'un viol. Gisèle Halimi, celle qui a choisi la cause des femmes... 1972 : Gisèle halimi défend l'avortement. Le procès de Bobigny... Gisèle Halimi, la cause des femmes – série de podcasts à écouter... France Culture rend hommage à Gisèle Halimi, combattante des droits des femmes... "L'injustice m'est physiquement intolérable", disait-elle souvent.
"Toute ma vie peut se résumer à ça. Le dernier plaidoyer de Gisèle Halimi - France 5... « Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi... Retour sur le procès historique de Bobigny avec le documentaire de Guy Beauché.
En quelques semaines, l'évènement a crée un mouvement d'opinion irréversible aboutissant à la révision de la loi de 1920 qui considérait l'avortement comme un délit en France. On doit à ce procès la dépénalisation de l'avortement dans l'hexagone, qui interviendra en 1975. En Novembre 1972, le tribunal de Bobigny et le procès qui s'y déroule deviennent un enjeu de la cause des femmes. Une jeune fille de 16 ans doit comparaître. Son crime : avoir décidé d'avorter suite à un viol, à une époque où la loi française interdit l'avortement. Le manifeste des « 343 salopes » En avril 1971, elles sont au nombre de 343 à signer un manifeste publié dans le magazine « le Nouvel Observateur », le manifeste des « 343 salopes », pour dénoncer cette loi archaïque. Avec l'aide de sa mère Marie-Claire Chevallier, la jeune femme va mettre sa vie en danger pour avorter.
HOMMAGE : Gisèle Halimi, «une féministe et européenne convaincue»... Anne Joseleau, directrice de Solidarité Femmes 21, nous parle de l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi, dont elle se souvient notamment de la venue à Dijon il y a quelques années.
Le décès de Gisèle Halimi le mardi 28 juillet 2020 à l’âge de 93 ans a touché très largement, notamment les femmes pour qui l’avocate s’était engagée sur plusieurs dossiers marquants, historiques même. «C’était une femme de plusieurs combats, autour de la notion d’égalité» Anne Joseleau nous livre son sentiment quant à son décès : «C’est une grande perte pour notre société, pour le monde féministe mais aussi pour le développement et l’avenir de l’Europe, car c’était aussi une européenne convaincue.
Sans oublier son engagement au Maghreb (Gisèle Halimi est née à Tunis en Tunisie et a défendu des militants FLN pour l'indépendance de l'Algérie et s'est engagée contre le viol de soldats français). C’était une femme de plusieurs combats, toujours autour de la notion d’égalité». "Merci Madame": l'hommage unanime après la mort de Gisèle Halimi... L'hommage d'Osez le féminisme à Gisèle Halimi : "Sa ténacité peut nous nourrir"...
Elle se définissait comme "avocate irrespectueuse" : la figure du féminisme Gisèle Halimi s'est éteinte mardi, à 93 ans. La classe politique a unanimement rendu hommage à cette "grande combattante de d'émancipation des femmes", selon Emmanuel Macron, mais une question demeure : quel héritage féministe laisse-t-elle derrière elle ?
Sur Europe 1, Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme, salue une personnalité qui a "tenu bon" malgré les insultes et les menaces. Les "réactions violentes" contre Halimi "Elle a transmis une ténacité face à l'adversité", raconte Céline Piques, qui se rappelle des réactions "nombreuses" et "extrêmement violentes contre elle" dans les années 1970. Décès de Gisèle Halimi : Tunisiens et Algériens saluent "une grande figure de la cause féminine" et une "militante anticolonialiste"... L'une des icônes du féminisme français est morte mardi à Paris. En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l'indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis la disparition de Gisèle Halimi, mardi 28 juillet, à l'âge de 93 ans, au lendemain de son anniversaire.
L'avocate franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, est née le 27 juillet 1927 dans "une famille de confession juive du quartier de la Goulette, en banlieue de Tunis", rappelle l'agence de presse tunisienne TAP, en soulignant que son combat "est reconnu à Paris comme à Tunis ou même à Alger, où elle avait défendu les droits des militants pour l'indépendance". Le ministère tunisien des Affaires culturelles rend ainsi hommage à une "grande figure tuniso-française de la cause féminine, des droits humains et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes".
Gisèle Halimi au Panthéon ? C’est ce que demandent deux pétitions... Les hommages, et bientôt la panthéonisation ? Après la mort de l’avocate féministe Gisèle Halimi, plusieurs pétitions demandent qu’elle entre au Panthéon. C’est le cas notamment d’un texte lancé ce jeudi qui a récolté en quelques heures plus de 1.000 signatures.