C’est aussi, et de plus en plus, un espace d’expression, d’apprentissage de la création et de la parole publique.
« Sur la médiatisation des attentats, il y a une sorte d'injonction paradoxale par les médias. On a une couverture très large, avec des images très choquantes qui tournent en boucle. Et en même temps, une sorte de discours appelant à prendre de la distance. Ces faits qui sont montrés en boucle ne nous permettent pas de prendre de la distance. » Sébastien Ledoux. Le documentaire à charge : nouvelle arme de manipulation massive. Capture d'écran YouTube du documentaire d'Arte "Le Monstre de Wall Street"-19 septembre 2019 Par Philippe Mösching.
Alors qu’un documentaire devrait être une forme d’expression grand public qui éveille l’esprit en nous offrant des points de vue nouveaux, il se révèle au contraire être une arme militante qui impose son parti pris non pas par la force de ses arguments mais uniquement sur une mise en scène grandiloquente. Comment manipuler les mains vides : décryptage par l’exemple. On peut s’attendre à ce qu’un documentaire essaie de confronter différentes opinions, d’offrir au spectateur plusieurs points de vue de sorte à développer son esprit critique, puis lui permette de se forger une opinion ou de réviser ses positions.
Si les émissions de débats existent toujours, malheureusement trop souvent limités aux sujets politiques, un nouveau genre populaire est apparu : le documentaire à charge. 37 secondes suffisent… « Il y a un déficit de régulation dans l’industrie des médias » Les Français et les médias : entre confiance et méfiance depuis trente ans. Coup de tonnerre dans la relation entre les médias et leur public. La confiance accordée par les Français aux journalistes est au plus bas selon le 32e baromètre Kantar pour La Croix, réalisé entre le 3 et le 7 janvier 2019. La crédibilité de la télévision dégringole à 38%, soit dix points de moins que l'an passé.
Même constat pour la presse écrite qui perd huit points (44%). La radio, elle, sort à peine la tête de l'eau : seul un Français sur deux la juge fiable. Un résultat inquiétant mais sans grande surprise pour autant. Le baromètre mis en place en 1987 révèle une confiance très fragile tout au long de ces dernières années. 1989 : le malaise de Timisoara Le baromètre de La Croix analyse une première cassure entre 1989 et 1990.
Alors que des émeutes éclatent dans la ville de Timisoara et que la révolution fait rapidement chuter le dictateur, le monde entier découvre des images d'horreur dans les médias : des dizaines de cadavres de Roumains torturés. Baromètre médias, les journalistes sommés de se remettre en question. Insultes, menaces de viol, jets de projectiles, coups, scènes de lynchage… Après plusieurs agressions de journalistes, des agents de protection accompagnent des équipes de télévision ou radio lors de mobilisations de gilets jaunes. Une « escalade de la haine » dénoncée par l’ONG Reporters sans frontières, qui héberge sur son site la pétition #Libresdinformer, lancée par des collectifs de journalistes et de citoyens pour défendre le droit d’informer.
Sans surprise, dans ce contexte de crise sociale où la presse est prise à partie, les indicateurs du 32e Baromètre de la confiance dans les médias réalisé par le groupe Kantar pour La Croix sont en berne. Si l’intérêt pour l’actualité remonte (à 67 %, + 5 points), les journalistes sont jugés indépendants par seulement un quart des sondés et la confiance envers les différents médias est au plus bas. « Les “intellos” n’ont pas les mêmes sources d’information que Il reste 80% de l'article à lire. Les discours médiatiques. La revue TDC du réseau Canopé finit l’année scolaire avec un passionnant numéro spécial consacré aux « discours médiatiques ».
Un numéro indispensable à tous ceux qui s’intéressent à l’éducation aux médias. Je vous le recommande. Je le recommande aussi à tous les étudiants en journalisme et aux confrères en activité. Pourquoi se méfie-t-on des médias. L’étude “Bias, bullshit and Lies : Audience perspective on Low Trust in the Media” (Biais, bullshit et mensonges : la perspective des publics sur la méfiance envers les médias) publiée le 1er décembre sur le site de Reuters, se penche sur une question que tous se posent : pourquoi nous méfions-nous tant des médias?
Les auteurs Nic Newman et Richard Fletcher, chercheurs chez Reuters.org, ont utilisé les résultats de plus de 18.000 personnes interrogées dans neuf pays (Allemagne, Royaume-Uni, Irlande, Danemark, Espagne, Grèce, Etats Unis, Australie, et France) pour répondre à cette question. Biais politiques et économiques Pour Nic Newman et Richard Fletcher, 25% des personnes interrogées jugent que les médias échouent à faire la part des choses entre info et intox. 40% des sondés pensent, au contraire, que les médias s’y prennent bien, et 35% des sondés ne se sont pas prononcés sur la question. à lire aussi ARTICLEPub, fake, info ?
En France, une crainte liée aux grands groupes. L’urgence. Gouvernance émotionnelle. L'histrionisme politique. Débat. Vulgarisation scientifique.
Éducation aux médias. Media Speeches. Marshall McLuhan. Le discours. Linguistique. Démocratie. Livres. Podcasts.