LE CULTE DE L URGENCE - PDF Téléchargement Gratuit. 4 DU MÊME AUTEUR Le Pouvoir usurpé.
Femmes et hommes dans l entreprise, Éditions Robert Laffont, Le Sexe du pouvoir (dir. avec E. Enriquez et V. de Gaulejac), Desclée de Brouwer, Le Stress professionnel (avec M. Pagès), Éditions Klincksieck, Femmes au singulier ou la parentalité solitaire (avec V. de Gaulejac), Éditions Klincksieck, Management, aspects humains et organisationnels (avec J.
-P. Gruère, J. 5 Nicole Aubert Avec la collaboration de Christophe Roux-Dufort LE CULTE DE L URGENCE La société malade du temps 6 Flammarion, ISBN : 7 À tous ceux qui n'ont plus le temps 9 e II est temps qu'il soit temps.» 15 AVANT-PROPOS Dans un ouvrage précédent o, nous avions exploré ce que nous appelions «la face d'ombre)> de la société contemporaine, en montrant le coût psychique et humain généré par l'exigence de performance et d'«excellence» à l'oeuvre dans l'univers professionnel. 20 père dévorant ses enfants pour mieux assurer son pouvoir intemporel. 26 le temps. Le Culte de l’urgence, de Nicole Aubert - altersexualite.com. « S’arrêter, s’étonner, faire patience, apprendre à contempler le monde avec un regard tactile, démultiplier ses paupières face au visible, accueillir en son ouïe le souffle du silence – telle est l’urgence.
Il est temps que notre pensée s’aventure en humble vagabonde dans le mystère du temps… Il est temps de dénuder le temps, aussi bien des ors que des oripeaux dont on l’a travesti, et de nous vêtir de son absolue nudité, de ce rien qui sans fin murmure et luit dans le grain de notre peau vouée aux rides, à la poussière, à la disparition. » Voici la fin d’un beau texte attribué à Sylvie Germain qui sert d’épigraphe.
On retrouve bizarrement ce texte sur Internet attribué à Paul Celan (dont un seul vers est cité en tête) ou à une autre auteure sur Google books… Nicole Aubert - Hyperformance et combustion de soi. Nicole Aubert - Violence du temps et pathologies. L’urgence, symptôme de l’hypermodernité : de la quête de sens à la recherche de sensations. 1La mutation du rapport au temps qui s’est produite depuis une quinzaine d’années constitue une des caractéristiques les plus marquantes du fonctionnement de la société contemporaine.
Avec l’avènement de la dictature du « temps réel » qui régit l’économie, et celui des nouvelles technologies de la communication permettant l’émergence d’un espace-temps mondialisé, notre société est devenue une société du présent immédiat et trois nouvelles façons de vivre le temps sont apparues au premier plan : l’urgence, l’instantanéité et l’immédiateté. L’instantanéité technologique, jointe aux exigences d’une concurrence mondialisée, a entraîné le règne de l’immédiateté. Et l’exigence d’immédiateté contribue à produire l’urgence, même quand celle-ci n’est pas nécessaire. 3Mais d’abord, pourquoi parler d’hypermodernité, au lieu de la notion, plus couramment utilisée, de post-modernité ?
6Mais c’est d’abord sur ce changement de temporalité que je voudrais revenir. 1 Voir notamment Taguieff P.A. N. Aubert : Le Culte de l'urgence. Nicole Aubert : « Nos sociétés ont créé des individus à flux tendus » Sociologue et psychologue, Nicole Aubert exerce en tant que professeur émérite à l’ESCP Europe.
Auteure de nombreux ouvrages et articles de recherche, elle a notamment signé Le culte de l’urgence : la société malade du temps (Flammarion, 2004). Vous avez exploré l’impact de la modification de notre rapport au temps dans le monde de l’entreprise, et à l’échelle de la société. Peut-on revenir sur les raisons qui vous ont mené à effectuer un tel travail ? Le culte de l’urgence (vidéo 1) Est-on entré dans l'ère du ralentissement ? Slow food, slow city, slow management mais aussi slow travel, slow parenting, slow sex ou bien encore « downshifting », c’est à dire recherche d’une vie plus simple et plus frugale, y compris en travaillant moins… Un mouvement en faveur de la « slow life » émerge en de nombreux endroits.
Et contrairement à ce que la terminologie du mouvement « slow » pourrait laisser croire, il n’a pas débuté aux Etats-Unis ou en Angleterre, mais plutôt en Italie, d’où est parti à la fois le mouvement originel, celui de la slow food – en opposition à la logique du fast food - et un réseau qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui, celui des villes lentes… Le ralentissement est-il une simple mode, voire une accroche marketing, ou une tendance profonde, une réaction structurée et durable à l’accélération incessante de nos modes de vie ?
La mode du slow pourrait nous faire croire que nous sommes entrés dans l'ère du ralentissement et de la décélération. Gagner en vitesse, est-ce perdre du temps ?