Paolo Ventura. Sophie Ristelhueber : le territoire et l’intime. Sophie Ristelhueber est une artiste contemporaine dont le travail me tient à cœur.
Ses photographies me parlent et touchent des territoires intimes de ma conscience. Je suppose qu’il en est de même pour beaucoup de personnes qui aiment porter un regard sur l’indicible… Territoires est bien le mot qu’il faut employer avec cette artiste qui aime à promener son objectif aux quatre coins de la planète, avec une préférence marquée pour certaines zones de conflit du Proche et Moyen Orient. Vous avez peut-être entendu parler de Sophie Ristelhueber au travers, justement, de photos noir et blanc des décombres de la ville de Beyrouth, assiégée et bombardée au début des années 80. Paola De Pietri TO FACE. To Face était présenté à Paris, à l'automne 2011, au sein de l'exposition Topographie de la Guerre, organisée par Le Bal.
Ce titre d'exposition pourrait être le pitch de la série. Paola De Pietri a froidement photographié dans les Alpes, à la frontière de l'Italie et de l'Autriche, les traces de la première guerre mondiale : murets, tranchées, abris creusés dans la roche… Le plus souvent ces vestiges sont clairement perceptibles, mais parfois, il est impossible de déterminer ce qui est à voir. Le Bleu du ciel — Centre de photographie contemporaine. Né en 1974 et élevé à Kibboutz Gaash (Israël), Shai Kremer a commencé son travail photographique en 1999, lorsqu’il était encore étudiant à Tel Aviv, et l’a poursuivi en obtenant son Master in Fine Arts à la School of Visual Art de New York.
Depuis, il a réalisé des centaines de photographies de paysage qui ont pour cadre Israël et actuellement New York où il réside. 1ère partie [Luc Delahaye / PORTRAIT(S)] Dissection d’un parcours photographique hors norme et transversal - Photoreportage et art contemporain. Avant la série History, Luc Delahaye s’est toujours présenté comme un photographe de guerre, un photoreporter mais jamais comme un artiste.
La pratique photographique actuelle de Luc Delahaye est le résultat d’une évolution qui a très tôt laissé pressentir une volonté d’inscrire son travail dans le domaine de l’art contemporain. Exposer son travail photographique dans une galerie d’art ne signifie pas pour autant que l’on est un artiste. Quand la périphérie s’expose – Portrait de Mohamed Bourouissa. On prend le temps de penser, avec l’artiste Mohamed Bourouissa.
Tel l’ethnologue plasticien de nos sociétés contemporaines, Mohamed Bourouissa se penche sur toute une génération qui a ses codes, ses valeurs, et sa réalité. Il joue avec le réel, et réalise de véritables docu-fiction, où l’important est la dimension humaine, l’émotion qui y réside. L’homme se transforme en metteur en scène et prend en charge l’image de l’autre, sa place, son rôle, notamment dans sa première série de photographies Périphérique, qui l’a fait connaître du public. Naissance : 1978 Résidence: Paris Études / Parcours : DEA en arts plastiques à la Sorbonne, puis les Arts décoratifs de Paris spécialisation photographie.
Médiums : Photographie, vidéo, techniques mixtes. Mohamed Bourouissa. Il s’est fait connaître avec une série de photographies mettant en scène des jeunes de banlieue (Périphérique, 2007-2008), avant d’être repéré dans l’exposition « Dynasty » en 2010 avec Temps Mort (2009), vidéo réalisée avec un téléphone portable dans une cellule de prison, et Legend (2010), filmée avec des caméras cachées par des vendeurs de cigarettes à Barbès.
Mohamed Bourouissa est maintenant représenté par la galerie Kamel Mennour et multiplie les expositions pendant que la somme des écrits à son sujet prend du volume, son travail fournissant parfois une exemplification d’un art contemporain investi dans la représentation de réalités sociales cachées derrière l’image-média. Mais si le point focal de son regard sur la société se situe aux marges de celle-ci, c’est le plus souvent le sujet qui vient à lui. Mohamed Bourouissa. “L’utopie d’August Sander”, galerie Edouard-Manet Gennevilliers 13.09 – 10-11.2012 Mohamed Bourouissa.
Éric Baudelaire : Des faits aux effets de réel. En écho au séminaire sur « l’effet de réel » à destination des Masters (ARTES, Bordeaux 3) conçu comme une expérience de synesthésie, nous proposons ici quelques réflexions en images sur ce concept dont les œuvres d’Éric Baudelaire offrent une traduction iconographique sensible, en prolongement de la séance du 1er mars 2011.
Ce terrain de recherches est particulièrement enclin à la réflexion. Aussi a-t-il déjà fait l’objet d’un séminaire organisé à l’Institut National d’Histoire de l’Art en 2006. Eric Baudelaire, The Dreadful Details. Commande du Centre National des Arts Plastiques. 2006. © Eric Baudelaire Alors que voit-on dans ces images ou plutôt dans cette « fresque » de deux mètres sur trois ? I. Dans ce projet issu d’une commande du Centre national des arts plastiques, le sujet d’Éric Baudelaire, ce n’est pas la guerre mais bien le regard que nous portons sur ses effets.