Au Maroc, le hashtag #masaktach contre l’impunité des harceleurs. #metoo en Afrique un an après (3/3).
Entrée en vigueur en septembre, une première loi lutte contre les violences faites aux femmes mais reste largement incomplète. Le hashtag est apparu le 18 septembre sur Twitter, le jour même du placement en détention provisoire en France de la star marocaine Saad Lamjarred. Pour la quatrième fois, le chanteur de 33 ans aux millions de fans, adulé dans son pays natal, était poursuivi dans une affaire de viol. « On a demandé aux radios de bannir ses chansons de leurs ondes, raconte Sarah Rais, membre du mouvement #masaktach (« je ne me tairai pas »). C’était une façon de s’attaquer à un symbole de cette culture de l’impunité. » Sous la pression des réseaux sociaux, deux importantes radios musicales – Radio 2M et Hit Radio – annoncèrent ne plus faire la promotion du chanteur pour la première, suspendre provisoirement la diffusion de ses chansons pour la seconde.
L’Afrique du Sud veut s’attaquer au fléau des violences sexistes et des féminicides. Le pays, où on dénombre 110 viols par jour, a organisé un premier sommet national pour trouver des réponses concrètes à ce fléau.
Le 1er août, elles avaient fait le piquet jusqu’au bout, résistant aux tentatives parfois brutales de la police pour les déloger. Manifestant devant le siège du gouvernement contre les violences faites aux femmes en Afrique du Sud, les militantes avaient exigé que le président en personne vienne écouter leurs revendications. En Afrique du Sud, dans le township de Diepsloot, où « le viol fait partie du quotidien » Près de 40 % des hommes du bidonville situé dans la périphérie de Johannesburg ont admis avoir violé une femme dans les douze derniers mois. « Ta place est en prison. » Dans une taverne de Diepsloot, l’un des townships les plus pauvres de Johannesburg, le ton est à la plaisanterie.
Lydia et Rose font face à Steeve et discutent de la violence contre les femmes. Un véritable fléau en Afrique du Sud, qui recensait 49 660 agressions sexuelles en 2016 et 2017 d’après les statistiques criminelles officielles publiées fin octobre. Trois graphiques sur les féminicides et violences conjugales. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Une réalité terrible, rappelée en ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Selon le ministère de l’intérieur, plus d’un homicide sur six, parmi les meurtres non crapuleux (liés à un objectif financier), est la conséquence de violences conjugales, qui touchent en grande majorité les femmes.
Les hommes sont cinq fois plus responsables de ces violences que les femmes : en 2016, sur les 138 victimes de violences conjugales (c’est-à-dire de violences dans le cadre d’un couple officiel), 110 ont été tuées par des hommes. A partir des statistiques, le ministère de l’intérieur a d’ailleurs établi le profil type de l’agresseur : Top 6 des femmes scientifiques qui se sont fait faucher leur découverte (et leur prix Nobel) Booba, la Silicon Valley et les designers de smartphones : le machomètre de la semaine. Les femmes et le rap : un mariage impossible pour Booba Le rap est une affaire d’hommes.
Du moins pour Booba. Dans une interview à l’hebdomadaire Voici parue la semaine dernière, il a expliqué les raisons de la sous-représentation des femmes dans son milieu de prédilection par les sujets abordés dans les textes de rap : les « guns », le « cul » et le « fric ». Mieux, selon le rappeur l’excès de sensiblerie des femmes et leur supposé caractère pleurnichard les rendraient inaptes à pratiquer cet art. « Qu’est-ce qu’elle va raconter la meuf ?
Qu’elle s’est fait larguer par son mec ? Quand le sexisme gangrène la Silicon Valley Être la Mecque mondiale des nouvelles technologies ne protège pas du sexisme. Infographie. Dans 439 métiers sur 446, une femme gagne moins qu’un homme. En moyenne, la femme américaine gagne moins que ses collègues hommes.
Et plus elle est qualifiée, pire est la situation, montre The Wall Street Journal dans une infographie interactive. “Seulement 7 métiers sur 446 payent les femmes mieux que les hommes.” Voilà la conclusion de cette infographie interactive sur l’inégalité salariale aux Etats-Unis publiée par The Wall Street Journal le 17 mai. La principale leçon : si vous cherchez à décrocher l’un de ces boulots, ne perdez pas de temps dans les universités et grandes écoles. Car “les femmes dans des positions d’élite font face à une inégalité salariale vraiment têtue”, constate le quotidien économique. [Infographie] En 2017, toujours 200 millions de femmes victimes d'excision.
Harcèlement sexuel : la «libération de la parole» ne faiblit pas. Evidemment, il y a l’anomalie Christine Boutin, qui a mis fin samedi à sa carrière politique sur une note raccord avec ses convictions datées au carbone 14.
«Je ne pense pas que cette espèce de torrent de révélations soit nécessaire», a notamment affirmé l’ex-ministre du Logement sous Nicolas Sarkozy, ex-candidate à l’Elysée en 2002, catholique pratiquante, opposante entre autres au Pacs et au mariage pour tous. Voici pourquoi les femmes sont loin d’être les égales des hommes au Maroc. Santé, lois, stéréotypes, accès au travail : le CNDH passe en revue les inégalités hommes/femmes.
Crédit : Daniel Cruz Valle. Est-ce la loi ou les mentalités qu’il faut changer ? Les deux, répond le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Dans son rapport sur l’état de l’égalité et de la parité au Maroc publié le 22 octobre, l’instance liste les freins à une égalité des sexes, et détaille l’ensemble des aspects montrant qu’il ne fait pas bon être femme au Maroc. Une agression sexuelle dans un bus à Casablanca fait scandale au Maroc. Une vidéo diffusée sur Internet montre une jeune femme violentée par quatre adolescents, sans que le chauffeur ne réagisse.
La scène est choquante. Pourtant, elle est loin d’être inédite au Maroc, où près de deux femmes sur trois sont victimes de violences, selon des chiffres officiels. Dans une vidéo mise en ligne dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 août – mais les faits se sont déroulés il y a trois mois –, une femme de 24 ans est agressée en pleine journée à l’arrière d’un bus, à Casablanca, par quatre jeunes hommes. Affaires Weinstein : la liste des victimes s’allonge, plusieurs enquêtes sont ouvertes. Le producteur de cinéma américain est accusé de viol par six femmes, et d’agression sexuelle par des dizaines d’autres.
Trois enquêtes ont été ouvertes aux Etats-Unis. Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Judith Godrèche, Katherine Kendall, Emma de Caunes, Cara Delevingne, Ashley Judd, Léa Seydoux, Mira Sorvino, Florence Darel, Lupita Nyong’o…, la liste des femmes qui accusent le producteur américain Harvey Weinstein de harcèlement, d’agressions sexuelles et, pour certaines, de viol, ne cesse de s’allonger. Depuis la parution de deux enquêtes au long cours, à quelques jours d’intervalle, dans le New York Times et le New Yorker, de nombreuses femmes disant avoir subi les agissements du cofondateur des maisons de production Miramax (Pulp Fiction, Sexe, mensonges et vidéos, The Crying Game) et The Weinstein Company, ont décidé de s’exprimer. Le New York Times recense cinquante-quatre victimes, NBC News et le Guardian en ont dénombré cinquante-neuf.
Six accusations de viol. Une scène filmée à Tanger relance le débat sur le harcèlement sexuel au Maroc. Après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, les médias et les défenseurs des droits humains tirent la sonnette d’alarme.
Au Maroc, pays qui se veut, selon les discours officiels, chantre d’un islam tolérant et où les femmes n’ont pas l’obligation de porter le voile, marcher seule dans la rue relève parfois du parcours de la combattante. Elles y subissent fréquemment remarques désobligeantes et insultes. Récemment, la question du harcèlement des femmes a refait surface après la diffusion sur les réseaux sociaux, fin juillet, d’une vidéo d’une dizaine de secondes montrant une horde de jeunes hommes en train de traquer une femme en jeans et tee-shirt marchant seule dans la rue.
La scène se déroule sur une avenue de Tanger, dans le nord du pays. Ces images ont suscité des réactions contrastées sur les réseaux sociaux. Soutien des médias locaux Lire aussi : Au Maroc, œil au beurre noir cherche poudre libre pour maquillage de violences. Au Maroc, œil au beurre noir cherche poudre libre pour maquillage de violences.
Une émission diffusée sur une chaîne publique apprenait aux femmes à dissimuler les traces de coups, symptomatique du conservatisme des islamistes au pouvoir. « La’akar’al khnouna ! », dit une expression marocaine intraduisible (littéralement « du rouge à lèvres sur de la morve »). Plus parlante, la version anglaise : « Lipstick on a pig », pour dire comment une réalité crue peut être embellie. Mercredi 23 novembre, la présentatrice de la matinale « Sabahiyat » de 2M, la deuxième chaîne de télé marocaine, a justement proposé une leçon d’embellissement et de « make up » aux femmes battues. Evoquant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’animatrice a donné à ses « chères auditrices » des conseils pour masquer ecchymoses et hématomes à l’aide d’une palette de fards. « Erreur d’appréciation » Lire aussi : Le procès de deux jeunes Marocaines pour un « selfie amoureux » reporté à l’après-COP22 62,8 % des femmes victimes de violences Ministre anti-féministe.
"Propos indignes, brutaux, sexistes" : La guerre est déclarée entre Jean-Luc Mélenchon et France 2. La guerre est définitivement déclarée entre Jean-Luc Mélenchon et France 2. Lundi 4 décembre, quatre jours après son passage à L'Émission politique, le leader de la France insoumise a écrit un très long billet de blog dans lequel il invective violemment les journalistes Léa Salamé, Nathalie Saint-Cricq et François Lenglet, coupables à ses yeux d'avoir transformé son moment de télévision en "traquenard médiatique". Au Maroc, nouvelles crispations autour de l’héritage « inégalitaire » selon les sexes. Connue pour ses positions progressistes, la chercheuse Asma Lamrabet, qui dirigeait le Centre des études féminines en islam, a démissionné.
L’héritage continue de faire débat au Maroc. Cette fois, c’est l’intellectuelle Asma Lamrabet qui en a fait les frais. Connue pour ses positions progressistes, notamment sur la question successorale, la directrice du Centre des études féminines en islam a été « poussée à la démission » pour avoir défendu l’égalité homme-femme dans l’héritage, selon les médias locaux. Lire aussi : Le Maroc autorise les femmes à exercer le métier de notaire de droit musulman L’annonce faite lundi 19 mars par communiqué a suscité beaucoup de réactions et d’interrogations sur les raisons de son départ, qui n’ont pas été précisées. « J’ai présenté ma démission […] Une étape est finie », a simplement tweeté l’écrivaine et chercheuse qui dirigeait depuis 2011 ce centre dépendant de la Rabita des oulémas du Maroc (ligue des théologiens).
Le dossier : Sports féminins, inégalités sur les écrans. Lesite.tv est une offre destinée aux enseignants. Comment repérer les stéréotypes sexistes dans les médias ? - CLEMI. Objectif : - Repérer et déconstruire les stéréotypes sexistes Notions clés : Tennis : des règles floues permettent aux organisateurs de choisir les tenues des joueuses. Jeune femme agressée à Paris : le procès renvoyé au 4 octobre.