Le rapport du Cnesco : intérêt et limites, une approche critique. – Veille et analyse TICE, partage, approche critique. Le rapport du CNESCO « Numérique et apprentissages scolaires » publié ce 15 octobre va alimenter dans les prochains jours et jusqu’aux EGN le débat public sur le numérique en éducation.
C’est un excellent document que nous invitons à lire attentivement. Malheureusement, ce rapport est partiellement incomplet et limité. Et pourtant son intérêt est grand, tant il souligne et met en évidence des éléments que nous analysons depuis de nombreuses années sur ce blog et dans nos chroniques du Café Pédagogique. Les dix remarques présentées dès l’introduction du rapport de synthèses, bien que trop peu explicitées et étayées (ils renvoient tous aux sous-rapports qui méritent tous d’être lus : devront être présentes désormais dans la tête de tous les décideurs qui s’interrogent sur les limites de l’utilisation du numérique en classe.
Se pose donc aussi la question du cadre institutionnel et du poids de la machine étatique sur les réalités du numérique scolaire. A suivre et à débattre BD. Sans titre. Alors que la situation sanitaire semble de plus en plus fragile, les établissements scolaires sont mis en question : quelle architecture, pour quel fonctionnement pédagogique, dans quelles conditions ?...
La réponse fournie par les partisans de "l'école en extérieur", si elle n'est pas une nouveauté, apporte toutefois des éléments de réflexion intéressants. A cela s'ajoute bien sûr la question lancinante de l'enseignement en ligne, par le web qui serait la roue de secours idéale. Comme les moyens numériques facilitent l'assouplissement des règles de lieu et de temps, et même d'action, il est intéressant de les resituer dans ce cadre plus global qui devrait tenter de répondre à la question : quels murs pour quelle école ? Les limites d'un modèle Le développement des moyens informatiques, puis numériques a permis à un certain nombre de personnes d'interroger ce présentiel et de tenter d'offrir des alternatives.
Bruno Devauchelle : Rentrée : La grande querelle du numérique. Alors que déjà se profile la rentrée scolaire, au moins dans les esprits, et que le ministre appelle de ses vœux un retour à une rentrée normale, il semble que monte une polémique autour du numérique éducatif.
Alimentée par les constats liés au confinement, les craintes d'un envahissement de l'Ecole et de l'Université par les moyens numériques se font de plus en plus entendre. Comme on peut le constater dans la page du site de l'Université de Lausanne d'aucuns envisagent l'avenir proche au pluriel et bien sûr d'aucuns s'inquiètent de choix qui mettraient la relation à distance médiée par les moyens numériques qu'ils estiment en opposition à la "relation pédagogique". Si la distance est souvent invoquée une autre critique se fait jour de manière vive autour des moyens numériques pour et dans l'enseignement. Arguments économiques, écologiques, cognitifs, sociaux, et aussi pédagogiques les défiances se multiplient en ce moment. Le numérique , un bouc émissaire ?
Bruno Devauchelle. Sans titre. Sans titre. " A cette affirmation souvent entendue dans les discours officiels "le numérique transforme la pédagogie", j'oppose celle-ci, aussi connue : "la pédagogie précède toujours le numérique" !
" Bruno Devauchelle trace ce débat du logo des années 1980 à la robotique actuelle. Un débat qui tourne en rond depuis 50 ans. Pourquoi est-il si difficile qu'un usage plus large des moyens numériques soit intégré aux enseignements et plus spécifiquement aux pédagogies ? Les observations le montrent, la plupart du temps les utilisations du numérique en classe sont d'abord des utilisations par l'enseignant dans le cadre de choix pédagogiques qui les incluent pour augmenter leur efficacité. Bruno Devauchelle : Penser l'hybridation. Depuis les débuts du multimédia informatisé, en cours de années 1980, les concepteurs de produits éducatifs n'ont eu de cesse de proposer au monde scolaire universitaire et de la formation des solutions, des logiciels, des applications qui tentent de s'approcher de la réalité physique vécue.
C'est le secteur de la simulation du réel qui a fait le plus progresser cette question passant d'une simulation symbolisée à une simulation immersive avec des casques dits de réalité virtuels ou des environnement complexes de simulation (pilotes d'avion, chirurgien, anesthésistes réanimateurs...). Pour chacun de ces produits, il s'agit de permettre à une personne d'apprendre des gestes, des attitudes, mais sans avoir à en risquer les conséquences physiques. La place primordiale des interactions humaines. Coronavirus : Une opportunité pour le numérique ? Avec le coronavirus , "cette nouvelle situation amène les enseignants et les élèves à mettre en place de nouvelles formes de travail, d’entraide, d’accompagnement basées sur la distance.
La désynchronisation est au cœur de cette transformation. Comment amener l’enseignant à penser la situation qu’il connait, la salle de classe en direct et en face à face, dans un contexte dans lequel cette co-présence est occasionnelle, voire absente ? Dans le même temps comment amener les élèves, et leurs familles, à imaginer ce que c’est qu’apprendre en dehors de la force coercitive représentée par l’ensemble des contraintes quotidiennes de la scolarisation : horaires, lieux, découpages disciplinaires, consignes à court terme, travail suivi et guidé en présence", écrit Bruno Devauchelle sur son blog. 2012_BDevauchelle.