«Sois belle et tais-toi» « Sois belle et tais-toi », répète-t-on aux femmes depuis la nuit des temps.
Cet adage a fait son temps, croyait-on. Mais à voir la déferlante suscitée par le passage de Safia Nolin à l’ADISQ, elle se fait toujours entendre, cette injonction à la féminité normative. Il s’en est trouvé plusieurs pour disqualifier l’auteure-compositrice-interprète sur la base de son apparence physique et vestimentaire, alors même qu’elle venait de se voir reconnue comme révélation de l’année — comme artiste talentueuse et prometteuse, donc. Mais ça, ça ne semble pas important, en tout cas pas aussi important que son look. Les gars peuvent se présenter en jeans à tous les galas qu’ils veulent : leur qualité ne se verra pas entachée, et leur légitimité ne sera jamais remise en question. Aimer la mode, les robes et les bijoux est une chose.
Safia sait-elle parler? «Les nuages s’écroulent sur ma tête La mer avale mes pieds Le vent comme un sale traître S’amuse à me faire plier Et tout bonnement, je perds la carte Sans jamais vraiment retrouver ma place.J’erre comme un fantôme amnésique Dans les maudites rues de Limoilou Sous le regard du hibou de plastique En basse-ville y’a mon Igloo.»– Safia Nolin, Igloo Les sœurs Boulay avaient bien pris la peine de nous mettre en garde contre la tentation de juger des artistes sur les deux minutes qui leur étaient imparties pour leurs remerciements, exercice qui ne fait pas nécessairement partie de leur bout préféré du métier.
Et pourtant: Que des quidams commentent l’apparence, la tenue et la langue non convenue d’une artiste, c’est aussi plate qu’attendu. «Comment expliquer que ces jeunes artistes se présentent sur scène sans préparation et improvisent des remerciements où les borborygmes, les hésitations, les bégaiements et les grossièretés langagières tiennent lieu de discours?» Retour sur le Gala de l’ADISQ. Le public québécois, toujours prompt à clamer sa fierté pour ses artistes, aurait dû connaître tous ceux qui ont foulé la scène du Gala de l’ADISQ, dimanche soir.
Or, ce n’est pas le cas. Des téléspectateurs ont passé leur soirée à se dire : « C’est qui, eux autres ? » en apercevant 2Frères. Ou alors : « C’est qui, elle ? » quand ils ont vu Safia Nolin aller cueillir le Félix de la révélation de l’année. Sans titre. Petit manuel pratique contre le sexisme au bureau. Chéri, faut qu'on se parle... de féminisme et de démocratie. Le mépris envers les femmes expliqué par Martine Delvaux. Société Le mépris envers les femmes expliqué par Martine Delvaux Le dimanche 18 septembre 2016.
Vive la rentrée… sexiste. Je suis, comme des centaines de mes collègues, devant la rentrée scolaire.
Professeure de littérature des femmes, j’ai constaté, comme je le fais chaque fois et si je m’en tiens aux noms inscrits sur ma liste, que seuls 10 % des visages que j’aurai devant moi portent des noms masculins. On me dira que ça s’explique : les programmes de lettres sont fréquentés majoritairement par des femmes. C’est vrai. Mais toutes proportions gardées, force est de constater que les cours de littérature des femmes n’intéressent… que les femmes. Les autres ne se sentent pas concernés. Ils y trouvent (disent certains) une littérature intime, privée, qui ne parle pas de la condition humaine dans son universalité. La vieille et l’homme fort Voilà pour ma rentrée littéraire ! Sexisme et caricature. Le mansplaining. Le principe de la Schtroumpfette.
Cncps - Coalition nationale contre les publicités sexistes. No Gynophobie : un site pour faire évoluer les mentalités envers les femmes. Ensemble contre la gynophobie. Sexiste, notre télévision ? Marie-France Bazzo.
Julie Snyder. Christiane Charette. Trois animatrices et productrices influentes à la télé québécoise depuis des dizaines d’années, tous réseaux et empires confondus. Trois têtes d’affiche qui ont pourtant toutes vu le tapis leur glisser sous les chaussures pendant la saison de télé 2015-2016. C’est assez pour se demander si le milieu du petit écran ne traite pas plus durement ses vedettes de sexe féminin. Chez V, quand un projet d’Éric Salvail – tel – est arraché de la grille horaire, il en pousse quatre autres le temps de crier « shooter ».
Pour les femmes de plus de 40 ans, à talent égal, c’est pas mal plus difficile, disons ça poliment. Est-ce simplement un malheureux concours de circonstances ? Dixit Véronique – Les stéréotypes. ATTN: Messages sexistes adressés aux journalistes sportives : une réalité choquante. Sports Messages sexistes adressés aux journalistes sportives : une réalité choquante Le jeudi 28 avril 2016 « On me dit de retourner dans ma cuisine.
C'est toujours envoyé de façon très agressive, avec un choix de mots très blessant. » Des commentaires sexistes, c'est le lot avec lequel doivent composer bien des femmes journalistes qui, comme Kathleen Lavoie, couvrent le milieu du sport. Un harcèlement tellement fréquent qu'elles doivent trouver un moyen de s'en protéger, ajoute la journaliste au Soleil de Québec : « Avec le temps, on se fait une carapace. Créer un compte. #ellenapasditoui capsule #1.