Ambiguïté de la notion de représentation, Eric Hassenteufel. Les ambiguïtés de la notion de représentation.
La notion de représentation politique n’est en réalité pas bien claire et on a même tort d’opposer purement et simplement la démocratie autogestionnaire à la démocratie représentative. En effet, dans toute pratique autogestionnaire, il est question de mandats, c’est-à-dire d’une forme de représentation. Parler dans une assemblée à la place d’autres individus qui ne sont pas présents n’est en effet pas neutre, et induit bien une forme de délégation de pouvoir. Bien sûr, dans la tradition libertaire, on arguera du fait que ce mandat doit être à la fois strictement contrôlé et révocable. Pourtant, parler « au nom de », c’est bien objectivement faire quelque chose que les autres ne feront pas, soit parce qu’ils ne le peuvent pas, soit même parce qu’ils ne le veulent pas.
Il faut donc en ce domaine éviter une forme de purisme qui conduit à une impasse. Toutefois, à ce stade, on ne peut éviter une discussion sur le pouvoir de la parole. Le plan de Macron pour réduire les pouvoirs du Parlement. « Le Monde » s’est procuré l’avant-projet de loi constitutionnelle.
L’exécutif y assume sa volonté d’accroître sa domination sur le pouvoir législatif, au nom de l’« efficacité » Droit d’amendement encadré, raccourcissement des navettes, maîtrise accrue de l’ordre du jour… Le gouvernement a introduit dans son avant-projet de loi constitutionnelle une série de dispositions qui limitent les pouvoirs du Parlement.
Le texte, révélé par L’Opinion et que Le Monde s’est procuré, a été transmis au Conseil d’Etat ces derniers jours ; il sera présenté en conseil des ministres le 9 mai. Macron assoit la domination de l’exécutif sur le Parlement. Vote bloqué au Sénat, limitation du droit d’amendement, recours aux ordonnances… Les parlementaires s’agacent des récentes initiatives du gouvernement. « Un déni de démocratie. » « Un mépris du Parlement. » « Une grave entorse dans l’équilibre des pouvoirs. » En l’espace de dix jours, trois initiatives ont hérissé les députés et les sénateurs, qui s’inquiètent d’une mainmise croissante de l’exécutif sur le pouvoir législatif.
La dernière en date concerne le Sénat, où le gouvernement a utilisé une procédure de « vote bloqué », mercredi 7 mars, pour empêcher l’adoption d’une proposition de loi visant à revaloriser des pensions de retraite agricoles, au motif que cette mesure n’était pas financée. A l’Assemblée nationale, le renouvellement de juin a déclenché un plan social massif. Selon un document obtenu par « Le Monde », 1 405 collaborateurs parlementaires ont été licenciés.
D’autres ont vu leur contrat s’achever avant la fin de leur période d’essai. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Manon Rescan Le renouvellement de l’Assemblée nationale en juin a provoqué un autre jeu de chaises musicales au Palais-Bourbon. Un plan social massif mais silencieux. Selon un document que s’est procuré Le Monde, 1 405 collaborateurs parlementaires ont été licenciés « pour fin de mandat » après les élections législatives.
L’ampleur de ces licenciements a même conduit à puiser dans les réserves financières du Palais-Bourbon. Selon ce même document, parmi les 1 850 assistants aujourd’hui en fonctions, 172 sont d’anciens collaborateurs qui ont été réembauchés. . « Dans quinze jours, tu pourras t’inscrire à Pôle emploi » Le 27 octobre, Thierry Michels, député (LRM) du Bas-Rhin, a ainsi écarté deux de ses employés en circonscription. Mission parlementaire au de Muriel Ressiguier au Sénégal.
L'opposition. Confusion à l'Assemblée... ou retour des Lumières? Un député peut-il mettre en cause le Président de la République? Des amendements salutaires... rejetés. Des ordonnances qui rendent malades. Et la parité sociale chez nos députés?! Assemblée Nationale: comment ça "marche"? François Ruffin, député.
France Inter, mardi 4 juillet 2017 – philoemc
Ces députés dépités par leur mandat. La loi sur le non-cumul des mandats et le désenchantement poussent de nombreux parlementaires à quitter l’Hémicycle.
Au Parti socialiste comme chez Les Républicains. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Zineb Dryef Aucun n’a oublié ce 19 juin 2012. Leur premier jour à l’Assemblée nationale. Ils sont arrivés gonflés d’enthousiasme et de fierté : 217 primo-députés, élus pour la première fois, venus s’installer pour cinq années dans l’Hémicycle. Cinq ans plus tard, comme une trentaine de ses collègues, Nathalie Nieson fait le choix de ne pas prolonger ce séjour à l’Assemblée nationale. . « Quand on est député, on a une pression politique, une pression nationale et une pression au niveau du groupe. Nathalie Nieson, 47 ans, avance les mêmes raisons pour expliquer son départ. Au lendemain des attentats de novembre 2015, les parlementaires réunis en congrès à Versailles se lèvent comme un seul homme pour applaudir François Hollande. « C’était un lundi.