Réindustrialisation: Pannier-Runacher accélère la construction d'usines en France. Le gouvernement lance un nouvel appel à proposition pour identifier davantage de sites industriels "clés en main" sur l'ensemble du territoire, a annoncé mercredi la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
"Ce sont des sites où on peut obtenir rapidement un permis de construire, trois mois", ainsi que les autres autorisations réglementaires, "ce qui permet à un porteur de projet d'arriver sans avoir à se concentrer sur cet aspect, et à se concentrer sur son projet, a expliqué la ministre sur BFM Business. Ce programme lancé l'an dernier a déjà permis d'identifier 78 sites.
Une douzaine avaient été dévoilés en janvier et 66 autres cet été, sur plus de 300 candidatures. Défense : pourquoi Photonis, champion français de l'optique militaire, risque de passer sous pavillon américain. C'est une décision qu'il faudra suivre avec attention, dans les prochains jours, au ministère de l'Economie.
Elle pourrait bien sceller l'avenir d'une entreprise : Photonis, fournisseur officiel de l'armée française et premier employeur privé de Corrèze, qui emploie plus de 450 salariés à Brive-la-Gaillarde. D'ici la fin du mois, Bercy devra décider si Photonis peut être racheté par le californien Teledyne. L'entreprise, qui fabrique des équipements de vision nocturne pour les armées du monde entier, pourrait basculer aux mains des Américains, ont confirmé plusieurs sources à Marianne. Une opération qui fait frémir les milieux de la défense et une partie de la classe politique française. Photonis a développé une technologie enviée par tous ses concurrents. Investissements ambitieux « La décision n’est pas encore prise », assure-t-on à Bercy, qui veut « s’assurer que des entreprises (...) comme Photonis puissent maintenir leur rang grâce à des investissements ambitieux ».
Attractivité industrielle: la France toujours en tête de l'Europe. L'attractivité industrielle de la France pour les investisseurs étrangers reste en tête des pays européens, selon une enquête du cabinet EY publiée lundi, et l'optimisme sur l'avenir de l'industrie française prévaut toujours, mais moins qu'un an auparavant.
La France reste le pays européen qui attire le plus d'investissements étrangers en matière d'implantations ou d'extensions de sites industriels, avec 339 projets recensés en 2018 (contre 323 en 2017). Viennent ensuite la Turquie (203 projets, +2) et l'Allemagne (152 projets, -11). Les projets d'investissement au Royaume-Uni: -35% Dans le même temps, le Royaume-Uni a enregistré une chute de 35% du nombre de projets sur son sol (140 en 2018 contre 216 en 2017), "en raison de l'inconnue Brexit", note l'étude. Le Royaume-Uni recule ainsi de la 2e à la 4e place de ce palmarès. Ainsi, entre 2014 et 2018, les investissements directs étrangers (IDE) en France ont augmenté de 47% contre une hausse de 7% en Allemagne. Anaïs Voy-Gillis, l’Institut français de géopolitique - La responsabilité des acteurs dans la désindustrialisation de la France. L’industrie peut être considérée comme un écosystème dans lequel interagissent de nombreux acteurs : les entreprises en premier lieu mais également les pouvoirs publics, les acteurs bancaires, les syndicats, les consommateurs, etc.
Si des éléments macroéconomiques sont souvent avancés pour expliquer la désindustrialisation (coûts du travail, composition du tissu productif français, productivité, etc.), le rôle des acteurs est plus rarement étudié. Ainsi, au-delà des facteurs macroéconomiques, il est pertinent de comprendre le rôle des acteurs publics et privés dans la désindustrialisation. Le rôle des acteurs publics Premièrement, il est possible d’observer une évolution du discours politique à l’encontre de l’industrie.
Elle est passée d’un rôle central en faveur de la préservation de la souveraineté de la Nation à un secteur jugé « ringard ». Erreurs des entreprises et frilosité des banques Les entreprises ont, quant à elles, joué un rôle dans leurs propres défaillances. Latécoère : ces OPA américaines contre la France. Privatisation de la FDJ : l'Etat continuera de toucher 3,35 milliards d'euros de recettes fiscales" Le ministre de l'Action et des Comptes publics a également annoncé mecredi sur LCI la création d'une Autorité nationale des Jeux.
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gerald Darmanin le 26 septembre 2019 à Paris. ( AFP / BERTRAND GUAY ) Invité mercredi 2 octobre de LCI , le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a annoncé la création d'une Autorisé nationale des jeux. "Avec (le ministre de l'Économie) Bruno Le Maire, nous allons déposer une ordonnance en conseil des ministres qui crée l'Autorité nationale des jeux. Le-coup-de-gueule-du-patron-de-safran-qui-n-arrive-pas-a-ouvrir-deux-usines-en-france. Même si ce n'est pas très correct pour... - Critique de la Raison Européenne. Privatiser ADP, Engie et FDJ, une "nécessité absolue", dit Le Maire. Loi PACTE : ces trois privatisations au menu de l’Assemblée. France, on brade ton industrie. Dans un article du Monde (29 Aout), l'ancien ministre Arnaud Montebourg évoque la vente d'Alstom Énergie à General Electrics (2015) en ces termes : "J'ai vécu au cœur de l'état la trahison d'Alstom Énergie, vendu par ses dirigeants corrompus (selon la justice américaine) à General Electrics. [...]
Il ne s'est pas trouvé un président ou un premier ministre pour m'autoriser à bloquer cette manœuvre, alors que mon équipe et moi-même avions forgé les armes pour précisément pouvoir dire non : le fameux décret qui soumettait l'investissement étranger au contrôle du gouvernement dans sept secteurs stratégiques". Comment ils ont bradé la France. Un château, des petits-fours et du beau monde.
Ce lundi 21 janvier, pour la deuxième année, Emmanuel Macron réunira près de 150 dirigeants d'entreprise étrangers et français à Versailles. Le président, pareil aux bonimenteurs de nos marchés, ne manquera pas de vanter les vertus de « la France ouverte ». Objectif : attirer les investissements et des milliards d'euros. Hélas, chez nous, ces « investissements » ont une fâcheuse tendance : conduire à la prise de contrôle de nos sociétés… Pour convaincre ses invités les plus réticents, Emmanuel Macron pourrait leur distribuer La France vendue à la découpe. La désindustrialisation : quelles réalités dans le cas français ? 1L’industrie française employait 3,1 millions de personnes en 2015, soit environ 12 % de l’emploi total, auxquels s’ajoutaient 4,5 millions d’emplois indirects.
Ses 260 000 entreprises (dont 90 % de PME et de TPE) représentaient à cette date une valeur ajoutée de 274 milliards d’euros (dont 219 milliards pour le seul secteur manufacturier), soit 12,4 % de la VA nationale (10 % pour le secteur manufacturier). Principale contributrice des exportations de la France (74 % du total, soit 445 milliards d’euros), elle est aussi le secteur d’activité qui investit le plus dans la recherche & développement nationale, soit 25 milliards d’euros. 2En dépit de ces chiffres, qui témoignent de son indéniable rôle moteur dans l’économie française, l’industrie est depuis plusieurs années confrontée à un mouvement de désindustrialisation rapide et important, dont la prise de conscience est récente.
A. Un phénomène longtemps sous-estimé… 1 En nombre de véhicules assemblés sur le sol national. B. Réflexion sur la désindustrialisation de la France. Contrairement au reste du monde, la France a une croyance ancienne et profonde que l'Etat est le seul acteur à avoir la capacité de pouvoir guider l'économie nationale.
L'idée sous-jacente est que l'Etat stratège effectue de meilleurs choix que le marché, aboutissant ainsi à un pays particulièrement étatisé. A cet égard, l'analyse de la désindustrialisation française souligne que l'Etat devrait se borner à organiser un cadre permettant aux agents économiques d'évoluer librement. Origines et enjeux stratégiques liés à la désindustrialisation La disparition d'une stratégie industrielle en France date des années 70. En effet, au-delà des raisons purement économiques, il y a également des éléments historiques et géoéconomiques qui expliquent la désindustrialisation française: Le milieu des années 1970 marque la fin des politiques visant à installer un système pouvant stimuler l'industrie. Au premier abord, les implications stratégiques sont importantes.