QUI CONTROLE LA MER ? Le dessous des cartes - Le transport maritime, cœur de la mondialisation - 30 janvier 2016.
Canal de Panama. Canal de Suez. La vague verte déferle sur l'industrie du transport maritime. Les conteneurs tombés à la mer, un danger passé sous les radars. De mémoire d’armateur, on n’a jamais vu ça.
Ces derniers mois, la perte de conteneurs, un mal discret dont souffre le commerce maritime, a pris une ampleur exceptionnelle. Plusieurs navires ont joué au Petit Poucet par gros temps. Pas moins de sept accidents ont été recensés entre octobre 2020 et février 2021, bien moins médiatisés que le blocage du canal de Suez, fin mars, par un cargo géant. Au total, près de 3 100 boîtes métalliques sont passées par-dessus bord, essentiellement dans le Pacifique Nord, le passage le plus rapide entre l’Asie et la côte ouest des Etats-Unis mais aussi le plus dangereux, avec sa forte houle et ses vents mauvais. Le capitaine du One Apus n’oubliera pas de sitôt ce guêpier météo.
. « Oui, certaines images qu’on a pu voir récemment sont spectaculaires, qui pourrait le nier ? Que disent les statistiques ? MarineTraffic: Global Ship Tracking Intelligence. Suivi gratuit du trafic maritime AIS - VesselFinder. Le plus gros roulier du monde au Havre. Le Havre : l'arrivée du plus grand porte-conteneurs français, le Saint-Exupéry.
L'armateur Hapag-Lloyd fusionne avec UASC. Rolls-Royce se lance dans le transport maritime sans pilote, des « drones » cargos. Rolls-Royce ce n’est pas seulement les voitures hors de prix et les réacteurs d’avion de ligne, c’est aussi, ou plutôt ce sera bientôt un constructeur de « drone » cargo pour l’acheminement du fret maritime.
Oui drone est entre guillemets, car normalement, le mot drone ne peut être utilisé que pour un objet volant sans pilote. Depuis l’an dernier, la firme de luxe britannique prépare donc un système de transport de fret par cargos entièrement automatisés. Le principe : des cargos géants sans équipages ni pilotes, commandés par un capitaine bien réel, mais dont la barre se trouve loin, loin du bateau, sur un écran d’ordinateur. Sauf que dans les faits ce n’est pas si simple, en effet ces cargos autonomes devront pouvoir naviguer sans intervention humaine directe, devoir procéder aux réparations d’urgence comme le ferait un vrai équipage, mais aussi se défendre face à une attaque de pirate en pleine mer.
Source. Sociétés : Les navires de Seafrance changent de nom. Les trois navires de la société liquidée fin 2011 reprendront leurs rotations en août sous la marque My Ferry Link.
Rachetés le 11 juin dernier par Eurotunnel pour 65 millions d'euros, les trois navires de l'ancienne compagnie maritime Seafrance, liquidée fin 2011, vont reprendre du service début août. Selon les informations du Parisien, confirmées ce matin par la nouvelle direction, le «Rodin», le «Berlioz», et le «Nord-Pas-de-Calais», actuellement en révision technique dans les chantiers navals Arno de Dunkerque, assureront quatre rotations quotidiennes entre Calais et Douvres, sous un nouveau nom: My Ferry Link. La décision a été prise vendredi soir. «Une nouvelle compagnie va voir le jour et on va pouvoir enfin tourner la page de Seafrance», affirme un porte parole d'Eurotunnel dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Un nom «british», pour séduire les passagers britanniques qui représentent 85 % des clients potentiels. La compagnie compte attirer 2 millions de passagers par an.