RGPD : 3 millions d'euros d'amende et une pluie de reproches pour Carrefour. Voilà qui devrait envoyer un signal fort.
Dans un arrêt rendu le 26 novembre, la Cnil vient d'infliger une amende d'un peu plus de 3 millions d'euros au groupe carrefour pour des manquements au RGPD. Techniquement, l'amende se divise en deux avec 2,25 millions d'euros pour la chaîne de supermarchés et 800 000 € pour la filiale Carrefour Banque. Entre mai et juillet 2019, le gendarme des données personnelles a effectué des contrôles dans les deux structures à la suite de plusieurs plaintes et a découvert que "les sociétés avaient manqué à plusieurs obligations prévues par le RGPD". Une manière polie de dire que Carrefour s'est fait épingler dans les grandes largeurs. En tout, c'est pas moins de 6 entorses à différents articles du RGPD et de la loi informatique et libertés que la Cnil a relevées.
Dépôt de cookies publicitaires sans consentement Tout d'abord, il est reproché au groupe des manquements dans l'information aux clients. Si c'est gratuit, vous êtes le produit. Google, Amazon, TripAdvisor : comment reconnaître les avis clients bidonnés ? Il s’agit d’un précieux sésame pour les auto écoles.
Prévu par la loi dite “Macron” de 2015, le label de “Qualité des formations au sein des écoles de conduite” est censé récompenser les établissements offrant des conditions d’études optimales à ses élèves. Parmi les avantages pour les auto écoles : avoir accès au dispositif du “permis à un euros” et donc attirer davantage d’élèves, mais aussi être référencées sur le site de la Délégation à la sécurité routière. Afin de bénéficier de ce tampon, les auto écoles doivent cependant respecter 6 critères majeures, dont la qualification professionnelle du personnel, les moyens pédagogiques et techniques mis en place, mais aussi... la prise en compte des appréciations rendues par les élèves.
Une recommandation allant de 0 à 10 pourra alors être publiée par l’ancien élève. Mais comment s’assurer que les avis laissés sont bien authentiques et non pas bidonnés ? Jean-David Lepineux : Ils sont tout simplement incontournables. Les deux. Internet : les logiciels anti-pub bientôt contournés par les annonceurs. Une femme utilisant un ordinateur, à Abidjan, en Côte-d'Ivoire, le 3 avril 2019. ( AFP / ISSOUF SANOGO ) C'est le jeu du chat et de la souris.
Mis à mal par les logiciels bloqueurs de publicités sur internet, les annonceurs et leurs partenaires techniques mettent en place des solutions pour dissimuler leurs traceurs et toujours mieux connaitre et cibler leur audience. La publicité sur internet est avant tout une histoire de cookies. Ces petits traceurs, installés automatiquement lors de la visite d'un site internet, servent à identifier un internaute, à sauvegarder ses préférences mais aussi à établir son profil et à savoir s'il a vu, ou cliqué, sur une publicité. Dans le monde de l'"adtech" - la technologie au service de la pub - cette information est primordiale, l'efficacité d'une campagne publicitaire se mesurant au nombre d'achats réels après une interaction avec une annonce.
Facebook et Google : les géants de la surveillance. Google et Facebook sont gratuits… en théorie.
En réalité, il y a un prix à payer pour utiliser leurs services : vos données personnelles. En les accaparant, ces géants du numérique menacent le respect de notre vie privée. Le modèle économique fondé sur la surveillance mis en place par Facebook et Google est par nature incompatible avec le droit à la vie privée et représente une menace pour toute une série d’autres droits : droits à la liberté d’opinion, d’expression et de pensée, droits à l’égalité ou encore droit à la non-discrimination. Google et Facebook dominent nos vies modernes. Ils ont accumulé un pouvoir inégalé sur la sphère numérique en collectant et monétisant les données personnelles de milliards d’utilisateurs. Lire aussi : Gaffe aux GAFA Si c’est gratuit, c’est vous le produit. Mort numérique : sort de nos données personnelles. Suite au décès physique d’une personne, de quelle manière la mort physique va-t-elle entrainer sa mort numérique ?
Le principal enjeu est de savoir quel sera le sort des données personnelles du défunt car la mort d’une personne n’entraine pas ipso facto la disparition de ses données personnelles sur internet. Qu’advient-il, en cas de décès, de tous les comptes de réseaux sociaux, messageries, profils et photos disponibles sur internet ? En principe, l’identité virtuelle survit à l’identité physique et les comptes et données personnelles du défunt restent disponibles sur internet. Une absence de moyens juridiques pour la gestion de l’identité numérique du défunt par les ayants droits Le droit sur ses données personnelles est un droit subjectif, dit de la personnalité, c’est à dire attaché à la personne. Le droit sur les données personnelles n’est pas un droit transmissible à cause de mort.
Mort numérique : un au-delà virtuel ad vitam aeternam ? RGPD.