L’intérêt du "non labour" confirmée. CHARRUE. Les chercheurs du collège d’agriculture de l’Université d’Illinois ont voulu en avoir le cœur net. Est-ce que les comparaisons entre méthodes de labours faites dans les fermes du Midwest sont aussi valables pour le reste du monde ? Les Etats-Unis sont en effet en train de se passer à grande vitesse du labour. Aujourd’hui, 1/3 des exploitations ne passent plus la charrue dans les champs. Outre les évidentes économies en fuel et en matériel, la technique s’est avérée extrêmement rentable. « Aider le sol à remplir ses fonctions permet de mieux faire pousser les récoltes tout en maintenant une haute qualité remplissant des buts écologiques, assure Stacy Zuber, principale auteure de l’article paru dans Soil biology and biochemistry.
La vie microbienne des sols, voilà le secret d’un sol fertile. Le non labour, supérieur partout dans le monde GLOBAL. Ce résultat ne surprendra pas les chercheurs de l’Inra Dijon qui étudient ces écosystèmes microbiens. Faut-il désintensifier l'agriculture ? En France, les enjeux associés à l'agriculture mobilisent fortement l'opinion publique.
Avec la question sanitaire, celle de l'impact environnemental occupe une place grandissante dans l'espace médiatique. L'agriculture est régulièrement pointée du doigt lors des constats inquiétants sur l'état de la biodiversité à toutes les échelles. Comment concilier activités agricoles et environnement ? Cette question fait l'objet de nombreuses recherches pluridisciplinaires et présente encore des questions ouvertes.
Plusieurs défis se présentent à l'agriculture, qui doit au 21e siècle supporter une population croissante dans un contexte de changement climatique, tout en limitant son impact sur l'environnement. Une agriculture très productive Depuis son apparition il y a 10 000 ans, l'agriculture occupe une place centrale dans les sociétés humaines. Cependant, l'agriculture a jusqu'au 20e siècle affiché une productivité relativement faible. Nourrir durablement dix milliards de personnes - Afis Science - Association française pour l’information scientifique. Ce texte est une adaptation par l’auteur d’un article publié dans la Revue de l’Académie d’agriculture de France, n° 17, janvier 2019.
Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), il faudra augmenter la production alimentaire de 50 à 70 % pour nourrir toute la population mondiale en 2050 [1, 2]. Deux à trois milliards de personnes viendront s’ajouter à une population qui compte déjà plus de 800 millions de personnes qui souffrent de la faim et un milliard qui sont mal nourries (carences diverses causant des maladies). Produire plus ? Produire plus implique une forte augmentation des surfaces cultivables ou une augmentation des rendements. La première solution est peu souhaitable. Il faudra donc augmenter considérablement les rendements des cultures, ce qui sera limité par le manque d’eau et le réchauffement climatique dans les régions du monde les plus concernées. Le repas de noce, Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569) Produire mieux ? L’humanité au défi de nourrir 10 milliards de personnes sans ravager la planète.
Vue aérienne de champs cultivés à la lisière de la savane Cerrado, le 14 juin 2019 à Formosa do Rio Preto, au Brésil © AFP/Archives NELSON ALMEIDA Comment nourrir une population toujours plus importante sans détruire la nature, dont nous dépendons ?
Cette question cruciale pour la survie de l’humanité est au cœur de discussions qui se sont ouvertes vendredi 2 aout à Genève. Le rapport spécial du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec) consacré au « changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres », qui doit être rendu public la semaine prochaine à l’issue de ces rencontres à huis clos, sera l’analyse scientifique la plus complète à ce jour sur le sujet. Evolution depuis 1971 de la date du « jour du dépassement » qui symbolise le dépassement par l’humanité de la capacité de production de ressources de la Terre. © AFP Simon MALFATTO.
Frédéric Thomas : « Pour la première fois dans l’humanité, on peut produire de manière conséquente en régénérant les sols » - Graines de Mane. Temps de lecture : 4 minutes L’agriculture de conservation est en plein essor en France.
Elle vise à augmenter la fertilité des sols en couvrant la terre le plus possible et en abandonnant le labour. Frédéric Thomas, agriculteur spécialiste des techniques sans labour et fondateur de la revue TCS (Techniques Culturales Simplifiées), analyse les débats qui agitent cette agriculture. En quoi l’agriculture de conservation est-elle, comme vous l’affirmez, une « troisième voie » entre bio et conventionnel ? Frédéric Thomas : Au départ, l’agriculture bio part du principe que c’est la chimie de synthèse qui est l’élément le plus dangereux pour les écosystèmes et les agriculteurs. Que répondez-vous à ceux qui critiquent la dépendance aux produits phytosanitaires de l’agriculture de conservation, en particulier au Glyphosate ? F.T. : Premièrement, il faut être clair avec le grand public : il n’y a pas d’agriculture sans impact. F.T : Elle commence à être reconnue.