Celui-ci se produit dans un contexte de multiplication des coups d’État en Amérique du Sud et de l’implication directe des États-Unis dans le renversement des démocraties. La dictature de Pinochet en cinq films. Dans “No”, en salles cette semaine, Pablo Larrain raconte les dernières semaines du régime d'Augusto Pinochet, en 1988.
Ou comment un référendum, après une campagne publicitaire habilement menée, mit fin à quinze ans de terreur. Retour en cinq films sur la représentation de ces années noires. ll pleut sur Santiago, de Helvio Soto (1975) « Santiago, Italia » : l’exaltation d’une tradition d’accueil et de solidarité. L’avis du « Monde » – à voir C’est, comme aime à le répéter son auteur, une « belle histoire italienne ».
Cette histoire, c’est le rôle exemplaire de quelques jeunes diplomates de l’ambassade italienne à Santiago, au Chili, durant le coup d’Etat notamment mené par le général Pinochet en septembre 1973. Quelque six cents opposants, fuyant la dictature sanglante dont le président socialiste démocratiquement élu Salvador Allende sera une des premières victimes, trouvent refuge derrière les murs de l’ambassade, où une vie communautaire s’instaure au pied levé avant que ces hommes et ces femmes ne soient in fineaccueillis par l’Italie. Lire l’entretien avec Nanni Moretti : « La mémoire n’est pas le fort du peuple italien » L’homme qui évoque cette histoire, c’est le cinéaste Nanni Moretti, qui ne s’aventure que très rarement sur le terrain du documentaire. . « Santiago, Italia » affecte une forme ultraclassique, où la parole et le témoignage qu’elle véhicule sont rois A l’affiche également :
“Santiago, Italia” : Nanni Moretti livre sa leçon d’histoire et de générosité. Les régimes autoritaires en Amérique latine, 1930-1990. A la même période, l’émergence de masses urbaines, suite à l’industrialisation, puis la crise de 1929 portent au pouvoir des chefs populistes, charismatiques, nationalistes et anti-élitistes, comme Vargas, en 1930 au Brésil, ou Peron en 1946 en Argentine.
Une vague d’autoritarisme naît dans les années 1960, portée par des militaires. Dans un contexte de guerre froide, Pinochet renverse le gouvernement d’Allende pour empêcher ce qu’il croit être une autre révolution cubaine. Les années 1970 sont celles de la violence étatique. En 1975, le plan Condor, soutenu par les États-Unis, vise à mettre en commun les organes de renseignements pour arrêter, torturer ou assassiner les dissidents. Agrandir la carte Chronologie 1929 : Le krach boursier aux États-Unis plonge l’Amérique latine dans un marasme économique. 1930, 3 novembre : Au Brésil, Getulio Vargas s’empare du pouvoir suite à un coup d’État qui se veut une révolution.
Carte issue de l’Atlas des Amériques, mai 2012. Agrandir la carte. Rétrospective sur le Coup d'Etat du général PINOCHET - Archive vidéo INA. Cent ans de coups d'Etat en Amérique latine. 1910-1920 - MEXIQUE.
Avec pour objectif initial de renverser la dictature de Porfirio Díaz, la révolution mexicaine se mue rapidement en une révolte générale. En 1913, Francisco Madero est chassé du pouvoir par celui qu'il a lui-même nommé à la tête de l'armée, le général Victoriano Huerta. Ce dernier ne reste au pouvoir que quelques mois, incapable de s'imposer ni aux groupes réclamant la réforme agraire conduits par Venustiano Carranza, Pancho Villa et Emiliano Zapata, ni aux Américains. (Voir les grandes dates du Mexique) 1936 - NICARAGUA. 1945 - BRESIL. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement 1943 - ARGENTINE. 1945 - SALVADOR. 1954 - GUATEMALA. le gouvernement élu de Jacobo Arbenz est renversé par un putsch soutenu par les Etats-Unis. 1954 - PARAGUAY. COSTA RICA. Années 60 Une dizaine de coups d'Etat contre des gouvernements pour la plupart démocratiquement élus bouleversent le paysage politique de l'Amérique latine des années 1960.
Dernier discours de Salvador Allende. La dictature de Pinochet en cinq films. Du dernier discours d’Allende (1973) à l’épuisement des gauches latines - Ép. 3/4 - Des discours et des hommes. C’est sous les bombardements de l’aviation, dans le palais présidentiel de la Moneda, que Salvador Allende prononce ses derniers mots à la radio le 11 septembre 1973.
Quelques instants plus tard, encerclé par les forces putschistes, il se suicide avec son arme à feu. Trois ans après l’arrivée au pouvoir du premier président marxiste élu, le coup d’Etat du général Pinochet met ainsi un terme brutal à la « voie chilienne vers le socialisme ». Salvador Allende, surnommé « le camarade président » , « el compañero presidente », tentait en effet de mettre en place une politique de redistribution des richesses, provoquant l’ire des élites du pays et des Etats-Unis qui redoutent alors un basculement du Chili dans le bloc de l’Est. Après le coup d’Etat de 1973, s’ensuivent 17 ans d’une dictature marquée par une répression aveugle et des exils massifs avant que revienne enfin la démocratie au début des années 1990. . Crédits Musicaux : « Gracias a la vida » de Los Calchakis (label : Arion)