La majorité des lycéens est « imperméable » à la radicalité. Des chercheurs ont enquêté auprès de 7 000 élèves de seconde pour cerner les facteurs d’adhésion à l’« absolutisme » politique ou religieux.
Les musulmans interrogés sont plus nombreux à y adhérer que l’ensemble des sondés. Difficile de dévoiler une enquête sur la radicalité religieuse et politique de la jeunesse, à un mois – presque jour pour jour – du premier tour de la présidentielle, sans craindre une récupération politique. En rendant publics, lundi 20 mars, les premiers résultats de leurs travaux, menés auprès de 7 000 lycéens de seconde dans quatre académies (Lille, Créteil, Dijon et Aix-Marseille), les sociologues Anne Muxel et Olivier Galland n’ignorent pas qu’ils ouvrent une boîte de Pandore. En Autriche, Gertrude, survivante de la Shoah, met en garde contre l’extrême droite. La vidéo de l’octogénaire appelant à barrer la route au candidat du FPÖ, Norbert Hofer, à la présidentielle du 4 décembre, a déjà été vue près de 3 millions de fois.
La Grande Mosquée de Paris, une histoire française. L’identité nationale, un chantier toujours en construction. Beaucoup voudraient la figer, mais l’identité nationale n’est pas gravée dans le marbre : elle évolue constamment au fil des époques et des pouvoirs en place.
En mathématiques, on la dit « remarquable » lorsqu’elle sert à accélérer les calculs et simplifier certaines écritures. « Remarquable », dans cette acception-là, l’identité l’est sans conteste dans le débat politique français où, accolée au qualificatif « national », elle remplit peu ou prou les mêmes fonctions. Nicolas Sarkozy, à qui l’on doit d’avoir largement contribué à banaliser les idées d’extrême droite dans le but d’attirer ses électeurs – tel est en l’espèce le « calcul » accéléré –, a imposé et popularisé cette thématique depuis une dizaine d’années.
Mgr Pontier : « Notre société est devenue pluriculturelle » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Cécile Chambraud Président de la Conférence des évêques de France (CEF) depuis 2013 et jusqu’en 2019, Georges Pontier, archevêque de Marseille, s’exprime dans Le Monde alors que la CEF publie un important document intitulé « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique ».
Mgr Pontier appelle à ne pas « instrumentaliser », contre les musulmans, les attentats, à faire davantage pour accueillir les réfugiés et à prendre en compte la pluralité de la société. Deux mois et demi après l’assassinat du Père Hamel, quelles ont été les répercussions de cette tragédie pour les catholiques et pour l’Eglise ? Après cet assassinat, il y a eu un choc profond. Il y a eu le sentiment que quelque chose qui ne doit pas se faire a été fait – assassiner un prêtre âgé lors d’une messe dans une petite église.
Lettre ouverte au monde musulman - Kindle. « “L’identité nationale” est l’expression d’un pays en quête d’unité » LE MONDE | • Mis à jour le | Par François Noudelmann (Philosophe, université Paris-VIII) Par François Noudelmann, membre de l’Institut universitaire de France L’identité nationale sera le thème majeur de la prochaine élection présidentielle, annoncent les commentateurs politiques.
D’aucuns y voient le piège tendu par des politiciens de droite, qui agitent le spectre du déclin et stigmatisent des populations mal assimilées à la nation. Le précédent président de la République, Nicolas Sarkozy, en quête d’un retour, connaît la recette d’une telle agitation idéologique, pour avoir instauré pendant trois ans un ministère de l’identité nationale. Cependant, plus qu’une stratégie politique, ce concept fonctionne comme un symptôme qui révèle non seulement un doute mais aussi un défaut identitaire.
« Ni islam honteux ni islam arrogant » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mustapha Benchenane (docteur d'Etat en science politique, conférencier au collège de défense de l'OTAN) Par Mustapha Benchenane, politologue, docteur d’Etat en science politique, conférencier au collège de défense de l’OTAN Les attentats commis en France contribuent de façon substantielle à l’aggravation de la perception négative qu’ont de l’islam de plus en plus de Français.
L’un des effets de cette approche tantôt légitime tantôt instrumentalisée se manifeste par des confusions à propos de concepts et de principes fondamentaux tels que la « radicalisation » ou la « laïcité ». Une clarification devient donc urgente sur au moins trois registres : la question de la liberté des salariés à exprimer dans l’entreprise privée leurs appartenances religieuses et politiques ; les restrictions légales de la liberté religieuse ; le fondement légitime de ces limitations, la laïcité étant utilisée souvent sans discernement. Les musulmans de France, une population jeune et diverse. Durant près de neuf mois, l’IFOP a questionné la population musulmane pour l’Institut Montaigne.
Elle est estimée entre 3 millions et 4 millions de personnes. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Chambraud L’Institut Montaigne (un think tank créé en 2000) publie une enquête pionnière au fort potentiel polémique sur les musulmans de France intitulée : « Un islam français est possible », et dont rend compte Le Journal du dimanche, le 18 septembre. Ce document, rédigé par Hakim El-Karoui, conseiller en stratégie et ancien collaborateur de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, s’appuie sur un gros sondage effectué par l’IFOP auprès de 1 029 personnes de confession (874) ou de culture (155, ayant un parent au moins musulman mais ne se disant pas musulman) musulmane, elles-mêmes extraites d’un échantillon de 15 459 personnes âgées de 15 ans et plus représentatif de la population française.
A Mantes-la-Jolie, des milliers de « musulmans ordinaires » défilent « contre la barbarie » « Téléramadan », la revue qui veut « Grand Remplacer » les idées nauséabondes. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elvire Camus « Nous sommes le Grand Remplacement. » La première phrase de l’éditorial donne le ton.
Avec Téléramadan, la revue qu’ils lancent lundi 6 juin, premier jour du mois du ramadan, les auteurs Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, ainsi que le journaliste Mouloud Achour, ne demandent pas la permission. Ils la prennent. Ces trois-là se connaissent depuis cinq ans. Ils sont partout, vous ne les voyez pas, ils vous parlent : les athées. Fin d'un cours sur les crises religieuses du XVIe siècle "Mais Madame, ça existe vraiment des gens qui ne sont pas croyants ?
- Oui, il y en a beaucoup même. -Mais ils ne pensent à rien ? En Inde, les athées croient à la petite souris. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Face à la montée des radicalismes religieux, un groupe d’athées indiens a créé un culte parodique dont la divinité est Dinkan, un célèbre rongeur de BD doté de super-pouvoirs.
Pourquoi les athées indiens devraient-ils se priver de religion ?