Consultation sans médecin à Saint-Nazaire-le-Désert. On connaissait les téléconsultations.
Voici les téléconsultations augmentées. Vous êtes bien devant un écran d'ordinateur, mais vous avez également avec vous un stéthoscope, un saturomètre et un tensiomètre. Le stéthoscope est en fait une petit boule lumineuse. Le médecin vous demande de la placer sur votre corps à l'endroit qu'il souhaite et les informations lui sont transmises automatiquement. Ce kit de consultation a été mis au point par MaQuestionMedicale.fr. «Explosion» de la téléconsultation en 2020 avec 19 millions d’actes remboursés par la Sécu. Avec 19 millions d’actes remboursés par la Sécu, 2020 a été «l’année de l’explosion» de la téléconsultation, déjouant toutes les prévisions et les réticences grâce à des règles d’exception qui devront être renégociées d’ici l’été.
C’est peu dire que la téléconsultation doit tout au coronavirus: avant l’épidémie, l’Assurance maladie recensait à peine 320 000 actes en 18 mois, depuis le début du remboursement en septembre 2018. Des résultats en forme d’échec pour les pouvoirs publics, qui tablaient à l’origine sur un demi-million en 2019, puis un million en 2020. A l’arrivée, il y en a eu dix-neuf fois plus, avec des records à plus d’un million de téléconsultations par semaine en avril, pendant le premier confinement. Médecins généralistes représentent 80% des actes. Sanofi, Orange, Generali et Capgemini s'allient dans l'e-santé. Le communiqué ne précise pas la ventilation de cet investissement entre les quatre partenaires ni le nom de la future société, note-t-on.
Le but est "d’accélérer le développement de solutions concrètes en matière de santé et leurs mises à disposition sur le marché", indique les quatre entreprises dans leur communiqué. Le développement "se concentrera sur des thèmes ciblés pour une ou deux années et pourra s’articuler autour d’une technologie, d’une pathologie, d’une population de patients ou être en lien avec un sujet de santé publique". Invité à préciser par TICpharma, Sanofi a cité comme exemples de pathologies "l’oncologie, les maladies rares, maladies cardio-vasculaires", "l'intelligence artificielle et la blockchain" comme technologies, ainsi que "la pandémie que nous vivons aujourd'hui".
La société n'a pas souhaité communiquer davantage de détails. Sanofi et Capgemini, également sollicité par TICpharma, ont indiqué que d'autres informations seraient communiqués plus tard dans l'année. Investissements record et effet Covid-19: le marché de l'e-santé décolle. En juin 2020, un rapport de l'Institut Montaigne estimait le "potentiel de création de valeur" du marché de l'e-santé français entre 16 milliards et 22 milliards d'euros par an.
Longtemps décrit comme un marché émergent, il a pris de l'importance en 2020, "porté par la pandémie liée à la Covid-19 et stimulé par la nécessité de répondre aux besoins nés de la crise sanitaire", a expliqué à TICpharma Chahra Louafi. "Il y a un indicateur intéressant: la Coalition innovation santé (CIS), qui s'est créée en avril 2020 pour apporter des solutions aux professionnels de santé face à la crise de la Covid a comptabilisé 400 start-up candidates à ses appels à projets", a-t-elle illustré.
"Il y a aussi eu de plus en plus d'acteurs qui se sont intéressés à ce marché et l'argent levé, même s'il s'est concentré sur quelques sociétés qui ont mieux levé que les autres années, parce qu'il y a eu des besoins qui ont émergé et des solutions financées pour y répondre. " Témoignage d'un opticien sur l'Eye Refract : "Il remet l'examen de vue au coeur du parcours-client" - FréquenceOptic. Le groupe Avec (ex-Doctegestio) développe une plateforme numérique "de e-santé inclusive" Auparavant nommé Doctegestio, le groupe s'est rebaptisé Avec, une "marque unique [qui] remplace les marques Amapa (médico-social) et Doctocare (sanitaire)" afin de "traduire le rapprochement" entre "ces deux métiers", a-t-il fait savoir dans un communiqué le 12 janvier.
Pour rappel, la marque Doctocare avait été lancée en 2017 pour, justement, réunir toutes les activités sanitaires et médico-sociales du groupe sous un seul nom, Amapa étant à l'époque la marque spécifique des activités médico-sociales. "Doctocare était effectivement un projet de rassemblement […] mais qui n'a pas abouti car on n'avait pas à l'époque l'outil qui le permettait", soit une "plateforme de e-santé inclusive" qui devrait démarrer "début février", a précisé le groupe à Gerontonews/TICsanté.
Cette plateforme, citée dans le communiqué, doit permettre "un accès aux mêmes applications, pour un patient, un professionnel de santé, un administratif ou un paramédical". La HAS recommande la mise en place d'un observatoire des projets de télésurveillance en France. Le document répond à une saisine du ministère des solidarités et de la santé qui visait à actualiser le précédent état des lieux réalisé par la HAS en 2013 sur l'efficience de la télémédecine, en limitant les recherches à la seule télésurveillance, "dans une optique d'aide à la décision publique".
La Haute autorité a mené une revue systématique de la littérature sur la période 2013-2020, caractérisée par une augmentation du nombre d'évaluations médico-économiques au niveau international. Un total de 61 études ont été sélectionnées, dont une seule est française (contre 5 études sur 53 lors de la précédente revue). Le document publié fin décembre propose une analyse par spécialisés médicales dans quatre domaines: la cardiologie (22 études), la santé mentale (11 études), les maladies pulmonaires (12 études) et l'endocrinologie (5 études). Elargissement du financement de la télésurveillance dans le diabète et l'insuffisance cardiaque (JO) Pour rappel, l’article 54 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 a reconduit le programme Etapes (expérimentations de télémédecine pour l'amélioration des parcours en santé) pour une durée de quatre ans (2018-2022).
Ces expérimentations portent sur cinq pathologies: l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance rénale, l'insuffisance respiratoire, le diabète et les prothèses cardiaques implantables. L'arrêté abroge le précédent texte publié en octobre 2018 et comprenant les cahiers des charges précisant le cadre des expérimentations et les rémunérations prévues pour les professionnels, et publie de nouveaux cahiers des charges. Les changements portent sur la télésurveillance des patients diabétiques et des patients souffrant d'insuffisance cardiaque. Dans le diabète, le nouveau cahier des charges mentionne de nouvelles catégories de patients éligibles à un projet de télésurveillance pour une durée de 3 mois: (Journal officiel, mercredi 30 décembre, texte 72) Elargissement du financement de la télésurveillance dans le diabète et l'insuffisance cardiaque (JO) Odoxa pour lANS et le Mag de la Santé Baromètre télémédecine vague 3.
Vaccination: les pouvoirs publics choisissent Maiia, Doctolib et Keldoc pour la prise de rendez-vous. Conformément à la stratégie vaccinale anti-Covid élaborée par les pouvoirs publics, les patients âgés de plus de 75 ans, les pompiers et les aides-soignants de plus de 50 ans pourront prendre rendez-vous à partir du mercredi 13 janvier pour se faire vacciner à compter du lundi 18 janvier 2021.
Pour cela, les patients concernés doivent obligatoirement passer par la prise de rendez-vous médical en ligne. L'essor de Prédice, le bouquet de services pour les professionnels de santé des Hauts-de-France. Le programme Prédice, un bouquet de services destinés à améliorer la qualité des prises en charge, la coordination des acteurs de santé et l’accès aux soins, peu connu depuis son lancement mi-2018, s'est retrouvé en première ligne dès le début de la crise sanitaire, en mars dernier.
Les médecins de l'Oise, un des premiers départements touchés par l'épidémie de Covid, souhaitent éviter de recevoir les patients à leur cabinet et interpellent vers l'ARS. En même temps, le gouvernement demande de limiter les consultations physiques dans les cabinets médicaux pour prévenir les contaminations. La start-up DXY lève 500 millions de dollars auprès de Tencent pour s'imposer dans l'e-santé. La start-up chinoise DXY, également connue sous le nom de Ting Ting Group, vient de boucler une levée de fonds de 500 millions de dollars dans le cadre d'une série E menée par la société de capital-investissement Trustbridge Partners.
Tencent et GL Ventures y ont également participé. Créer de nouveaux services Avec cet argent frais, l'entreprise prévoit de renforcer les deux piliers de son activité : le soutien aux professionnels de santé et les services aux consommateurs. Pour y arriver, elle compte consolider ses liens avec les établissements de santé et les sociétés pharmaceutiques en investissant massivement dans sa R&D pour créer de nouveaux services. Fondée en 2000, DXY édite une plateforme qui à son origine était principalement orientée vers le partage de connaissances scientifiques pour les médecins. Espace numérique de santé: le marché attribué à Atos et Octo Technology. La Cnam avait lancé fin mai 2020 un appel d'offres pour "la réalisation, l'hébergement, l'exploitation et la maintenance du dispositif Espace numérique de santé (ENS)" d'une durée de 3 ans, rappelle-t-on. Le marché a été conclu le 30 novembre, est-il indiqué dans l'avis de marché.
Il a été attribué à un groupement composé de deux filiales d'Atos, Atos Intégration et Atos Infogérance, et du cabinet de conseil en informatique Octo Technology. Télésurveillance: les pouvoirs publics entament leur sprint final vers la généralisation. Tic-tac, tic-tac… 2021 sera l'année charnière pour préparer la fin du programme Etapes et sortir la télésurveillance du cadre expérimental, comme le réclament industriels de santé, start-up et entreprises proposant des services de télésurveillance. Les pouvoirs publics, le ministère des solidarités et de la santé en tête, ne souhaitent pas faire de vœu pieux et ils entament leur sprint final pour pérenniser le dispositif.