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Poire le violeur : quand « séduire » devient « faire céder » Céder n’est pas consentir.Nicole Claude-Mathieu Apprendre à séduire, quelle brillante idée. Vous vous souvenez? J’avais parlé de Poire, le nice guy, le pauvre mec qui n’avait pas confiance en lui, qui voulait séduire mais qui ne savait pas faire, qui se plantait lamentablement, et qui accumulait la frustration et la rancœur jusqu’à haïr l’objet de son désir.
Comment les journalistes peuvent-ils parler des violences sexuelles : proposition de charte Après avoir étudié l'impact des mythes sur le viol et démontré leur présence dans la presse, il parait nécessaire de proposer un exemple de charte journalistique à l'instar de la charte espagnole sur les violences conjugales. Une charte de ce type a été proposée par Jessica Valenti dans The nation. Voici donc une proposition de charte française à destination de la presse à propos des violences sexuelles. - Les titres de articles parlent de viols et de violences sexuelles devront être neutres et ne pas tomber dans le sensationnalisme, ou prendre partie pour le violeur. - Si le procès n'a pas eu lieu avec un verdict de culpabilité, la victime doit être appelée "la victime présumée" et le coupable" l'agresseur présumé" ou "le violeur présumé". La victime ne doit pas être présentée comme "celle qui accuse", "l'accusatrice", "celle par qui le scandale arrive" ou tout autre terme laissant entendre qu'elle ment.
PENSER FEMINISTE « Je te respecte trop pour coucher avec toi. Tu vas regretter après. » Merci. Merci, gentil garçon, de prendre soin de moi ainsi. «Pour it Up»: Rihanna est un sujet sexuel dans son dernier clip, et ça dérange La sortie du clip de Rihanna Pour it up a suscité une véritable vague d'indignation sur les réseaux sociaux et dans la presse –il a été jugé «vulgaire», et même le «sommet de la vulgarité», vu comme «la provocation de trop» . La vidéo représente Rihanna et deux autres femmes dans un strip club en train de danser; l'ambiance est moite et excitante à souhait et les femmes dansent à qui mieux mieux. Rihanna et la danseuse Nicole Williams twerkent et font du pole dance. publicité La Parade des violeurs est le Silence des violées Il y a quelques jours, je me suis indignée, comme tant d’autres femmes avant moi, de ce qu’un site commercial et ses partenaires puissent s’enrichir en faisant l’apologie du viol, sans être inquiétés. Tant que nos échanges avec l’auteur de l’article étaient restés confidentiels et polis, notre indignation avait été méprisée par le site. Lorsque mon indignation s’est faite moins discrète et plus insolente, j’ai eu le droit à une réaction immédiate.
La presse française et les mythes sur le viol Une étude de 2008 portant sur l'affaire Kobe Bryant, joueur de basket accusé de viol, a permis de mettre en avant plusieurs faits intéressants. Les chercheuses ont soumis aux sondée-s des articles de journaux contenant des mythes autour du viol (comme "elle a menti" ou "elle l'a bien cherché"). Ceux qui ont été exposés aux articles contenant des mythes, étaient plus susceptibles de croire en l'innocence de Bryant.Une seconde étude menée par les mêmes chercheuses s'est concentrée sur les titres d'articles consacrés à la même affaire. Les personne ayant lu des titres d'articles comportant des mythes sur le viol étaient là aussi plus enclines à croire Bryant innocent. Elles étaient également plus tolérantes à l'égard des crimes sexuels en général. Les hommes ayant été exposés à ces mythes sont plus susceptibles que les femmes dans le même cas, à y adhérer.
PAYE TA SHNEK “J’ai toujours rêvé de baiser une handicapée, tu viens dans la chambre avec moi.” Lyon — lors d'une soirée. Venant d'un mec qui savait que j'étais lesbienne… Et même sans ça, je comprends toujours pas comment il a pu penser que je le suivrais sans discuter, sa phrase n'étant clairement pas une question mais plus un ordre. “Toi tu vas te faire violer.” Rennes — Un homme à vélo, qui me lance ça sans même ralentir. Parler du viol (3): la parole des victimes Après avoir parlé de la critique féministe du droit et des enjeux de pouvoir qui sous-tendent les discours sur le viol, j’aimerais évoquer la parole des victimes. En posant d’abord une question: pourquoi considère-t-on cette parole comme suspecte? Pourquoi la met-on en doute? Et pourquoi est-on aussi réticent à admettre que la culture du viol existe? Difficile d’apporter une réponse simple à ces questions.
"Non, j'ai un copain" J'en étais sûre. Déjà pendant mes années d'adolescence revêche, je ne rejetais jamais des avances importunes en évoquant un petit ami, réel ou imaginaire. Je tenais à ce que l'indésirable sache que je refusais ses avances car je n’étais pas attirée par lui, et que ma réponse aurait été la même sur une île déserte après des mois d'abstinence. Or une femme qui invoque son seul manque d'appétence est moins prise au sérieux que la femme "casée", qui appartient à quelqu'un d'autre. Où sont les violeurs? Le traitement médiatique du viol a ceci d'étonnant qu'il décrit toujours l'agresseur et la victime avec un champ lexical similaire. Pour la victime, nous avons jeune, pauvre au sens de "à plaindre", seule parfois, et souvent un détail physique accablant du type "elle avait les cheveux longs (la salope)" (blonde, au 36 quai des Orfèvres ; jolie, dans le métro de Lille). Le violeur a toujours une bonne excuse, lui. Il avait bu, monsieur le juge. (36) Il venait de se disputer avec son amie et il n'avait pas de travail, monsieur le juge (Lille).
Le blog d'une gentille Et inutile de nier : je sais que vous avez eu la chanson de Mimi Sardou en tête. Ah oui et la presse parle du blog, au fait ! Comprendre la culture du viol A Steubenville, une jeune fille a été violée. Plus exactement, après qu'elle soit en plein coma éthylique, elle a été transportée de lieu en lieu par deux adolescents rigolards, violée et filmée, sous le regard d'autres personnes. Des photos et videos ont été publiées sur les réseaux sociaux dont certaines plaisantant sur ce viol. Certains ont même twitté la scène en direct avec le hashtag #rape. Viol, films et rigolade. Le 18 mars l'un a été condamné à un an de prison, l'autre à deux ans.
L’incitation au viol, le sexisme, l’éthique et le SEO Cette semaine, la blogueuse féministe Diké a publié un article dénonçant les incitations au viol diffusées par les sites "coaching en séduction". Ces sites proposent des conseils à destination des hommes afin d’obtenir de meilleurs résultats lors de leurs séances de drague. Pick Up Artists : le Marketing de la violence misogyne - par Diké Parmi ces nombreux sites et conseils, nous retrouvons notamment un article du site Séduction par Kamal qui est une véritable incitation au viol pour permettre aux hommes de "bien baiser". Cette publication contient des méthodes pour dominer sexuellement une femme et l’amener à faire ce dont elle n’a pas envie (ce qui rappelons-le constitue un viol).