« Explosion » des dépenses publiques : propagande et vrais chiffres Alors que l’Elysée réunit samedi le deuxième Conseil stratégique de la dépense publique, Vincent Peillon aurait eu l’idée de proposer au gouvernement de geler pendant deux ans l’avancement des fonctionnaires, révèlent Les Echos. L’économie pour l’Etat ne serait pas négligeable : 1,2 milliard d’euros par an. A peine lancé mercredi, le ballon d’essai a été dégonflé : Peillon a démenti, Les Echos ont maintenu leur information... Certes, les dépenses publiques sont passées de 35% du PIB au début des années 60 à plus de 50% à partir de 1991. En revanche, contrairement à une idée reçue, les dépenses de fonctionnement des administrations publiques (à commencer par les salaires des fonctionnaires) n’ont pas dérapé. La dépense publique (Bercy) Hors protection sociale, la dépense publique est très stable Pour commencer, voici une courbe représentant la croissance des dépenses publiques depuis 1970. La croissance des dépenses publiques (Bercy) Qu’est-ce qui a augmenté ? La dette a triplé depuis 1980.
Autogestion ouvrière et marché capitaliste (6) Quand les travailleurs d'une entreprise commencent à gérer la production, un des premiers obstacles auxquels ils sont confrontés touche à l’approvisionnement en matières premières. La question s’aggrave quand les matériaux sont importés. L'expérience a montré qu’ils subissent immédiatement le boycott des capitalistes, qui ne leur fournissent pas les matériaux nécessaires. En plus de cela il existe le problème du manque d'argent pour les acquérir. Quand ceci arrive, les travailleurs sont forcés de faire appel à l'État pour tenter d’obtenir des fonds. C’est la première étape vers la perte d’autonomie conquise par l'action d'occupation de l'entreprise. En se servant de cette nécessité de l’argent, le gouvernement ou les propriétaires du capital vont chercher à encadrer et contrôler les ouvriers en leur imposant des restrictions, des buts et des objectifs. Un autre problème non moins difficile à résoudre est celui de la distribution des produits de ces entreprises autogérées.
Un débat, vite, sur le coût du capital! Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale et solidaire, et Pierre Moscovici, Ministre de l'Economie et des Finances - NICOLAS MESSYASZ/SIP Du même auteur C'est une devinette, telle que les aime Pierre Gattaz, le président du Medef. Qu'est-ce qui, en France, coûte indûment plus de 50 milliards d'euros par an aux entreprises, déséquilibre les caisses sociales et fiscales et prive le pays de centaines de milliers d'emplois ? Raisonnement filandreux Dernier épisode en date de ces esquives ?
MIA: Charles Rappoport - Réformisme ou révolution Charles Rappoport Votre excellente brochure sur le réformisme répond à un besoin dans la période actuelle du mouvement. C'est le réformisme qui a perdu la deuxième Internationale. Il mène directement à la collaboration de classe, à la participation au pouvoir et à l'union sacrée avec « les massacreurs internationaux ». En effet le réformisme accepte comme base d'action la société capitaliste qu'il cherche à améliorer et à rendre habitable. Le terrain national est le terrain idéal de la collaboration des classes si nécessaire aux réformistes. Le point de vue national dissimule et masque habilement toute divergence et toute lutte de classe. On lui veut rendre plus aérée et moins insupportable la prison capitaliste, où il faut qu'il reste prisonnier. Un révolutionnaire a le droit et le devoir d'arracher à la classe capitaliste des concessions, mais il le fait en combattant la bourgeoisie et non en s'alliant avec elle. Bien à vous. Paris, le 11 décembre 1920.