Des armes contre l'impuissance politique, par Evelyne Pieiller (Le Monde diplomatique, octobre 2014)
Il n’est pas facile aujourd’hui d’être de gauche. Ou, plus exactement, il est assez aisé d’avoir une sensibilité de gauche, mais il n’est pas facile de penser à gauche. De penser que le combat contre la domination du capital sous toutes ses formes n’est pas obsolète, en dépit de son absence du lexique médiatique et de la transformation des exploités en « défavorisés ». De penser que la question de l’égalité sociale demeure primordiale, en dépit de sa dissolution en question d’égalité d’accès aux chances de réussite. Tout semble s’être compliqué et brouillé, en particulier à cause de la fameuse « mondialisation » et des mutations technologiques. On comprend qu’il soit difficile de persévérer. S’ajoutent à ce processus de délégitimation la récupération et le dévoiement, par ses adversaires, de concepts longtemps caractéristiques de la gauche : la critique du non-respect des droits du peuple, de la ségrégation sociale et culturelle, du libéralisme même, etc.
Le Japon est-il l'avenir du communisme?
Il n'y a pas que sa communication kawaï qui différencie le Kyôsan-tô de ses homologues occidentaux. Il a connu un succès (relatif) aux dernières élections, s'engage pour l'écologie, contre la présence militaire américaine et pour la féminisation de la vie politique. Le tout soutenu par un journal qui tire à plus d'un million d'exemplaires. Shinzô Abe est apparu comme le grand vainqueur des élections du 14 décembre 2014. Totalement moribond depuis dix ans, quasiment condamné au statut de parti de témoignage avec moins de dix députés (malgré un mode de scrutin intégrant une partie de proportionnelle), il semblait –comme nombre de ses homologues occidentaux– condamné à s’éteindre doucement. Depuis le dernier scrutin, il compte maintenant 21 députés et a réalisé, avec 11,4% des voix (le scrutin ne comporte qu’un tour), la deuxième performance électorale de son histoire. Communisme insulaire Pas exactement, selon Minoru Tagawa, membre du secrétariat du Kyôsan-tô: Damien Durand
Le crépuscule d'une époque
C’est une photo comme il y en a des milliers, certaines sympathiques, d’autres grotesques : un selfie. Deux ahuris font un selfie, regards béats et satisfaits. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ils sont visiblement très contents de leur coup, « on va le mettre sur Twitter pour les faire chier ». Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer. En fait, oui, ça va, pas mal même. Une victoire électorale, fut-elle massive, n’a par soi aucun vrai pouvoir de dessillement du camp d’en face, ni d’endiguement des contre-vérités. Les contribuables européens ne payent pas pour les fonctionnaires grecs. En matière de passions, Leparmentier et Quatremer n’ont pas que celle des contribuables : celle des retraités aussi (pourvu qu’ils ne soient pas grecs). « Qu’est-ce que vous dites aux retraités de Bavière si la Grèce ne rembourse pas ? Et maintenant que peut-il se passer ? De 2005 à 2015, si l’on fait bien les comptes, on jouit une fois tous les dix ans. Et par tous les bouts.
Agenda
Du 11 au 13 septembre aura lieu la rencontre internationale "Humanisme & Mindfulness : une éducation pour le XXIème siècle" parrainée par Edgar Morin, Pierre Rabhi et Denys Rinpoche. Cette rencontre à pour but de contribuer au dialogue et à la coopération pour une intégration authentique et harmonieuse de la Mindfulness dans l’éducation. Aujourd’hui, le développement des recherches scientifiques sur la Mindfulness (pleine présence - pleine conscience) et leurs nombreuses applications sociétales, sont au cœur de nouvelles perspectives concernant les sciences de la santé, l’éducation et le bien vivre ensemble. Au programme, sept conférences plénières, suivies de tables-rondes sur les relations entre la pleine conscience et l’humanisme, les neurosciences, l’éducation à tous les âges de la vie et la citoyenneté. Parmi les intervenants, de nombreux philosophes, chercheurs, professeurs...! Tarif : 55€ / jour ou 165€ / 3jours. Inscription ici >>> Plus d'info
Sans impôts, le service public serait hors de prix
"j'aime bien les gens qui parle sans savoirdeja un fonctionnaire peut etre licencier pour faute grave , il peux etre muter d'office aussi pour faute , ils ont aussi des objectifs qui leur sont donnés."... Mais combien sont réèllements virés, ou s'ils sont mutés c'est dans des postes bien dorés..! "les fonctionnaires cotisent pour le chomage alors qu'ils n'en beneficient pas meme en cas de licenciment pour faute."Combien se sont retrouvés aux chômage ? "concernant leur retraite, il ne faut pas oublier que leur prime( part importante du salaire) ne compte pas pour la retraite" Encore heureux, comme vous l'avez dit, prime par-ci, prime par-là, prime de ci, prime de ça, et prime à tout va... "je pense que si certaine personnes devait vivre avec un salaire ou une retraite de fonctionnaire il changerait vite d'avis." Là où l'on est d'accord..."
Les recettes idéologiques du président Sarkozy, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, juin 2007)
En France, un homme de droite vient de succéder à un président devenu impopulaire dans son propre camp, et il est parvenu à ses fins en battant une femme de gauche. Il paraît que ce genre d’histoire remonte un peu le moral des candidats républicains à la succession de M. George W. Il serait néanmoins paradoxal de voir la droite américaine s’inspirer demain de la stratégie politique du nouveau président de la République française. Souvent l’image du déclin vient à point. M. Comme Nixon, Ronald Reagan et M. Dès décembre 2005, enhardi par le tohu-bohu que semblait susciter chacune de ses propositions (et provocations), M. Opposer à la gauche son absence de volonté L’ennemi, ce furent ceux qui avaient « proclamé que tout était permis, que l’autorité c’était fini, que la politesse c’était fini, que le respect c’était fini, qu’il n’y avait plus rien de sacré, plus rien d’admirable, plus de règle, plus de norme, plus d’interdit ». Comme Reagan, M. « J’ai fait mienne l’analyse de Gramsci » M.
"Ballast", la revue qui veut fédérer la gauche radicale
Depuis novembre 2014, un nouveau venu dans le paysage de la presse alternative a fait son apparition : Ballast, une revue trimestrielle imposante par son format – 137 pages – et un site internet dont certains articles ont déjà fait l’objet de traductions dans différentes langues – “Peut-on critiquer Foucault”, notamment. Comment est né ce projet ? Des modèles l’ont-ils inspiré ? Quelle place Ballast souhaite-t-il occuper dans la galaxie des médias engagés ? Plusieurs de ses membres nous ont répondu collectivement. Entretien. Comment est née la revue Ballast, et quelle est sa vocation ? Ballast – Une vieille envie. Nous sommes trente, à présent, à faire vivre cette revue d’une manière ou d’une autre (de façon bénévole et militante) : certain.e.s se revendiquent en premier lieu de l’anarchisme et d’autres du communisme, du féminisme ou de la décroissance, du zapatisme ou de l’anti-impérialisme. D’où vient le titre, Ballast ? D’un poème et d’un recueil du même nom, signés Jacques Dupin.
Editions REPAS - Edition REPAS - Evènements Exposition sur Boimondau à la Médiathèque de Valence
Un livre au centre d'une histoire revisitée : Il est le fruit de trois années d'un parcours de quête de l'Histoire des communautés de travail et de ces hommes qui les ont « habitées », d'un travail de recherche dans les archives, et de la rencontre des derniers témoins, pour un recueil de paroles qui tente de saisir ce qui a constitué l'essence même de la vie quotidienne de cette expérience. Boimondau, une expérience pour éclairer aujourd'hui ? La journée proposée vise à revisiter l'histoire et le territoire dans lesquels s'inscrivent encore fortement les traces de l'aventure hors normes des communautés de travail. Cette plongée dans la mémoire de Boimondau nous permet de reprendre conscience des innovations sociales qui sont nées à Valence et de (re)découvrir ce qui est possible aujourd'hui, dans le travail et l'économie. La journée est destinée à un public local et régional intéressé par le patrimoine et l'histoire sociale du territoire, l'économie sociale et solidaire et ses acteurs.
Principe de "récommune" (l'entreprise républicaine) by vcharpenay Nov 27