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Antiracisme

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Sans titre. Alors que le racisme est redevenu une discussion mondiale, l’industrie musicale, à l’initiative de deux de ses cadres, Brianna Agyemang and Jamila Thomas, a décidé de faire son introspection, notamment sur la place des artistes noir·e·s.

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Les femmes noires y sont les moins visibles et les plus fragilisées, malgré leurs succès. #TheShowmustbepaused ou “Blackout Tuesday”, lancé par Brianna Agyemang et Jamila Thomas, deux femmes noires et cadres dans l’industrie musicale américaine, est né de la colère et de la tristesse suite à la mort de George Floyd et sera peut-être une opportunité de changement dans l’industrie musicale pour les artistes noir·e·s. En France, la place des femmes noires dans la musique est une discussion sous-jacente depuis des années, remise à jour notamment grâce au succès énorme d’Aya Nakamura, l’une des plus grosses vendeuses de disques en 2019, que le Covid-19 aura empêchée de se rendre à Coachella, gros festival américain où elle était programmée cette année.

Sans titre. Temps de lecture: 5 min Plus de 20.000 personnes ont manifesté le 2 juin devant le tribunal de grande instance de Paris, et la foule était presque aussi nombreuse le 13 juin sur la place de la République.

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Le comité La vérité pour Adama a réussi à mobiliser la jeunesse parisienne et banlieusarde, quatre ans après la mort d'Adama Traoré, devenu symbole des violences policières. «Cette foule immense était très jeune et notons-le bien plus racisée que les rendez-vous militants qu'organise en général la gauche», constatent les deux députées Clémentine Autain et Elsa Faucillon dans une tribune publiée dans le magazine Regards. Rassemblement à l'appel du comité Adama, le 13 juin 2020 sur la place de la République à Paris. | Anne-Christine Poujoulat / AFP Face à ces mobilisations, le rassemblement en hommage à Georges Floyd organisé par SOS Racisme place de la République le 9 juin faisait pâle figure.

Sans titre. Temps de lecture: 7 min Régulièrement, je prends part à des débats dans lesquels je suis seule au milieu d'interlocuteurs qui défendent des opinions inverses aux miennes.

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La plupart de ces échanges ne sont pas relayés, mais il arrive que ceux qui sont les plus houleux soient diffusés sur les réseaux sociaux par mes soins ou par le biais des médias concernés. Dernièrement, plusieurs vidéos ont circulé de manière virale et j'ai, grâce à leur trajectoire, reçu énormément d'encouragements et de soutien. Après le dernier en date, qui m'opposait à Jean-Christophe Buisson et Laurence Taillade dans l'émission «On refait le monde» sur RTL, j'ai vu apparaître plusieurs tweets s'inquiétant de mon bien-être et de la manière dont je vivais humainement ces discussions parfois très vives. Sans titre. Rachida Brahim est chercheuse associée au Laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES) de l’Université Aix-Marseille.

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Sa thèse, bientôt publié sous le titre La Race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes (1970-2000), paraîtra en décembre 2020 aux éditions Syllepse. J’étouffe. Ce matin en me levant, j’étais déjà brisé.

J’étouffe

Il y a eu tant de matins comme celui-là. Et chacun de ces matins laisse des traces. Des traces qui s’accumulent. Puis, ces cauchemars en sommeil, qui reviennent à chaque déflagration. Ce qui se passe en ce moment aux États-Unis me trouble à la nausée. Sans titre. Le concept de blanchité n'a rien à voir avec la couleur de peau. Temps de lecture: 5 min Depuis plusieurs jours, un débat sature l'espace public français: le racisme anti-Blancs existe-t-il?

Le concept de blanchité n'a rien à voir avec la couleur de peau

Je me suis exprimée maintes et maintes fois pour dire que le racisme se définissait par son caractère systémique. Il est le fruit d'une histoire, constituée de réductions en esclavage, de colonisations, de ségrégations et de génocides nourris par des théories proclamant l'infériorité des groupes attaqués. L'antiracisme commence avec la déconstruction du privilège blanc. Slate 2014. Temps de lecture: 7 min Lors des récentes manifestations au TGP de Saint-Denis, qui mettaient en cause le racisme d’Exhibit B –performance revendiquant une réflexion sur le rapport noirs/blancs et la colonisation– la rappeuse Casey a abordé un paradoxe encore tabou en France, tant de le monde artistique que dans la société civile: «Tu peux pas parler d'esclavage en montrant que l'esclave, faut montrer aussi l'esclavagiste (…) faut que le blanc il se détermine en tant que blanc (…) Ils ont du mal à se projeter, ils ont du mal à se déterminer en tant que blancs» C’est cette question de l'indicible pendant de l'altérité, à savoir la norme, que résumait déjà la sociologue et féministe Colette Guillaumin, en 1978, dans Pratique du pouvoir et idée de Nature: «On dit des Noirs qu'ils sont Noirs par rapport aux Blancs, mais les Blancs sont, tout court, il n'est d'ailleurs pas sûr que les Blancs soient d'une quelconque couleur.»

L'antiracisme commence avec la déconstruction du privilège blanc. Slate 2014

Le privilège blanc «Mais qu'est-ce qu'être blanc? La cécité française.