Lutte contre les discriminations : mise en ligne des résultats du 1er testing sur l’emploi et lancement d’une deuxième vague. L’existence de discriminations dans l’accès à l’emploi, en particulier pour des habitants issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville est une des manifestations des inégalités qui sèment le doute sur les valeurs républicaines et sur l’efficacité de l’action publique.
L’objectif du Gouvernement est de lutter activement et concrètement contre ces discriminations et cela passe d’abord par la mise en lumière des présomptions de discriminations. Le ministère chargé de la Ville et du Logement a missionné en ce sens l’équipe de la fédération Théorie et évaluation des politiques publiques du CNRS pour la plus grande opération de testing jamais menée en France sur l’emploi. Les processus de recrutement de 40 grandes entreprises tirées au sort parmi le SBF 120 (société des bourses françaises) ont été testés selon deux critères de discrimination: le lieu de résidence (adresse dans et hors d’un quartier prioritaire) et l’origine.
#LesCompétencesDabord : lutter contre les discriminations à l’embauche. Pour lutter contre les discriminations à l’embauche, le Gouvernement a lancé, le 18 avril 2016, une campagne de sensibilisation aux discriminations à l'embauche liées à l'origine. 2 000 affiches "Les compétences d'abord" seront déployées en France pendant 15 jours.
Cette campagne vient compléter les actions déjà engagées : campagne de "testing", dont les résultats sont attendus à la fin de l’été ; promotion des méthodes de recrutement alternatives ; création en cours de l’action de groupe contre les discriminations... S’agissant de la campagne de testing, dont les résultats feront l’objet d’une synthèse en septembre 2016, le Gouvernement engagera le dialogue avec les entreprises testées, et n'hésitera pas à diffuser les noms publiquement en cas d'immobilisme ou de mesures purement cosmétiques.
Discriminations à l'embauche - Mots clés. Discriminations à l'embauche : ce que dit la loi. Une discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un critère interdit par la loi (sexe, âge, état de santé…) et dans un domaine cité par la loi, par exemple l’embauche.
A ce jour, 20 critères de discrimination sont fixés par la loi. Ainsi, défavoriser une personne en raison de l’un de ces 20 critères est formellement interdit par la loi et les conventions internationales approuvées par la France. Lutte contre la discrimination à l’embauche : où en est-on ? Discrimination au CV : attention, vous êtes testé !
En 2016 déjà, une opération de testing avait été initiée par le Ministère du Travail, auprès de 40 entreprises françaises de plus de 1 000 salariés. Les résultats de cette enquête ont été largement commentés, et pour cause : ils révèlent que 47 % des candidats au nom « d’origine hexagonale » ont été retenus par les recruteurs, contre 36 % des candidats au nom « d’origine maghrébine » — toutes choses égales par ailleurs. L’opération sera réitérée en 2019, mais à plus grande échelle : le nouveau testing gouvernemental concernera les 120 plus grosses entreprises françaises cotées en bourse. Chaque année, et pendant 3 ans, 40 d’entre elles recevront des CV tests, sur un total de 10 000 offres d’emploi différentes.
En plus de l’origine ethnique supposée, cette nouvelle enquête intègre une seconde variable : la domiciliation en quartier défavorisé de banlieue. > Quiz : en 3 minutes, testez vous sur la réalité de la diversité en entreprise ! Discriminations à l’embauche : une étude sévère pour les grandes entreprises françaises. Pour trouver un emploi, il vaut mieux avoir un nom à consonance française.
C’est en tout cas ce que montre l’enquête commandée par le ministère du travail et réalisée conjointement par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et l’association ISM Corum, spécialisée dans la prévention des discriminations. Menée d’avril à juillet 2016, cette grande campagne de « testing », c’est-à-dire de tests par l’envoi de candidatures fictives, a révélé qu’un nom à consonance maghrébine pouvait être un sérieux frein à l’embauche. Ainsi, selon l’étude, le taux global de réponses positives reçues par une candidature « maghrébine » est de 9 %, contre 20 % pour les candidatures « hexagonales ». Soit onze points d’écart. « 147 paires de candidatures différentes »
Cognac : il attaque une entreprise pour discrimination raciale à l’embauche. Jean-Claude Z. ira jusqu’au bout.
Quitte à saisir la Halde, SOS Racisme ou l’ambassade de la Côte d’Ivoire en France si nécessaire. Hier après-midi, ce trentenaire d’origine ivoirienne, marié à une Française, père de cinq enfants et en situation régulière en France depuis une dizaine d’années, a porté plainte. Il s’est rendu au commissariat de Cognac pour dénoncer ce qu’il considère être de la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie ou la nationalité et un refus d’embauche. La société visée : Service triage manutention (STM), installée dans la zone industrielle de Montplaisir. Lundi, alors qu’il postulait pour un être manutentionnaire, Christel Mornet, responsable d’atelier, lui aurait répondu : « Ici Monsieur, on n’embauche que des Français. » Selon l’intéressée, mais aussi Yvan Blondet, le gérant de l’entreprise, et Sylvie Denis, la secrétaire de direction de STM, cette petite phrase si violente, si lourde de conséquences, n’aurait jamais été prononcée.