Retranchés dans l’austérité, Hollande et Valls coupent les têtes. Furieux des désaccords exprimés par deux ministres durant le week-end, Manuel Valls a remis hier à François Hollande la démission de son gouvernement.
Arnaud Montebourg, qui a de nouveau qualifi é l’austérité de politique « ineffi cace et injuste », a quitté l’exécutif. Benoît Hamon se serait vu proposer de garder le portefeuille de l’éducation nationale à la seule condition d’être d’une « totale fi délité » à l’orthodoxie libérale défendue par le premier ministre. Ce qu’il aurait refusé. Aurélie Filippetti a aussi rendu son tablier. Cinq mois après le remaniement, le gouvernement, un des plus courts de la Ve République, est à terre. Il n’aura pas tenu six mois. Du côté du PS on voit se rallumer les feux mal éteints du dernier congrès. Les voix de gauche sont éliminées du gouvernement.
Trois départs et un nouveau gouvernement. L'équipe de « combat » formée par Manuel Valls au lendemain de la défaite socialiste aux élections municipales n'aura duré que 147 jours.
Mis au défi par les bravades d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon ce week-end, le premier ministre, Manuel Valls, a remis au président la démission de son gouvernement, lundi 26 août. Retour sur une journée riche en rebondissements qui ouvre un nouveau chapitre dans le quinquennat de François Hollande. Economie : les points de discorde entre Montebourg et Hollande. Pierre Gattaz très satisfait du remaniement. Valls sort le grand jeu pour séduire les patrons. Le Premier ministre Manuel Valls était ce mercredi au grand rendez-vous annuel du patronat, moins de 24 heures après la formation d'un nouveau gouvernement qui conforte le cap d'une politique visant à relancer l'économie en s'appuyant sur les entreprises.
Université d’été du Medef : Gattaz et Valls à l’unisson. « La France doit faire sa révolution culturelle, accepter que l'entreprise est le cœur de l'économie », a affirmé Pierre Gattaz dans son discours inaugural de la réunion annuelle du Medef.
Le patron des patrons a répété son attachement au pacte de responsabilité voulu par François Hollande. Un dispositif qu'il a qualifié de « lumière dans un tunnel » pour les entreprises, ajoutant cependant qu’il fallait « aller au-delà ». La réponse du Premier ministre, qui lui a succédé sur scène sous les applaudissements nourris et même... quelques acclamations de l’assistance, ne peut que combler les attendes (les exigences ?) De P. Gattaz. Le chef du gouvernement s’est même risqué à une extrapolation audacieuse en affirmant que, selon un sondage, les Français déclaraient « un plus fort attachement aux entreprises (les PME en l’occurrence, NDLR) qu’à des institutions comme la police, l’armée et même l’éducation nationale »… « La France a besoin de vous.
Le Parti de Gauche s'oppose à toute remise en cause des 35 heures. Le gouvernement Valls 2 : un “commando libéral” Après plus de cinq heures en comité restreint, le président de la République et le premier ministre ont composé un gouvernement de soldats au service de la politique économique libérale, concrétisée par le “pacte de responsabilité”.
Un gouvernement sans élargissement à gauche ni présence de ministres écologistes mais avec la nomination de l'ancien banquier chez Rotschild Emmanuel Macron. Après avoir confirmé ce soir sur France 2 que la dissolution du précédent gouvernement était bel et bien "un acte d'autorité", Manuel Valls a indiqué qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale "en septembre ou en octobre" et a affirmé qu'il n'avait "aucun doute" sur le fait qu'elle allait lui être accordée.
La journée avait été rythmée par les rumeurs et surtout les refus de personnalités, probablement approchées, tels Jean-Vincent Placé, Robert Hue, Jean-Michel Baylet qui ont annoncés qu’ils ne participeraient pas au gouvernement. Emmanuel Macron, symbole de la dérive libérale de l'exécutif. Article offert : Emmanuel Macron, symbole de la dérive libérale de l'exécutif. Arnaud Montebourg remplacé par Emmanuel Macron : c'est le grand symbole du remaniement annoncé mardi par l’Élysée.
L'ancien banquier de Rothschild, secrétaire général adjoint de l’Élysée pendant deux ans, est nommé ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique. Un choix qui vient définitivement solder le débat ouvert par l'ancien candidat de la démondialisation sur la politique économique du gouvernement et qui lui a coûté son poste au gouvernement. À 36 ans, Emmanuel Macron entame déjà une sixième vie. Pendant deux ans, de mai 2012 à juin 2014, il a été un des piliers du cabinet de François Hollande à l’Élysée, en tant que secrétaire général adjoint, supervisant tous les grands dossiers économiques et industriels, y compris certaines batailles du CAC 40, ainsi que les grandes négociations européennes.
Sur Twitter, Arnaud Montebourg a d'ailleurs salué la nomination de l'ancien conseiller de François Hollande : Désormais, ce maintien des apparences ne semble même plus utile. Le 18 Brumaire de Manuel Valls.