TEMOIGNAGES. "J'ai ma partie complotiste et ma partie factuelle" : ils racontent comment la pandémie de Covid-19 a fait vaciller leurs convictions. Avec la pandémie de Covid-19, les thèses complotistes et conspirationnistes ont, au fil des mois, gagné en crédit dans la population.
Pour tenter de comprendre pourquoi, franceinfo a interrogé des personnes dont les idées et convictions ont été transformées par la crise sanitaire, leur faisant perdre confiance dans la parole des scientifiques, des médias et des politiques. "Vous ne trouvez pas ça bizarre ? " Cette phrase revient souvent dans la bouche de Claude, 56 ans, convaincu que le port du masque est inutile pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Il est pourtant masqué lorsque franceinfo le rencontre aux abords d'une gare francilienne. Cet homme, marié et père de trois enfants, se revendique "complotiste". Fake news et post-vérités : 20 textes pour comprendre la menace - The conversation. Entretien avec Divina Frau-Meigs- Les infox : savoir analyser, interpréter et réagir. “Faut-il avoir peur des fake news” est le titre d’un de vos récents ouvrages ?
Liberté et discipline des réseaux sociaux : les leçons du premier confinement sur la désinformation. Nous sommes confrontés à la désinformation sur les réseaux sociaux.
Le sujet est tout sauf simple : qu’on modère trop et on porte atteinte à la liberté d’expression, pas assez, et on laisse les fake news se propager et mettre en cause les valeurs de notre société. Alors, qui doit dire le vrai du faux et selon quels principes ? Emmanuel Didier (CNRS, ENS et EHESS), Serena Villata (Université Côte d’Azur, CNRS, Inria), et Célia Zolynski (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) nous expliquent comment concilier liberté et responsabilité des plates-formes. Cet article est publié en collaboration avec Binaire L’élection présidentielle aux États-Unis a encore une fois mis la question des fausses nouvelles au cœur du débat public. Quelles sont donc les contraintes qui s’imposent aux plates-formes ? Gérald Bronner : « Contre les fake news, la meilleure régulation reste la pensée critique » Septembre 2016, à Beaumont-en-Véron en Indre et Loire ouvre, sous les feux des riverains opposés au projet, le centre de « déradicalisation » de Pontourny.
Pendant un an, le chateau accueille une dizaine de pensionnaires, des jeunes adultes qu’on estime susceptibles de basculer dans l’islamisme radical. Pendant près d’un an, le sociologue spécialiste des croyances collectives, Gérald Bronner dispense à ces jeunes gens des cours « d’indépendance mentale ». Par la discussion et le débat, le sociologue entreprend de muscler leur esprit critique, selon lui, la meilleure régulation contre « l’épidémie de crédulité » qui nous frappe en ces temps de déferlement d’informations – souvent fake – ou quand elles sont avérées, soupçonnées et dévoyées en délires complotistes. Dans son dernier ouvrage Déchéance de rationalité paru chez Grasset, Gérald Bronner tient la chronique de son expérience au centre de Pontourny. Gérald Bronner : « La disponibilité de l’information entrave sa crédibilité.
Cet entretien a été réalisé le 20 mars 2019 dans le cadre du colloque « Les démocraties à l’épreuve des infox » organisé conjointement par l’INA et la BNF.
Gérald Bronner est sociologue professeur à l’université Paris Diderot et membre de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie des technologies. Votre intervention se focalisait sur la crédulité des publics. Qu’entendez-vous par ce terme ? Gérald Bronner : Nous avons tendance, statistiquement, sur le grand nombre, à endosser des propositions intellectuelles, des idées, des représentations du monde qui ne sont pas toujours sélectionnées de façon optimale. La crédulité est l'expression non pas de la bêtise ou de la faiblesse intellectuelle en général, mais simplement le fait d'accepter des idées qui vont dans le sens de notre désir, ou des pentes naturelles de notre esprit, notre intuition.
Fake news et neurosciences - Albert Moukheiber : "Notre cerveau est attiré par les explications" Albert Moukheiber, docteur en neurosciences cognitives, est l'invité d'Ali Baddou à 7h50. Le docteur en neurosciences cognitives Albert Moukheiber publie "Votre cerveau vous joue des tours", un ouvrage sur la manière dont nos souvenirs peuvent être altérés et la propension que nous avons à adhérer aux fake news. Ces fausses informations, qui versent souvent dans la théorie du complot, répondent à un besoin de notre cerveau, explique le chercheur. En jouant sur l'émotionnel, une fake news va activer un "signal d'alerte" dans notre tête, nous faisant percevoir l'information comme plus crédible. Le scientifique établit un parallèle entre la façon dont fonctionne notre cerveau face aux fausses informations, qui touchent à l'émotionnel et répond au besoin d'explications de notre cerveau et la manière dont nous réagissons aux tours de magie.
Olivier Ertzscheid : Bienvenue dans le «World Wide Fake» Le Web existe officiellement depuis le mois de mars 1989.
Il s’est construit sur différentes strates, dont la rétro-archéologie pourrait être la suivante. D’abord, le «World Wide Web». Le Web des documents : ses utilisateurs, ses ingénieurs, ses interfaces et ses intérêts économiques, tout sur la planète web tourne autour de l’axe documentaire. Il faut indexer, classer, donner accès à ce qui va très vite devenir une quasi-infinité de documents d’abord disponibles sous forme de texte, puis d’images, dans des pages et des sites. Ensuite, un «World Live Web» car tout s’accélère, de la production des contenus à leur mise à disposition quasi instantanée dans les architectures de moteurs de recherche qui se font désormais fort d’indexer toute l’actualité et ce en temps réel.
Olivier Ertzscheid : Fifty Shades of Fake. Le jour des fous et des mensonges. Et les 364 autres. Nous avons passé le 1er Avril que quelqu'un, sur Facebook ou Twitter je ne sais plus, a rebaptisé "Journée des Fake News".
De la vérité aux fake news : conférence. L’apparition récente de techniques basées sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer de fausses images ravive les interrogations sur la fiabilité de l’information.
Si le trucage existe depuis l’apparition de la photographie, comment ces images racontent-elles aussi une vérité ? L’apparition récente de techniques basées sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer de fausses images ravive les interrogations sur la fiabilité de l’information. Si le trucage existe depuis l’apparition de la photographie, quelles sont désormais les techniques modernes utilisées pour tromper le spectateur ? Fake news et post-vérité : Intervention de Arnaud Mercier. Qui sont les zététiciens, ces chasseurs de fake news sur YouTube ? Les zététiciens ne sont pas tous des scientifiques, mais tous utilisent la méthode scientifique pour vérifier des affirmations qui sortent de l’ordinaire.
Qui sont ces vidéastes qui s’adonnent au démontage des théories les plus farfelues ? “Fake news”. C’est l’expression de l’année 2017, selon le dictionnaire Collins. Elle a marqué les campagnes présidentielles, en France comme aux Etats-Unis. "Fake news", à l'origine d'une expression qui fait débat - Spokus. L’expression « fake news » existe dans la langue anglaise depuis le XIXe siècle.
Popularisée par les fake news de la présidentielle américaine de 2016, elle a rapidement été détournée par le président Trump. Son usage fait aujourd’hui débat. Plus de 2000 articles du New York Times contenant le mot « fake news » ont été publiés depuis 2016. 6 fois plus qu’entre 1851, date de fondation du journal, et 2015. « Littéralement, « fake news » signifie « fausse information ». Mais le mot « faux » a deux sens en français, traduits de deux manières en anglais : « false », pour « erroné », et « fake », pour l’ »imitation », la « copie ». « Fake news » est donc — en toute rigueur — une fausse information au sens d’une information non pas erronée, mais volontairement trompeuse » explique le journaliste des Décodeurs Samuel Laurent.
L’expression s’est rapidement popularisée en Novembre 2016, dans le sillage de l’élection de Donald Trump à la présidentielle américaine : TEMOIGNAGES. "J'ai ma partie complotiste et ma partie factuelle" : ils racontent comment la pandémie de Covid-19 a fait vaciller leurs convictions. « Regarde, j’ai vu ça sur Facebook ! » : quand nos bavardages nourrissent les fake news.
« T’as vu c’est dingue ! » ; « Regarde il paraît que… » ; « Mdr j’en crois pas mes yeux ! » Que ce soit sur Facebook ou dans un groupe WhatsApp, au téléphone ou au comptoir d’un café, les réactions des individus face aux informations qu’ils reçoivent peuvent être multiples et variées. Or, il est possible qu’au sein de ces niches conversationnelles, la circulation de certaines « fake news » soit favorisée par les bavardages désinhibés et familiers que chacun d’entre nous peut avoir, avec ses proches, dans sa vie quotidienne. Podcast : Théorie du complot, fake news… Comment faire pour que les jeunes ne croient plus n’importe quoi sur Internet ? Théorie du complot, légendes urbaines, fausses informations invérifiables, fake news… Comment faire pour que les enfants et les adolescents soient moins crédules, notamment sur Internet ?
Il est possible de mobiliser nos intelligences pour rendre les jeunes plus résistants aux sirènes du complotisme et des fake news (ces "fausses nouvelles")… Mais comment les aider, concrètement, efficacement à démonter les croyances les plus absurdes ? Comment expliquer la séduction et la propagation de ces fake news ? Pourquoi est-il si difficile de changer le point de vue des croyants aux fake news et au conspirationnisme ? Et puis comment faire en sorte que les jeunes aiguisent leur sens critique à l’égard de l’information des médias grand public ? Les bibliothécaires de l’université au service de la lutte contre les fake news. La question des fake news est devenue un enjeu crucial pour nos démocraties et donc pour tous les acteurs qui peuvent concourir à créer ou entretenir un esprit de discernement auprès des citoyens.
Le succès même du terme nous indique que nous avons tous conscience que prolifèrent les tentatives de manipulation de l’information à des fins de déstabilisation, en profitant de l’écosystème des réseaux socionumériques pour décupler leur force. Et il ne s’agit pas de manipulations politiques comme il y en a eu tant dans le passé, même le plus lointain. Nous ne sommes pas dans une sourde lutte d’influence où un pays ou un groupe politique, tenteraient d’imposer leur point de vue, leur idéologie, par des voies détournées.
Dans ce travail pour tresser un cordon sanitaire entre les informations vraies ou mensongères, les bibliothèques universitaires et de recherche ont un rôle décisif à jouer qu’il nous semble important de valoriser. Lutte contre les fake news – quels défis pour l’information scientifique, les bibliothèques et les journalistes ? Alors qu’en mars 2018, une proposition de loi relative à la lutte contre les fausses informations était déposée à l’Assemblée nationale et que la Conférence des présidents d’université (CPU) s’emparait également du sujet, la commission Pédagogie de l’ADBU organisait, le 5 juin 2018, la journée d’étude « Lutte contre les fake news – quels défis pour l’information scientifique, les bibliothèques et les journalistes ?
», organisée en partenariat avec The Conversation France, La Croix, le CARISM et France Info. Cette journée avait pour objectif de porter un regard croisé sur la question des infos vue par différents corps de métiers de l’information : bibliothécaires, journalistes et enseignants, tous en prise avec cette question préoccupante.
Décryptage des fake-news à la médiathèque de Carquefou - association Fragil. Financé par la DRDJSCS pour initier des parcours d’éducation aux médias à destination des publics de 3 médiathèques (avec Victor Jara à Couëron et Diderot à Rezé), l’association d’éducation aux médias Fragil s’était déplacée ce samedi matin dans la médiathèque de Carquefou pour un premier atelier de 2h. En s’appuyant principalement sur les techniques d’éducation populaire, ce parcours vise à informer et former les participantes et participants aux réseaux sociaux, aux concepts d’information, d’empreinte numérique, d’identité numérique et d’e-réputation, au décryptage des fake news, au fact checking, à l’identification des théories du complot…
« Fake news » : quel impact dans les territoires ? Loi anti-« fake news » : quel impact dans les territoires et lors des élections locales ? Irrité par des rumeurs qui se sont répandues lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron veut désormais la création d’une loi anti « fake news ». Le but : lutter contre la propagation de fausses nouvelles au cours des campagnes électorales. Mais ces « informations » qui n’en sont pas ne frappent pas que les grandes figures politiques nationales, elles circulent aussi dans les territoires, visant parfois nommément les maires… Décryptage des potentiels effets de cette future loi pour les élus locaux, notamment en période électorale. Comment prémunir les jeunes contre les théories du complot ? Conspiracy Watch, L'Observatoire du conspirationnisme.
Mécaniques du complotisme. Présenté comme le compte rendu d'une réunion secrète des chefs de la communauté juive, le livre "Les Protocoles des Sages de Sion" annonce un plan détaillé pour mettre le monde sous leur domination. Le complotisme au temps du corona. Menée par des chercheurs en informatique et en folklore de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), l’étude « Conspiracy in the Time of Corona » analyse un vaste ensemble de messages Reddit et 4chan ainsi qu’un corpus d’articles de presse publiés pendant la crise du coronavirus. Vidéo : atelier compréhension conspirationisme LE BAL / Réalisé par W. Laboury avec les élèves de 2GA du Lycée M. Vionnet (Bondy)
Du « moon hoax » aux Illuminati : les raisons du succès des théories du complot. Cinquante ans après la spectaculaire réussite de la mission Apollo XI, 9 % des Français pensent que les Américains ne sont en réalité jamais allés sur la lune et que la NASA a fabriqué de fausses images de l’opération. Le gouvernement américain aurait donc fait croire à l’existence et au succès de cette mission spatiale, probablement dans le but d’impressionner son rival soviétique. Cette théorie d’un « complot lunaire », ou moon hoax, prend forme aux États-Unis durant la première moitié des années 1970, en plein contexte de défiance grandissante de la population américaine à l’égard de son gouvernement (guerre du Vietnam, Watergate…).
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