Usages du numérique : « La question du temps d’écran, c’est le degré zéro de l’analyse » Entre obligations de confinement et incitations à rester chez soi pour lutter contre la propagation du Covid-19, l’année 2020 a bousculé nos pratiques numériques.
Télévision, réseaux sociaux, jeux vidéo… ont vu leur usage s’intensifier dans les foyers français, à tous les âges. Selon une étude publiée en juin 2020, les enfants entre 6 et 12 ans auraient passé 7 h 16 par jour sur leurs écrans en moyenne pendant le premier confinement de l’année 2020. Des chiffres mis en avant lors de la conférence organisée le 8 février par le ministère de l’éducation nationale et plusieurs associations à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux usages numériques, mardi 9 février. Aurélie Jean : Nous devons comprendre le fonctionnement des algorythmes. Le biais algorithmique est effectivement le personnage principal de mon livre !
Nous avons tous des biais cognitifs, et c’est normal. Nous percevons les êtres et les choses différemment, parfois avec une certaine déformation de la réalité, selon notre histoire, notre langue, notre genre, ou encore notre religion. Nous transférons ces biais dans ce que nous produisons, et les algorithmes en font partie. Un biais cognitif peut se transformer en biais algorithmique, pour éventuellement développer ce qu’on nomme de la discrimination technologique qui se traduit par l’exclusion d’une catégorie de la population de l’usage d’un outil, ou encore par une inégalité de traitement entre les individus.
Par exemple, les premiers algorithmes de reconnaissance faciale ne reconnaissaient pas les peaux noires, car un biais cognitif de la part des concepteurs (majoritairement) blancs avait créé un biais algorithmique. Anne Cordier : « La socialisation a un effet majeur sur les pratiques des jeunes en matière de protection des données » Vous travaillez depuis plusieurs années sur les pratiques informationnelles des adolescents au travers d’une approche ethnographique et longitudinale.
Pourquoi avoir fait le choix de cette approche pour étudier cette thématique ? Sur quels terrains la mettez-vous en œuvre ? Comment avez-vous sélectionné ces adolescents ? Le recours à des méthodes ethnographiques a pour objectif d’observer finement les pratiques sociales des adolescents et de comprendre le sens qu’ils donnent à leurs pratiques, sans imposer un regard normatif. Éducation aux médias et à l'information. La Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information. Aller au contenu principal Social Media.
Un guide pratique pour mener des actions EMI en bibliothèque - BPI. Dossier : Face à l’« infodémie », des clés pour aiguiser l’esprit critique des jeunes. Dès la mi-février 2020, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignait : « Nous ne combattons pas seulement une épidémie mais aussi une infodémie.
Les fausses nouvelles se propagent rapidement et plus facilement que le coronavirus et sont tout aussi dangereuses. » Tout en déconstruisant quelques-unes de ces rumeurs sur son site, l’organisation dialogue avec les acteurs phares de la toile pour tenter d’enrayer leur diffusion. Mais une part du travail se joue aussi à l’échelle individuelle. Pour armer les citoyens en herbe contre les infox, l’éducation aux médias se retrouve sur le devant de la scène. Les sciences apportent aussi aux enfants et adolescents des méthodes pour prendre du recul sur les données glanées sur Internet. A travers quelques analyses de nos auteurs, retour sur ces initiatives propices au développement de l’esprit critique. En 2019, une autre éducation aux médias est possible.
En 2019, une autre éducation aux médias est possible « Personne n’est l’éducateur de quiconque, personne ne s’éduque lui-même, seuls les hommes s’éduquent ensemble, par l’intermédiaire du monde. Il n’y a ni ignorants ni savants absolus : il y a des hommes qui, ensemble, essaient de savoir davantage » – Paulo Freire. Etienne Klein : « Les résultats de la science ne se décident pas par le recours à des sondages » Source : Marianne, Kévin Boucaud-Victoire La crise sanitaire actuelle pose la question de la place de la science dans notre société.
Physicien, philosophe des sciences français et grand vulgarisateur, Etienne Klein s’y attelle. Depuis quelques décennies, « le désir de véracité et la suspicion à l’égard de la vérité » ont « contribué à affaiblir le crédit des scientifiques, en même temps qu’[ils ont] universalisé la suspicion à l’endroit de toutes les formes d’expressions institutionnelles », déplore le physicien Etienne Klein, dans un « tract de crise », mis en ligne par Gallimard le 31 mars dernier, intitulé Je ne suis pas médecin, mais.. Le scientifique ne désespère néanmoins pas.
Marianne : Pourquoi avoir écrit ce tract ? Etienne Klein : On m’a proposé de le faire, j’ai donc cherché une idée. Je suis bien sûr ultra-favorable aux tests, mais j’ai voulu montrer sur un cas simple que la question de leur fiabilité est cruciale. Débat : les jeunes et les médias. Débat : L'éducation aux médias, comment ça marche ?
L’éducation aux médias et à l’information est une des préoccupations fortes dans les écoles, collèges et lycées en 2019. Si le Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (CLEMI) a fêté ses 30 ans cette année, institutions, établissements scolaires et médias proposent de plus en plus d’initiatives communes pour développer la compréhension de la fabrique de l’information. Les événements récents en France (attentats, mouvement des gilets jaunes, …) et dans le monde (Wikileaks, élections américaines, Brexit, …), la montée en puissance des réseaux sociaux dans l’accès à l’information, la multiplication des médias en ligne, l’usage massif des téléphones connectés, font ressortir plus que jamais le besoin de mieux comprendre l’environnement médiatique de notre époque. L'éducation aux médias, comment ça marche ?
Pourquoi l’éducation aux médias est-elle toujours à la traîne en France? Seulement 52 % des élèves de 3e déclarent que le sujet des médias a été évoqué en EMC (enseignement moral et civique) au cours de leurs années au collège et 56 % des élèves de Terminale lors de leurs années de lycée.
Pourtant, l'éducation aux médias est inscrite dans les programmes d’EMC de 2015 et dans les nouveaux programmes de 2018. PIX et le cadre de référence des compétences numériques. Ressources pour la mise en place en établissements scolaires Le cadre de référence des compétences numériques (CRCN) Source Eduscol Le CRCN définit 16 compétences partagés en 5 domaines : Domaine 1 : Information et données Domaine 2 : Communication et collaboration Domaine 3 : Création de contenu Domaine 4 : Protection et sécurité Domaine 5 : Environnement numérique Eduscol a publié un document d’accompagnement qui permet de mettre en œuvre le cadre de référence des compétences numériques, ainsi que :
L’EMI au carrefour des apprentissages formels, informels et non (...) Si l’école garantit des savoirs structurés, balisés et soumis à une programmation stricte au sein d’institutions organisées, l’éducation informelle est plus diffuse et associée à des expériences quotidiennes qui mettent l’individu en relation avec le monde, et donc avec des défis de compréhension, de connaissance, de valeurs, de compétences qu’il acquiert au hasard de son environnement.
Évidemment, les apprentissages informels sont moins définis (et définissables) et moins valorisés dans le monde scolaire. Ils se présentent néanmoins comme un véritable « curriculum alternatif », une « culture gratuite » [1] que l’école ne peut ignorer. Former les bibliothécaires à l’éducation aux médias. Si la question de la désinformation est loin d’être nouvelle 1, elle est sans conteste résolument actuelle.
Les exemples de rumeurs, fake news, théories du complot ou autres détournements de l’information sont nombreux et l’arrivée des réseaux sociaux, notamment de Facebook au milieu des années 2000, a profondément modifié le paysage à la fois des médias et des pratiques informationnelles. Les flux et volumes d’information ont augmenté de manière exponentielle et le contrôle des données est devenu un enjeu de plus en plus complexe. Les bibliothécaires sont-ils des acteurs légitimes dans la lutte contre les fake news ? Damien Belvèze. La lutte contre les « fake news » n’est, pour le bibliothécaire, qu’une autre forme de formation à l’évaluation de l’information. Rendue possible par le mensonge savamment distillé aux électeurs selon leur comportement en ligne, la Présidence Trump aura eu pour seul avantage de faire avancer considérablement la recherche en sciences de l'information et les bibliothèques sur l'enseignement de l'évaluation de l'information aux États-Unis.
Dans la profusion de textes écrits après novembre 2016, tous s’accordent sur l'idée que les fake news sont un « mal du siècle » contre lequel les bibliothécaires ont vocation à s'engager. Sur ce point, si la question des moyens se pose, ce n’est pas le cas de la légitimité en tant que bibliothécaire à intervenir dans ce champ. Le sésame « fake news » permet donc de donner un nouveau lustre à ces apprentissages, même si l'objet a un peu changé au passage. Cependant, ces enseignements n’abordent qu'une petite partie de la question. Www.tineye.com M. M.
Protection des données personnelles. Réseaux sociaux. Expériences. Journées d'étude.