« Une démocratie sans électeurs et sans sa jeunesse est-elle encore démocratique ? » Tribune.
Parlementaire ou présidentielle, délibérative ou représentative, liquide ou participative, la démocratie donne à chacun la chance de participer au choix des règles qui conditionnent notre vie quotidienne. Pourtant, la tendance à la participation électorale est, élection par élection, l’illustration d’une désertion des urnes, d’un basculement vers une « démocratie de l’abstention ». Ce phénomène est observable depuis les années 1980 et s’intensifie, tout particulièrement dans les catégories populaires et chez les jeunes. Dossier thématique - Partie 1 : Qu'est-ce que la démocratie représentative ? - Maison de l'europe en Limousin. ● Qu’est-ce que la démocratie représentative ?
Des définitions de la démocratie représentative nombreuses. Deux exemples de définition : de la plus laconique à la plus prolixe. ○ Où le peuple élit ses représentants (Le Robert) ○ La démocratie représentative, le gouvernement représentatif ou le régime représentatif est un système politique dans lequel on reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter un peuple, une nation ou une communauté. La volonté des citoyens s’exprime à travers des représentants qui incarnent la volonté générale, votent la loi et, dans un régime, parlementaire contrôlent le gouvernement. Pierre-Henri Tavoillot / La démocratie comme déception et comme horizon. Enquête : Les Sciences Po et la démocratie. Les Sciences Po ont également une aversion plus forte pour l’autocratie que la moyenne des Français.
Ils sont davantage repoussés par l’idée que le pays soit dirigé par un homme fort : 90 % d’entre eux considèrent que cette façon de gouverner le pays est mauvaise, contre seulement 54 % des Français. « Les résultats de votre enquête montrent que les Sciences Po légitiment les institutions de la Ve République et qu’ils sont très peu dans le populisme, beaucoup plus marqué chez la moyenne des Français », explique le sociologue Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, rattaché au CEVIPOF.
Cette confiance dans les institutions se reflète également dans la confiance accordée aux dirigeants du pays. Ainsi, à la question : « En général, faites-vous confiance au gouvernement pour prendre de bonnes décisions ? La représentation politique : la commune ou l’empire ? La lutte pour la reconnaissance. La démocratie en péril ? - Dossier.
L'effet Macron ou le bilan désenchanté de la démocratie participative. Lire plus tard Vos travaux universitaires vous ont conduit à qualifier la démocratie locale de « système féodal ».
Pourquoi ? Il faudrait sans doute relativiser un peu ce constat, que j’ai dressé en 2002, notamment depuis la loi sur la limitation du cumul des mandats de 2014. Néanmoins, les bases demeurent. Au niveau local, il n’y a pas de séparation entre le pouvoir exécutif et délibératif. Julia Cagé - La démocratie est-elle devenue l’otage de l’argent privé ? Notre système de financement public est double, ce que l’on a tendance à oublier.
D’un côté, il y a le financement direct des partis qui, pour schématiser, est fonction du nombre de voix que les candidats obtiennent aux législatives. De l’autre, il y a le financement public indirect qui correspond aux réductions fiscales liées aux dons pour les partis politiques et les campagnes électorales. Pour mon livre, j’ai voulu regarder qui donne aux partis et combien. Guy Hermet, l'hiver de la démocratie. Quelle est cette raison ?
En termes d’éducation notamment, une majorité de citoyens lambda s’est rapprochée du niveau des professionnels de la politique. En général, les élus sont des personnalités qui ont une formation solide, de l’expérience, un fort capital social. Ce qui n’était pas le cas d’une très grande majorité de la population auparavant. Dans les campagnes, vers 1900, on pensait que les « messieurs venus de Paris » arrivaient pour faire des discours échappant au commun des mortels.
Mais même si on ne les comprenait pas, on buvait leurs paroles. Gil Delannoi : "Le tirage au sort assure une représentativité plus importante que le vote" À la fin de mon livre, j’imagine un système de trois assemblées dont une seule serait élue : elle aurait le dernier mot, comme notre Assemblée nationale.
À côté, je suggère une assemblée populaire tirée au sort sur la même base que celle du suffrage universel, ce qui permettrait une réelle représentativité du peuple. Elle serait consultative, au moins dans un premier temps, afin de tester ce système. Il faudrait qu’il y ait des contacts entre cette assemblée et le pouvoir exécutif pour restaurer une confiance entre les dirigeants du pays et la population.
Mais le tirage au sort peut aussi avoir un usage que l’on peut qualifier d’élitiste, et on peut imaginer un Sénat tiré au sort parmi une base réduite et qualifiée. Pour conserver l’idée d’un Sénat composé de citoyens ayant de l’expérience, il faudrait donc avoir déjà fait ses preuves dans la société civile pour l’intégrer. De « l’homme démocratique » à « l’homme tyrannique » ? Où va la démocratie selon Platon et Cicéron.