Les assistés de la France d’en haut. La France est un pays dans lequel vivent beaucoup d’ « assistés ».
C’est une bonne chose : la solidarité nationale nous permet d’être globalement mieux logés, mieux soignés, réduit le nombre de familles à la rue, etc. Mais le soutien de la collectivité ne se résume pas aux plus pauvres, loin s’en faut. Le haut de la hiérarchie sociale fait la leçon à une France qui peine à boucler ses fins de mois, alors qu’il profite largement de nombreux soutiens, tant de notre modèle social et que des entreprises. Faut-il en finir avec les ZEP ? Créées par Alain Savary en 1981, les zones d’éducation prioritaire (ZEP) ne devaient vivre que quelques années, le temps de résorber l’écart de performance séparant les écoles des quartiers populaires des établissements favorisés.
Quatre décennies plus tard, les ZEP sont toujours là, prolongées sous de nouveaux noms – RAR, Eclair, REP… Le budget de l’Etat leur accorde 2 milliards d’euros par an (essentiellement sous forme de primes aux enseignants et d’heures rémunérées de formation ou de concertation), mais les inégalités ne se sont pas réduites d’un iota. En 2012, François Hollande, intrigué par leur faible impact, s’était interrogé sur la pertinence du concept même de zonage, qui oublie 70 % des enfants des catégories populaires – et sur ses effets stigmatisants pour les établissements. Aujourd’hui, c’est au tour de la macronie d’être prise d’envie de rupture. Pour lire les 84 % restants, testez l'offre à 1€ sans engagement. Education prioritaire : La suppression des Rep est en marche... Le clivage entre les élites et le peuple se construit à l’école.
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Et si notre école elle-même, et le principe méritocratique qui la fonde, étaient la cause de la rupture entre les élites diplômées et une grande partie de la population ? C’est notamment la thèse défendue depuis longtemps par le sociologue François Dubet, qu’il a approfondie récemment dans un livre écrit avec sa collègue Marie Duru-Bellat (Voir leur article « Éducation : il faut donner priorité aux vaincus » sur notre site) dans leur récent ouvrage L’école peut-elle sauver la démocratie ? (Seuil, 2020). Education prioritaire : La suppression des Rep est en marche... Dans un entretien donné au Parisien, Nathalie Elimas, secrétaire d'Etat à l'éducation prioritaire, annonce une expérimentation dans 3 académies dès 2021 du remplacement des Rep par un contrat entre rectorat et établissements.
Dès 2022 la carte des Rep pourrait être supprimée. Empêtré dans le scandale d'Avenir lycéen, le ministère accélère sa réforme de l'Education prioritaire. Avec deux enjeux : les crédits destinés aux Rep qui pourraient servir d'autres établissements et une autre politique de rémunération des enseignants et l'entrée de l'enseignement catholique dans un dispositif plus rémunérateur, comme le secrétaire général de l'enseignement catholique l'a annoncé en septembre 2020. Les élèves de Seine-Saint-Denis en danger scolaire : que fait l’Etat ? Tribune.
Les premiers résultats des évaluations nationales des élèves entrés en CP, CE1 et 6e à la rentrée 2020 viennent d’être publiés par le ministère de l’Education Nationale. Ils nous informent sur les effets du premier confinement (mars-mai) quant au niveau des élèves en français et en mathématiques. Si les résultats des évaluations des élèves entrés en 6e ne donnent pas à voir d’impact négatif du confinement, ceux des élèves entrés au CP et au CE1 sont préoccupants: le niveau d’acquis a baissé pour les élèves de CP et plus encore pour ceux en CE1.
Evaluations nationales : Tout va bien sauf les inégalités... Dans un message envoyé aux enseignants le 9 novembre, le ministre commente les résultats des évaluations nationales en concluant par un satisfecit : "La France a su amortir les effets du confinement".
Ce que montrent les données communiquées par la Depp c'est que ça dépend pour qui. Entre ghettos scolaires et collèges huppés, comment lutter contre les inégalités ? Twitter. Twitter. Bulletin des bibliothèques de France. Paris : Gallimard ; Ed. du Seuil, 1995. - 297 p. ; 24 cm. - (Hautes études).
ISBN 2-02-023931-0. 130 F La famille joue un rôle déterminant dans la réussite scolaire de l'enfant. Probablement. Malgré la démocratisation de l'enseignement, les enfants qui appartiennent à un milieu dit « favorisé » continuent d'avoir plus de chance de réaliser une scolarité heureuse que leurs camarades issus de milieux populaires. Sans doute. De ces deux propositions, la première relève de l'intuition et du bon sens et demande à être précisée ; la seconde s'appuie sur des données statistiques quasiment irréfutables dans leur globalité, tandis que le destin scolaire qu'elle dessine à une vaste population enfantine se trouve contrarié par la réussite (ou l'échec), contre toute attente, de quelques itinéraires singuliers.
Le rapport à l'école Traiter des ensembles de pratiques et de discours Les conditions sociales de la transmission L'enquête de Bernard Lahire est passionnante.