Moins de princesse, plus de Sarah. L'actualité donne le vertige à Frédérick Sigrist...
Papa d'une petite fille, il s'interroge : "Plus ça va et plus j'ai l'impression que le modèle féminin qu'on essaie d'imposer aux petites filles, c'est celui de princesse Sarah". Et ça le révolte. Voici pourquoi. Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais des fois, on est vraiment épuisé. Genre fatigue ta fatigue est fatiguée. Dans ces moments-là, le bon sens voudrait qu'on aille se coucher dès qu'on rentre chez soi, en même temps que les enfants.
Eh bien des fois, quand je suis l'actualité française, j'ai exactement la même impression. Ensuite, je tombe sur un sondage du magazine Marianne où 66% des Français seraient "pour" interdire l'accès aux établissements scolaires à des lycéennes dont les tétons seraient visibles sous un débardeur. Simone Media - « Ta jupe est trop courte. Ne sois pas si... Brigitte Macron, "cougar" ? Ce que cache la métaphore de l'animal prédateur. Je ne supporte plus de voir des petites filles maquillées et habillées comme des femmes.
Youtube. La construction des corps par les discours médicaux. Le corps parfait n’existe pas.
S’en souvenir demeure toujours pertinent devant les images de corps féminins ou masculins – souvent retouchés avec le logiciel Photoshop – s’inscrivant dans les canons de beauté occidentaux. Présentes dans les magazines, les films et les dessins animés, sur les affiches publicitaires ainsi que les réseaux sociaux, ces images mettent au jour un paradoxe : les corps fictifs apparaissant souvent plus légitimes que les corps réels. Les critiques sur le physique (body shaming) mettent également ce paradoxe en lumière : mépriser un corps réel renvoie à des normes construites à partir de corps fictifs.
Certains travaux de recherche, comme ceux de Simon Massei, étudient la construction de ces normes corporelles et genrées dans le cinéma. On retrouve cette idée d’excès et de déficit, qui se réfère à une « bonne » masculinité, dans le sujet traité ici : les discours médicaux sur les corps du criminel et de l’homosexuel. Mobile.lesinrocks. Pour leur confort ou par féminisme, de plus en plus de Françaises décident de se passer de soutien-gorge et adoptent le “no bra” (“pas de soutien-gorge”).
L’occasion de découvrir à quel point la poitrine des femmes fait encore l’objet de toutes les attentions… et injonctions. Si les féministes ne brûlaient pas vraiment leurs soutiens-gorge dans les années 70 comme le raconte la légende, en 2018, de plus en plus les jettent sans remords à la poubelle. Ces dernières années, la tendance était pourtant plutôt à l’“ultra soutien-gorge” effet push-up… Sous les t-shirts, le canon esthétique des années 2000 a imposé un sein rond, haut et ferme comme une pomme. À tel point qu’il est parfois difficile d’en trouver un qui ne soit pas rembourré. Mais sur Internet et dans la rue, la résistance s’organise pour libérer les poitrines d’un objet jugé inutile et inconfortable. Comme le résument les humoristes féministes du trio canadien Projet Stérone, le “no bra”, c’est avant tout le confort :
L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – figures de la laideur féminine. « Au meeting des suffragettes, vous pouvez entendre de vilaines choses – et les voir aussi !
», carte postale britannique, début du XXème siècle (source) Encore une fois : merci à Pimprenelle pour les corrections. Je n’ai pas encore terminé la rédaction des parties 7 et 8. Par ailleurs, à cause de diverses contraintes, je vais être obligée de ralentir, voire d’arrêter, mon activité sur ce blog pendant quelques semaines ou quelques mois. Je suis désolée de vous laisser dans l’attente. Cette neuvième partie est un peu différente des autres, car elle ne décrit pas un idéal de beauté particulier et son lien avec la subordination, mais propose une analyse de plusieurs figures historiques et fictives de la laideur féminine, comme la sorcière, l’intellectuelle, ou encore la féministe. 1.
L’examen d’une sorcière par Thompkins H. Du XVe jusqu’à la fin du XVIIe siècle eut lieu l’un des gynécides les plus meurtriers du monde occidental : la chasse aux sorcières. L'injonction à la féminité - ZONES. La série brosse en particulier un tableau saisissant de la condition des femmes. Betty Draper, la mère au foyer, élevée dans le souci exclusif de son apparence et de sa beauté, qui a tout pour être heureuse selon les critères de son milieu, mais qui crève de solitude et d’ennui ; Peggy Olson, la jeune rédactrice volontaire – seule femme à occuper ce poste –, aux prises avec le dragon ultra-catholique qui lui sert de mère, furieuse à la fois de subir les mains baladeuses de ses collègues et d’être jugée trop menaçante pour correspondre à leur idéal amoureux ; Joan Holloway, la plantureuse secrétaire rousse, qui tente de faire une force de son statut d’objet sexuel, sans que cela la mette à l’abri de la frustration et de la déception : toutes, si différentes soient-elles, se débattent dans les limites que leur assigne la société américaine de cette époque.