Partisans et Centurions. Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle. Le Dessous des cartes - Islam(s), islamisme(s) : quelle géographie ? - Regarder le documentaire complet. La politique par les armes - Guerre « totale »/guerre limitée : une lecture politique. 1 David A.
Bell, The First Total War. Napoleon’s Europe and the Birth of Warfare as we know it, Bost (...) 2 Jean-Yves Guiomar, L’invention de la guerre totale, XVIIIe-XXe siècle, Paris, Éd. du Félin, 2004 3 John U. Nef, La route de la guerre totale. Essai sur les relations entre la guerre et le progrès h (...) 4 On utilisera ici l’expression « guerre totale » comme un dénominateur commun aux différentes analy (...) 1La parution, puis la traduction française, du livre de David Bell consacré à La première guerre « totale1 » a suscité suffisamment de controverses pour qu’il ne soit pas nécessaire de revenir sur la difficulté d’appliquer aux guerres de la Révolution et de l’Empire le concept de guerre « totale » forgé au XXe siècle2 pour décrire le caractère inouï revêtu par les deux conflits mondiaux. 5 Selon l’opinion généralement admise, qui mérite cependant d’être révisée... 7 Vincent Desportes, Comprendre la guerre, Paris, Economica, 2000, p. 162, se réfère à cette même ci (...)
La guerre de Sept Ans (1756-1763) et la naissance d’un nouvel ordre mondial. Premier conflit planétaire, la « guerre de Sept Ans » opposa, sur plusieurs continents, les grandes puissances du XVIIIe siècle regroupées en deux grands ensembles d’alliances.
Son issue consacra le leadership britannique des Amériques aux Indes, principalement au détriment de la France. En parlant du Canada et de la Louisiane, en regardant sur les vieilles cartes l’étendue des anciennes colonies françaises en Amérique, je me demandais comment le gouvernement de mon pays avait pu laisser périr ces colonies qui seraient aujourd’hui pour nous une source inépuisable de prospérité (1). » Ce regard rétrospectif sur l’un des conflits les plus désastreux de l’Histoire de France est de la plume de Chateaubriand. Émis lorsque les effets de la guerre de Sept Ans ont eu le temps de se révéler dans leur plénitude, ce jugement, pour sévère qu’il soit, n’en est pas moins lucide. Une guerre mondiale ? Les hostilités sont officieusement engagées. Le temps des victoires françaises Notes (1) F.
D'Al Qaida à AQMI, de la menace globale aux menaces locales. LA mort violente d’Oussama Ben Laden le 2 mai 2011, tué par les forces spéciales américaines dans une banlieue d’Islamabad, clôt certainement la fin d’un cycle.
Ces cycles de la vie d’Al Qaida (Jean-Pirere Filiu en a vu neuf [1]), illustrent une adaptation souvent forcée du réseau jihadiste aux contingences historiques et stratégiques du moment. Depuis 1992 et le premier attentat à Aden, officiellement attribué à Al Qaida [2], les deux chefs majeurs « des chevaliers sous la bannière du Prophète » pour reprendre le célèbre texte fondateur de Ben Laden, avaient à toutes les poursuites. Survivre, d’une certaine façon, c’était vaincre – surtout poursuivi par l’hyperpuissance américaine. Ceci étant, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Tout d’abord, Ben Laden est l’homme du 11 septembre et il restera dans l’histoire au Panthéon des monstres pour les uns, des héros pour les autres. Un réseau en mutation constante. L'ère des conflits asymétriques, par Marwan Bishara (Le Monde diplomatique, octobre 2001) L’attaque du 11 septembre vient de clore une période durant laquelle les Etats-Unis perfectionnaient leur approche de la « guerre à zéro mort », qui promettait de réduire au minimum les pertes de vies américaines dans les conflits futurs — tout en infligeant des dommages maximaux à l’ennemi.
Le président américain George W. Bush dut déclarer la « guerre » avant de savoir à qui la déclarer. Le nouvel ennemi est mobile, transnational — ou infranational. L’événement ouvre une nouvelle ère de la guerre, l’ère des conflits asymétriques. Des décennies durant, les Etats-Unis dépensèrent des milliers de milliards de dollars pour se protéger des retombées des affrontements. Mais certains stratèges commençaient à mettre en garde les Etats-Unis contre les schémas anciens et envisageaient des scénarios de « guerre asymétrique », qui les frapperait là où ils sont le plus vulnérables : des morts, civils ou militaires, la fierté nationale, Washington et Wall Street.
De nouvelles menaces. Portrait des conflits asymétriques. Sun Tsu et le conflit asymétrique Dans l’article VII de son ouvrage L’Art de la guerre, Sun Tsu a distingué la guerre indirecte, de la guerre directe, en postulant qu’en arrivant à bien maîtriser ces deux approches, le commandant d’une armée était garanti de sortir victorieux des hostilités.
Selon Sun Tsu, l’approche directe renvoie à l’engagement direct des forces dans la bataille et renvoie à la préparation de la manœuvre et au savoir-faire du chef militaire; tandis que l’approche indirecte correspond à l’usage de leurres et de stratagèmes visant à vaincre l’ennemi et le rendre confus, tout en évitant au maximum la confrontation directe.
Dans ce cadre, Sun Tsu met en garde le chef militaire contre les périls des confrontations de courtes durées qu’il n’a pas prévues dans sa planification ou auxquelles il n’est pas bien préparé et dont il n’est pas certain de remporter la victoire. Ces combats constituent le terrain privilégié des mouvements insurrectionnels et de guérillas. Guerres irrégulières et terrorisme du 30 septembre 2015. Guerres irrégulières et conflits asymétriques.