Les enquêtes critiques de Pierre Bayard - écritures contemporaines. Qui a tué Roger Ackroyd ?
De Pierre Bayard Dans Qui a tué Roger Ackroyd, Pierre Bayard entreprend une enquête sur une enquête, celle menée par Hercule Poirot dans Le Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie. Reprenant en partie la forme et les codes du roman policier dans un essai universitaire, tournant en dérision les deux genres et la rigidité de leurs formes, il réalise ce qui semblait impossible au lecteur : il propose un autre coupable à partir de la même intrigue policière, alors que celle-ci devrait logiquement (du moins selon les règles du genre) mener à découvrir un seul et vrai meurtrier.
Quel est alors le statut d’une enquête que Pierre Bayard peut démonter et reconstruire de manière différente aussi facilement ? « La vérité est moins un fait textuel qu’une virtualité de lecture » Pierre Bayard contre Hercule Poirot, derniers rebondissements dans l'affaire Ackroyd. Marc Escola Pierre Bayard, Qui a tué Roger Ackroyd ?
, Les Éditions de Minuit, coll. «Paradoxe», 1998. La première pensée qui me vient à l'esprit, c'est que vous ne savez pas vraiment quel est le coupable.Le Meurtre de Roger Ackroyd. Hamlet_mag_litteraire.pdf. Autour d’une absence : non-lecture(s), lectures & délecture. Le savant fou Pierre Bayard a encore frappé. Par Jean-Michel Le Baut L’essayiste provocateur Pierre Bayard nous a habitué à des propositions critiques délirantes riches de propositions didactiques passionnantes : refaire l’enquête dans un roman policier, améliorer les œuvres ratées, savoir parler des livres sans les avoir lus, repenser ou réécrire l’œuvre d’un auteur à la lumière d’un autre … Il vient de publier aux Editions de Minuit un nouvel essai au titre paradoxal : Comment parler des lieux où on n’a pas été.
Il y fait l’éloge de Marco Polo, Chateaubriand, Jules Verne, Edouard Glissant … : des « voyageurs casaniers » qui « ont fait le choix de ne pas s’aventurer loin de chez eux, sans pour autant s’interdire de décrire avec précision, et souvent avec passion, des lieux où ils ne s’étaient pas rendus et qui avaient pourtant marqué leur existence ». Sur le site des Editions de Minuit : Sur le Café pédagogique : En vidéo : Pierre Bayard : Demain est écrit. Entretien avec Pierre Bayard Professeur à l’Université Paris 8, psychanalyste, Pierre Bayard est à ce jour l’auteur d’une dizaine d’ouvrages de théorie de la littérature, parus – à une exception près – dans la collection « Paradoxe » des Editions de Minuit.
Dans le dernier en date, Demain est écrit (Paris, Minuit, 2005), il s’interroge sur les capacités de la littérature à prédire l’avenir, et explore, avec autant d’humour que de rigueur, les implications épistémologiques de ce nouveau paradoxe. Propos recueillis par Frank Wagner F. W. : Au cœur de votre avant-dernier (selon une chronologie traditionnelle) ouvrage en date, Peut-on appliquer la littérature à la psychanalyse ? P. F. P. A partir de là, le livre suit trois axes. Dans une deuxième partie, je propose un certain nombre d’hypothèses théoriques pour rendre compte de ces étranges prémonitions littéraires. F. P. En ce qui concerne l’influence de l’avenir, je crois qu’elle joue aussi sur un plan collectif. F. P. Atelier littéaire : P. Bayard sur Fabula. Pierre Bayard sur Fabula Textes de Pierre Bayard publiés dans l'Atelier: Comment ennuyer le lecteur, extrait de Le Bonheur de la littérature.
Variations critiques pour Béatrice Didier (PUF, 2005). Comment rendre un texte incompréhensible, texte initialement paru dans l'Agenda de la pensée contemporaine, 10, printemps 2008. Le plagiat par anticipation selon P. Autour des travaux de Pierre Bayard: Du livre lu qui n'existe pas. Il y a quelques temps, j’ai attiré votre attention sur un livre de Pierre Bayard aux Éditions de Minuit, Comment parler des livres que l’on n’a pas lus.
On ne dirait pas forcément comme ça, mais c’est un livre très drôle et qui pose plein de questions intéressantes. Si vous ne devez en lire qu’un seul petit bout, que ce soit celui qui concerne Paul Valéry, grand non-lecteur devant l’Éternel. Son système de non-lecture, érigé en principe, ne l’empêche pas du tout de réaliser des critiques pertinentes et subtiles (et parfois aussi baignant dans un flou fort peu académique).