Annulation des dettes souveraines par la BCE : soyons iconoclastes ! L’iconoclaste, au sens premier du terme, désignait dans l’empire byzantin des personnes qui, s’opposant à l’adoration des images saintes, les détruisaient.
Par extension, l’usage contemporain du terme désigne la transgression des interdits, des croyances et du dogme. Il y a quelques mois et même quelques semaines, proposer que la Banque centrale européenne (BCE) puisse annuler une partie des dettes publiques qu’elle détient paraissait totalement iconoclaste dans les deux sens du terme, tant les questions relatives à la monnaie semblent parfois relever de la croyance religieuse et tant le dogme de la non-monétisation des déficits par la banque centrale était ancrée. Pourquoi annuler les créances de la BCE ? Qui va payer les dettes de la crise. Selon les données de la Commission européenne, la dette publique des pays de la zone euro devait atteindre, avant le coronavirus, 10 400 milliards d’euros en 2020, soit 85 % du PIB de la zone.
Un niveau qui va progresser très rapidement en conséquence du creusement des déficits budgétaires du fait des mesures de soutien aux économies. Qui va payer pour ces déficits et l’augmentation conséquente des dettes publiques ? Avec l’Italie et sa dette approchant les 140 % du PIB, le Portugal les 120 %, la France et la Belgique les 100 %… les pays européens vont-ils pouvoir continuer à emprunter sans limite sans affoler les investisseurs ? C’est-à-dire, sans voir leur taux d’intérêt grimper ce qui, compte tenu de leur niveau de dette, représenterait une lourde contrainte budgétaire. La BCE en soutien La dette officielle de la France a beau être à 100 % du PIB, celle qui lui coûte réellement de l’argent est de l’ordre de 80 % du PIB. Monnaie hélicoptère : et s’il pleuvait des billets ? Contrôle des prix, réorientation de l’économie en mode « guerre », suspension du pacte de stabilité européen, remise en cause de la mondialisation : comme les précédentes, cette crise a déjà fait sauter un certain nombre de tabous en économie.
En matière monétaire, la difficulté des banques centrales à atténuer les conséquences économiques de cette pandémie a donné plus de visibilité à l’idée de « monnaie hélicoptère », consistant à verser directement de l’argent sur le compte bancaire des ménages. Fait assez inédit pour être souligné, l’administration Trump va directement envoyer des chèques aux Américains : 1 200 dollars pour ceux qui gagnent moins de 75 000 dollars par an, 2 400 pour les couples mariés gagnant moins de 150 000 par an, auxquels s’ajoutent 500 dollars par enfant. L’objectif ? Compenser les baisses de revenus engendrées par le confinement. France Culture lance une radio pour les malades du Covid-19. Cédric Durand: «L’enjeu de cette crise est de planifier la mutation de l’économie» Les Néerlandais voleurs ou l'axe de la fraude européenne. Avec les Pays-Bas pour membre, l’Union européenne n’a jamais porté aussi mal son nom.
Pendant la crise, le libre-échange européen continue. Qu'on se le dise : Phil Hogan, le commissaire européen au Commerce, qui fut commissaire à l'Agriculture lors de la précédente mandature, n'a pas l'intention de ralentir le rythme des traités de commerces signés entre l'Europe et le reste du monde.
Au contraire : "Nous avons signé 41 traités dans 75 pays et nous devrions en signer encore plus que cela dans les années à venir", a t-il déclaré récemment. C'est l'une des conditions, selon lui, du rebond européen. Des déclarations en contradiction apparente avec celle d'un autre commissaire européen, Thierry Breton, qui déclarait il y a peu que la "mondialisation était sans doute allée trop loin", alors qu'un autre Français, Emmanuel Macron, estimait lui qu'il faudrait à l'avenir, produire plus en France et en Europe, et compter moins sur les importations pour nous nourrir et nous équiper.
SOWELL - Yann Algan. Yann Algan est pour la deuxième fois lauréat d’un financement du Conseil européen de la recherche (ERC) pour mener un projet innovant sur cinq ans afin d’explorer les fondements de nos préférences sociales et du bien-être à partir des Big Data.
Dans un contexte où la coopération sociale et le bien-être sont devenus une nouvelle priorité de nos sociétés, au-delà de la seule croissance économique, il devient urgent d’évaluer leurs déterminants et les politiques publiques qui permettent de les développer. Construit autour de trois grands axes, le projet SOWELL – Préférences sociales, bien-être et politiques publiques – se propose en premier lieu de réviser la théorie et la manière de mesurer le bien-être à l’aide des Big Data à partir de nos requêtes sur Google, échanges sur Twitter, Facebook ou autres forums. Le projet SOWELL réunit autour de Yann Algan des chercheurs en économie, sciences cognitives, psychologie, sciences politiques, sociologie et anthropologie.
Etat de l'art (2016) - Yann Algan. Accueil - CORE. “CORE est bien mieux adapté pour mes étudiants (d’un cours en ligne pour un Master d’administration publique) que le manuel et le logiciel que nous utilisions précédemment – en plus, ils apprécient l’argent ainsi économisé !”
- Jennifer M. Miller, Assistant Professeur (Enseignement), USC Sol Price School of Public Policy “J’ai calculé que l’initiative CORE fera économiser à mes étudiants un montant global d’environ 60 000 $ durant l’année scolaire 2017/2018. La plupart de mes étudiants viennent de zones rurales de l’Arkansas – 150 $ pour un seul manuel représentent un montant non négligeable pour eux, par ailleurs le texte de CORE est supérieur à la plupart des manuels existants sous presque toutes leurs dimensions.” - Thad Jackson, Enseignant d’économie, Arkansas State University “Une amélioration majeure par rapport aux manuels existants. So Well! Inégalités et défiance : des symptômes français ?