La majorité de Theresa May toujours plus déchirée sur les modalités du Brexit. La Chambre des lords a voté un amendement favorable au maintien du Royaume-Uni dans le marché unique européen. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Alors que son gouvernement et le Parti conservateur sont au bord de l’implosion sur le Brexit, Theresa May va devoir trancher. Mardi 8 mai au soir, la Chambre des lords a en effet mis au défi la première ministre britannique en votant un amendement favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Espace économique européen (EEE, soit l’Union européenne plus la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein), autrement dit dans le marché unique. Quelques heures plus tôt, le ministre des affaires étrangères, Boris Johnson, lui avait lancé un défi inverse en qualifiant de « fou » le projet d’union douanière de compromis que Mme May veut faire adopter par son gouvernement avant le Conseil européen des 28 et 29 juin. L’avertissement des Lords est retentissant.
Lire aussi : Brexit : le ton monte entre Bruxelles et Londres. Brexit : Nigel Farage réclame un second référendum. Les Britanniques commencent à regretter le Brexit. Alors que les négociations avec l’UE patinent, deux sondages montrent que les électeurs sont moins convaincus des bienfaits de quitter l’UE qu’au moment du référendum. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Et si les Anglais regrettaient le Brexit ? Deux sondages publiés à la veille du conseil européen des jeudi 19 et vendredi 20 octobre, qui doit constater l’impasse des négociations de Bruxelles sur la sortie de l’UE, témoignent d’un changement de paysage, plus d’un an après le référendum de juin 2016.
Près de deux Britanniques sur trois (64 %) estiment désormais que le gouvernement de Theresa May conduit mal les discussions avec Bruxelles. Ils n’étaient que 35 % en avril, quand la première ministre, alors toute puissante, a provoqué des élections qui ont tourné à la catastrophe pour les conservateurs. Jusqu’aux élections de juin, ils ne regrettaient rien. Congrès tory: Theresa May menacée d’exit. A Florence, Theresa May joue son va-tout sur le Brexit. L’Union européenne réclame des « engagements clairs » à Londres, alors que le gouvernement May n’a toujours pas tranché entre deux visions du Brexit. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Confrontée au blocage des négociations de Bruxelles et aux dissensions au sein du Parti conservateur, affaiblie par les élections qu’elle avait convoquées de manière anticipée, et qu’elle a finalement perdues, Theresa May joue son va-tout, vendredi 22 septembre à Florence, en Italie.
Elle doit prononcer un discours destiné à remettre la procédure du Brexit sur les rails, alors que son terme est fixé au 29 mars 2019. Contrainte d’adopter un ton plus conciliant, la première ministre britannique devrait demander qu’au-delà de cette date butoir s’ouvre une « période de mise en œuvre », d’une durée maximale de deux ans, pendant laquelle Londres continuerait à contribuer au budget de l’Union européenne (UE) afin de pouvoir accéder au marché unique européen sans taxe.
La... Royaume-Uni. Brexit : à quel jeu joue Boris Johnson. Dans un long article publié par The Daily Telegraph, le ministre des Affaires étrangères partage son optimisme quant à la sortie de l’Union européenne et son point de vue sur les négociations. La presse britannique est divisée quant à ses motivations réelles. C’est une tribune qui a fait beaucoup de bruit. Parue dans le Daily Telegraph du 16 septembre, elle porte la signature de Boris Johnson.
Sur une double page, le ministre conservateur des Affaires étrangères présente sa vision “pour un avenir ambitieux et florissant, grâce au Brexit”. Je ne sous-estime pas l’ampleur de la mission qui nous attend. Dans son éditorial, le Telegraph, journal pro-Brexit, salue “la vision optimiste des possibilités qui s’ouvrent grâce au Brexit” exposée par M. Deux collaborateurs de M. Une perspective claire Pour sa part, le Financial Times qualifie la démarche de M. [Son article] n’est rien d’autre qu’une tentative de se positionner pour la présidence du Parti conservateur […]. Judith Sinnige. Brexit: tu veux ou tu veux pas ? REUTERS/Russell Cheyne Et si, tels les bourgeois de Calais, en robe de bure et la corde au cou, les Britanniques quémandaient leur réadhésion à l’Union européenne une fois le Brexit consommé ? Si personne dans les capitales européennes ne doute que le Royaume-Uni sortira bien le 31 mars 2019 sur les coups de minuit, beaucoup estiment désormais qu’elle voudra, dès que les circonstances politiques le permettront, revenir au sein de la famille européenne, tant les conséquences économiques et diplomatiques de son départ s’annoncent désastreuses pour lui.
L’incapacité du gouvernement de Theresa May d’articuler une position de négociation cohérente, la profonde division de la classe politique autour des conditions de la sortie, « soft » ou « hard », l’évolution d’une opinion publique fracturée entre jeunes « Remainers » et vieux « Brexiters », augmente, en effet, les probabilités de voir revenir plus rapidement qu’on ne le pense cet enfant terrible de la classe européenne. Pourquoi la Grande-Bretagne doit enfin avoir le courage d'affronter le Brexit - Challenges.fr. Crise? Mais quelle crise? Depuis le vote en faveur de la sortie de l'Union Européenne en juin 2016 la Grande-Bretagne en a connu beaucoup. Du coup, il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver! Le mois dernier Theresa May est passé du statut de Première ministre inattaquable à celui de chef d'un gouvernement conservateur quasi minoritaire dans lequel des ministres se disputent son poste.
Tandis que le Parti Travailliste, dirigé par Jeremy Corbyn un fervent admirateur de l'ex-président vénézuélien d'extrême gauche, feu Hugo Chavez, est en tête dans les sondages. Dans le même temps, la presse pro-Brexit renvoie tous ceux qui émettent des doutes sur la situation du pays dans le camp des traîtres antipatriotiques. En résumé, le Royaume-Uni fait une dépression nerveuse publiquement. Le chaos au cœur du gouvernement est de très mauvais augure pour les négociations de sortie avec l'Union Européenne.
Le règne de l’improvisation Guerre entre ministres Rouvrir le débat est bienvenu. Au Royaume-Uni, le ressort brisé du Brexit. Le gouvernement se déchire sur les négociations à mener, tandis que les effets économiques se font sentir. Lorsqu’ils retraceront l’épopée du Brexit, les historiens citeront probablement l’été 2017 comme le moment où son élan s’est brisé, où les doutes ont pris le pas sur les espoirs, où toutes les options, y compris celle d’une volte-face, se sont ouvertes. A première vue, rien n’a changé : la première ministre britannique, Theresa May, défend toujours un divorce radical avec l’Union européenne (UE) – sortie du marché unique, fin de la libre entrée des continentaux au Royaume-Uni et de la suprématie de la Cour de justice de l’Union européenne.
En réalité, la défaite électorale de Theresa May, le 8 juin, a fait basculer le pays dans une zone de turbulence politique qui affaiblit sa position face aux vingt-sept autres Etats membres de l’UE et qui aggrave une réalité jusque-là soigneusement masquée : Londres ne sait pas quel Brexit il veut ni ce qu’il veut en faire. « Moi ou Corbyn » Brexit : Theresa May prépare l'abrogation de milliers de règles européennes - Les Echos. Le ministre du Brexit ne garantit rien aux nouveaux migrants de l'UE. Le ministre britannique chargé du Brexit a déclaré ne pas garantir que les migrants européens qui arriveraient d'ici à la sortie officielle de l'Union européenne auraient le droit de rester au Royaume-Uni, dans un entretien publié dimanche dans la presse .
David Davis a affirmé au journal Mail on Sunday qu'il négocierait avec les leaders européens pour "garantir un dédommagement généreux pour les migrants européens présents maintenant et un dédommagement généreux pour les citoyens britanniques" se trouvant dans un pays de l'UE, sans toutefois offrir les mêmes gages aux nouveaux venus. Il a parlé de "différentes possibilités" pour contenir une "augmentation" prévue d'arrivées au Royaume-Uni en provenance de l'UE avant le Brexit.
"Nous pourrions avoir à décréter que l'autorisation de demeurer sine die (au Royaume-Uni) s'applique uniquement avant une certaine date", a dit le ministre. L'homme de Londres à Bruxelles fait défection. VIDÉO - Nouvelle embûche sur la voie du Brexit, Ivan Rogers, l'ambassadeur britannique auprès de l'UE, a donné sa démission à Theresa May. De notre correspondant à Bruxelles Theresa May va mener la bataille du Brexit sans l'un de ses meilleurs généraux. L'ambassadeur Ivan Rogers, vétéran du Foreign Office et patient démineur des traquenards européens, claque la porte et annonce son départ à grand fracas de Bruxelles moins de cent jours avant le lancement d'une dangereuse procédure de divorce. La défection, annoncée par simple note à la représentation britannique, est un coup de tonnerre sur la Tamise, comme pour les capitales de l'UE.
Sir Ivan n'a fourni aucune explication. Il doit quitter son poste «d'ici quelques semaines». Avant de servir Theresa May, Ivan Rogers avait intégré la garde européenne rapprochée de David Cameron dans le combat perdu pour le oui à l'UE, lors du référendum du 23 juin. Pour les chevau-légers du Brexit, la parole de l'ambassadeur était sacrilège. David Cameron quitte le chaos politique britannique en chantant. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin Après trois semaines de chaos politique à la suite du « Brexit », le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé sa démission. Un ultime rebondissement, plus prévisible et moins tragiques que les précédents, mais toujours dans la droite ligne du vent de folie qui souffle outre-Manche : des responsables politiques qui démissionnent en cascade, des partis au bord de l’implosion, des chefs de campagne qui avouent avoir menti quelques heures après les résultats, des Londoniens qui réclament leur indépendance… Après son discours, David Cameron a quitté la tribune installée devant le 10, Downing Street, pour rejoindre la porte d’entrée, suivi des caméras du monde entier.
Un plan de plusieurs secondes qui, en France, a immédiatement rappelé le discours télévisé et le départ de Valéry Giscard d’Estaing après sa défaite en 1981. « La complainte de Cameron » Forcément, tout le monde n’a retenu de l’épisode que cette mélodie. Theresa May, une pro-UE pour mener le Brexit. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Trois semaines après avoir voté à 51,9 % pour sortir de l’Union européenne, le Royaume-Uni aura, mercredi 13 juillet, une nouvelle première ministre qui… souhaitait y rester. Theresa May, 59 ans, ministre de l’intérieur depuis 2010, qui avait eu la prudence – ou l’habileté – de rester au-dessus de la mêlée pendant la campagne référendaire mais avait choisi le camp du « Remain », a ramassé la mise, lundi 11 juillet, après le retrait d’Andrea Leadsom, son unique concurrente, pour l’élection à la direction du Parti conservateur.
A peine Mme May avait-elle prononcé le discours destiné, lundi matin, à ouvrir une campagne qui devait durer tout l’été qu’elle était déclarée gagnante par forfait. Puisque le Parti conservateur dispose de la majorité au Parlement, son leader devient automatiquement premier ministre. La grande histoire retiendra que M. Cameron a, contre son gré, fait sortir son pays de l’UE. Theresa May, la dame de « faire » du Brexit. Son nom est déjà tout un programme. « May » en anglais, signifie « pouvoir », « avoir la possibilité de »... Theresa May, actuelle ministre de l'Intérieur du gouvernement Cameron, est désormais seule en lice, après la défection de BoJo (Boris Johnson) et le retrait de la candidature d'Andrea Leadsom, pour devenir la prochaine leader des Tory à Westminster, le parlement britannique.
C'est donc elle, selon toute probabilité, qui succédera mercredi à David Cameron. Dans une déclaration faite lundi devant le 10 Downing Street, l'actuel locataire a laissé peu de place au doute : "Nous aurons un nouveau ministre dans ce bâtiment derrière moi mercredi soir". Élue pour la première fois sous Thatcher, en 1986, comme conseillère du district londonien de Merton, cette ancienne de la Banque d'Angleterre est Member of Parliament depuis 1997, représentant la circonscription de Maidenhead, dans le Berkshire, l'un des plus anciens comtés du sud de l'Angleterre. « Brexit » : la carte des résultats par circonscription. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jules Grandin Le Royaume-Uni a majoritairement voté pour son départ de l’Union européenne, jeudi 23 juin. Le vote dessine des fractures entre les nations du royaume : l’Angleterre s’est principalement prononcée pour le « Brexit » (53,4 %), de même que le Pays de Galles (52,5 %), au contraire de l’Ecosse (62 %) et l’Irlande du Nord (55,8 %), qui ont voté pour le « Remain » (« rester » au sein de l’UE).
Notre suivi en direct : Après la victoire du « Brexit », Cameron annonce son départ dans trois mois Décryptage : Quelles conséquences concrètes en cas de « Brexit » ? ROYAUME-UNI. Farage, Johnson : la débandade des pro-Brexit. Les pro-Brexit dépassés par l'ampleur du séisme qu'ils ont provoqué ? Après Boris Johnson qui a jeté l'éponge dans la course à la succession de David Cameron, c'est au tour de Nigel Farage d'annoncer ce lundi 4 juillet qu'il démissionne de la tête de son parti l'Ukip. L'explication invoquée par l'ancien leader de la formation europhobe a de quoi faire sursauter les pro-européens : ayant atteint l'objectif de sa vie - faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne - il déclare aujourd'hui avoir le sentiment du devoir accompli et peut donc tranquillement se retirer... seulement 10 jours après avoir précipité son pays dans l'inconnu du Brexit.
"Mon objectif de sortir de l'UE est atteint [...] j'ai accompli ma mission", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Pendant la campagne du référendum, j'ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. "Je suis venu du monde des affaires [il était trader, NDLR] parce que je pensais que notre pays devait s'auto-gouverner. Guillaume Stoll. A Londres, le jour d’après le « Brexit » : « Quelqu’un a volé notre pays » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Louis Imbert (Londres, envoyé spécial) Vendredi 24 juin au matin, l’un des principaux artisans de la victoire du « Leave » au référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Boris Johnson, a dû quitter son domicile entouré d’un cordon de policiers.
Une petite foule de Londoniens en colère l’attendait, peu après l’annonce du résultat, sur son perron. Ils voulaient lui crier tout le mal qu’ils pensaient de sa campagne et de sa victoire, qui pourrait lui permettre de remplacer David Cameron à la tête du parti conservateur et du pays, dès le mois d’octobre. Quelque temps plus tard, un groupe de cyclistes rigolards immobilisait la voiture de M. Johnson, en posant pied à terre devant son capot, dans un silence accusateur. Dans une autre vie, de 2008 à mai 2016, M. Johnson était maire de la capitale – le travailliste Sadiq Khan lui a succédé le mois dernier. . « Quelqu’un a volé notre pays » « C’est un spectacle merdique. . « Ils vont tomber de haut » « Brexit » : comment Cameron s’est laissé prendre à son propre piège. Le chef du UKIP admet que l’un des arguments phares des pro-« Brexit » était faux.