Neutralité carbone : un succès flou – Libération. L’Europe se divise sur l’élargissement du marché du carbone. L’Union européenne (UE) se veut à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique, et c’est vrai qu’elle est, pour l’instant, en avance sur les autres continents.
Après avoir signé l’accord de Paris de 2015, elle a inscrit dans le marbre, au terme de débats parfois homériques entre les Vingt-Sept, son objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et, pour y parvenir, de réduire d’au moins 55 % ses émissions de CO2 d’ici à 2030 (par rapport à 1990). Il s’agit désormais de donner corps à cette ambition – une cinquantaine de textes législatifs devront être adoptés – et, compte tenu des intérêts en jeu – économiques et sociaux –, ce ne sera pas chose aisée.
L’une des bagarres les plus virulentes qui s’annoncent entre les Européens concerne le nouveau marché du carbone pour les fournisseurs de carburants et de combustibles au transport routier et aux bâtiments (chauffage et froid), dont la Commission a proposé la création à partir de 2026. Delphine Batho face au patron des petits patrons : «Pour moi la décroissance, c’est plus d’emplois» – Libération. La croissance verte est-elle un oxymore ? La critique de la croissance n’est pas récente.
Une de ses versions les plus radicales se trouve dans le rapport des chercheurs du MIT, Dennis et Donatella Meadows, publié en 1972 sous le titre Limits to Growth, qui fut un succès mondial. Dans cet ouvrage, les auteurs démontrent à l’aide d’un modèle que la poursuite de la croissance conduira à un effondrement qui prendra la forme d’une diminution brutale de la population accompagnée d'une dégradation des conditions de vie des survivants. Rendues inaudibles en raison de la crise économique et de la montée du chômage à partir de la fin des années 1970, ces critiques ont réapparu dans le débat public à la fin des années 1990, notamment avec la diffusion des travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et la mise en évidence du lien existant entre croissance et émissions de gaz à effet de serre.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre exige-t-elle alors la fin de la croissance ? Le monde n’est pas seulement fini, il est de plus en plus petit – Libération. Vitesse limitée à 30 km/h : Paris va lever le pied à partir de ce lundi – Libération. Répartition des quotas de thon rouge : la justice donne raison à la pêche artisanale. Voilà quatre ans que les pêcheurs artisans attendaient une décision de la part de la justice au sujet des quotas de thons rouges et de la façon dont ils sont répartis en France.
A leur grand soulagement, le tribunal administratif de Montpellier s’est enfin prononcé et a annulé, le 15 juillet, l’arrêté ministériel qui répartissait les quotas de la saison 2017, très largement en faveur de la vingtaine de grands senneurs industriels opérant en Méditerranée. Cela ne changera évidemment rien rétroactivement, mais la question se pose chaque année. Si l’affaire peut sembler anecdotique, elle risque, en fait, d’ébranler le principe français qui consiste à accorder les droits de pêche presque uniquement en fonction de l’antériorité des professionnels. La Chine lance officiellement son marché du carbone.
La Chine a lancé vendredi 16 juillet le plus grand marché du carbone au monde, dans le cadre de la réduction de ses émissions polluantes.
Le géant asiatique est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. C’est aussi le pays qui investit le plus dans les énergies nouvelles, et Pékin a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060. Les échanges ont débuté à 9 h 30 locales à la Bourse de l’environnement et de l’énergie de Shanghai, a annoncé dans un bref communiqué l’agence de presse officielle Xinhua (« Chine nouvelle »). Ce marché du carbone autorise pour la première fois les autorités provinciales à fixer des quotas pour les centrales thermiques et permet aux entreprises d’acheter des droits de polluer à d’autres ayant une empreinte carbone plus faible. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les négociations climatiques patinent à cinq mois de la COP26. «Green deal» européen : des annonces ambitieuses et périlleuses – Libération.
Ursula von der Leyen : « Nous allons mettre en place un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage en Europe » Mercredi 14 juillet, la Commission va présenter une douzaine de propositions législatives qui doivent permettre aux Européens de respecter leur objectif de réduire d’au moins 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Au menu : extension du marché carbone (Emissions Trading System, ETS) à l’aviation et au maritime, création d’un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage, interdiction des voitures à moteur thermique, mise en place d’un prélèvement aux frontières de l’Union européenne (UE) pour les produits importés ne respectant pas les mêmes standards environnementaux que leurs concurrents communautaires… A l’heure où cet entretien du Monde et de ses partenaires au sein d’Europa (La Stampa, La Vanguardia, Süddeutsche Zeitung, The Guardian) avec Ursula von der Leyen a été pris, tous les arbitrages n’avaient pas été rendus. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Ursula von der Leyen en tournée pour défendre le plan de relance européen. La réforme du stationnement entérinée à Paris : les deux-roues thermiques paieront. Son adoption ne faisait pas de doute, compte tenu du consensus sur le sujet au sein de la majorité rose-rouge-verte qui dirige la capitale.
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a fait valider, mardi 6 juillet, en conseil municipal la réforme du stationnement de son adjoint écologiste David Belliard, qui prévoit notamment le stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques. Une « ambition de transformation extrêmement forte d’Anne Hidalgo » : l’adjoint Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la transformation de l’espace public a salué dans l’hémicycle parisien la promesse de campagne tenue par l’édile socialiste, réélue en 2020 et qui s’avance désormais comme la possible candidate du PS à l’élection présidentielle. Les boîtes à kebab en polystyrène sont désormais interdites en France. De la viande cuite à la broche, de la salade, des rondelles de tomate, des oignons, le tout dans du pain : il s’en mange 11 par seconde, il s’en vend chaque année en France 350 millions.
Le kebab, qui est devenu l’emblème de la culture populaire et de la restauration rapide, doit entamer sa transition écologique. Les emballages en polystyrène pour kebab utilisés dans la restauration rapide ne peuvent plus être proposés à partir du 1er juillet, comme le prévoit la loi antigaspillage de 2020 visant la fin progressive des plastiques à usage unique. « C’est une matière qui met mille ans à se détruire dans l’environnement, quand un sac plastique met quatre cent cinquante ans », a déclaré la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, depuis une enseigne de vente en gros située à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Article réservé à nos abonnés Lire aussi En version luxe ou vegan, le kebab risque de perdre son âme.